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Jours tranquilles à Paris
4 septembre 2011

Les 60 ans du Crazy Horse ce soir sur France 3 à 22h40

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Des danseuses aux corps de rêve, des jeux de lumière projetés sur la scène, des chorégraphies sensuelles qui suscitent depuis soixante ans le fantasme de millions de spectateurs dans le monde entier… Chaque soir, le Crazy Horse donne des leçons d’érotisme et d’art du nu. Mais c’est aussi – et surtout – une âme, celle de son créateur, qui plane sur ce cabaret d’après-guerre que les caméras de France 3 ont choisi de mettre dimanche en valeur. C’est en 1951 que le Crazy Horse a ouvert ses portes. « En Amérique, Alain Bernardin – dit le “Boss” – a trouvé son inspiration, explique Philippe Trois, responsable de salle. Il a fondé son spectacle autour du burlesque et de la variété. Le nu, lui, n’y tenait qu’une place mineure. » Aznavour, Michel Piccoli et autres Fernand Raynaud s’y sont produits. Une véritable révolution qui bouleverse les habitudes des habitants du VIIIe arrondissement de Paris, où est installé le cabaret.

Une référence

Qu’importe les on-dit, Alain Bernardin ose. Les femmes, ils les aiment profondément. Il souhaite les célébrer. « Il avait une obsession, les mettre en valeur. Un vrai virage s’est opéré dans les années 1960. Il décide de monter des strip-teases et la mayonnaise a pris immédiatement, devenant l’élément fondamental du spectacle », poursuit Philippe Trois, qui travaille depuis trente ans au Crazy. « Egoïste, il a souhaité être le seul à pouvoir approcher ses danseuses. Le personnel n’a pas le droit de leur parler et les jeunes femmes ne doivent en aucun cas croiser les spectateurs à la sortie du spectacle, pour une question de sécurité mais aussi pour entretenir leur fantasme. Des règles qui existent encore aujourd’hui… » Le créateur fait appel aux plus grands chorégraphes afin de développer des numéros qui deviendront une référence dans le monde entier. « Fasciné par la relève de la garde royale à Londres, il a exigé de sa chorégraphe de la reconstituer sur scène. Non comblé du résultat, il a demandé à un sergent londonien d’intervenir. Pendant plus de six mois, il fait répéter les filles tous les jours à la manière militaire. C’était assez troublant de voir les jeunes femmes s’effondrer en larmes… »

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Arielle Dombasle au Crazy Horse Saloon

Invitées prestigieuses

Une prestation qui reste, encore aujourd’hui, un des numéros phares du spectacle. Le créateur décide également d’attribuer des rôles à chaque danseuse : la vampe, la gourde, la Parisienne, la sportive ou encore la nymphomane. Pas question cependant de basculer dans le voyeurisme ou la perversité. « Il a toujours respecté ses danseuses. Ce sont elles qui ont finalement personnalisé leur rôle. » Afin d’agrémenter le spectacle, des « guests » s’illustrent depuis peu sur la scène du Crazy Horse : Dita Von Teese, Arielle Dombasle ou encore Clotilde Courau. Et si les lieux n’ont jamais cessé de s’agrandir, le Crazy Horse n’a été fermé que deux fois, en 1989 et en 2007, pour travaux. Décédé en 1994 – il s’est suicidé dans son bureau –, Alain Bernardin a légué l’établissement à ses enfants. « C’était un homme magnifique, se rappelle Philippe Trois. Il a toujours respecté les gens avec qui il travaillait, au point de laisser une petite enveloppe de billets à chacun. » Et si les nouveaux propriétaires belges avaient décidé d’ouvrir deux autres établissements à l’étranger : l’un à Las Vegas, l’autre à Singapour (fermé depuis 2007), dix-sept ans après la mort de son créateur, l’âme du Crazy reste la même. (source France Soir – Ingrid Bernard)

Crazy Horse, 12, avenue George-V, 75008 Paris. Tarifs : de 70 à 120 €. Réservations : 01.47.23.32.32.

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