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Jours tranquilles à Paris
17 mars 2012

Aesthetic Sex America à la Galerie Bailly Contemporain (vu hier soir)

Daughter_653x520Deana Lawson est une photographe née en 1979 à New York. Elle met en lumière et sur image l’expression du corps humain. Son art examine les langages formels et informels. Elle juxtapose différents formats d’images qu’elle a prise aux côtés de photos vintage trouvées et d’images médiatiques récoltées dans des magasines locaux ou des journaux périodiques. Abordant les thèmes de l’intimité, de l’héritage familial, et de la mortification, Lawson photographie aussi bien ses amis que des étrangers, des voisins ou des membres de sa famille. Certaines des photographies qu’elle sélectionne sont tirées d’archives publiques tandis que d’autres sont recueillis au sein de ses propres images. Ses images reflètent le plus souvent le culte de la beauté et le « sacre sexuel » dans un contexte d’injure, de violence et de perte familiale.” Son travail à l’élégance formelle de ses maîtres tels que Michael Disfarmer ou Genseve Grice, ou encore des photographes plus sombres comme Jacob Holdt et Diane Arbus. L’installation de photos Assemblage (2010) consite en une centaine de photos accrochées au mur par des punaises. L’installation est représentative de la mémoire publique, institutionnelle et de celle de l’artiste qui reprend des images de rituels, de guerres, de cérémonies familiales, de colonialisme et de culture populaire, comme Haile Selassie qui rappelle la Ligue des Nations de 1936, la performance de hip-hop underground de Wacka Flocka Flame en 2009, des danseurs congolais anonymes, un prêtre jésuite, la mort de Jack Johnson en 1915 après la victoire de Cuba, des baptêmes anonymes, des photos médicales, des images ethnographiques, le détachage de ceinture de Diana Garter à sa réception de mariage, ou encore le portrait de Kurt Cobain. “Assemblage” est le refl et d’une expérience visuelle absolue qui intègre plus de 100 ans d’histoire, de vérités, de mythes, décrit par l’artiste comme « une régénération visuelle de l’Histoire et du futur de l’homme”.

Dash_SnowDash Snow (1982-2009), né à New York en 1981. L’oeuvre de Snow est souvent jugée bâclée, faite à la va-vite. Ses photos inspirent à la provocation et dégagent une ambiance « trash », mais ce qui est fascinant, c’est que Snow ne fait pas que reproduire ces scènes de décadence, il les vit pleinement. A travers ses clichés spontanés où l’on peux voir ses amis en pleine bataille de polochon, un énorme vomit multicolore sur un trottoir, des femmes nues buvant des bières sur un canapé blanc, Snow devient vite une légende de l’art avant-gardiste urbain. L’étonnante évanescence de ses photographies tire ses origines de son passé en tant que graffi ti artiste, ce qui a développé chez lui une sorte de paranoïa qui s’explique par McGinley comme suit : « si tu veux que tout le monde sache qui tu es, alors écris ton nom sur tous les murs de la ville, et veille à ce que personne ne sache qui tu es vraiment. » Les collages de Dash ont la particularité, et donnent le sentiment d’un monde fractionné, un monde fait de petites pièces qui ne peuvent pas être mises ensemble. Il a exposé à la galerie Saatchi de Londres, dans laquelle il présente son oeuvre Fuck The Police, installations d’articles de journaux sur lesquels Snow a vaporisé son propre sperme. Il a également exposé au New York City Opera (2011) ; au Musée des arts de Tel Aviv ; au Bergen Kusnthall (2009) ; au PS1 et au Whitney Museum of American Art (2006). Snow meurt en 2009 à l’âge de 27 ans.

A.L Steiner est née en 1967 à Miami. Elle se décrit elle même comme «une féministe cynique, drôle etguthrie10_6_10_1 androgyne”, A.L Steiner est une artiste pluridisciplinaire qui mêle performance, vidéo, collage, photographie et installation. Elle est aussi critique et dirige des projets d’expositions qui tentent de briser les frontières entre les genres et les formes refusant d’être catalogué dans une discipline spécifi que. Elle est membre du collectif d’art et de performance « Chicks on Speed », ainsi que commissaire d’exposition en collaboration avec l’artiste Nicole Eisenman du collectif Ridykeulous qui se décrit comme référence aux «langages submerssifs , à la fois théoriques et visuels, utilisé pour défi nir l’art féministe et lesbien», et co -fondatrice et organisatrice des Working Artists and the Greater Economy (W.A.G.E). Dans son travail d’installation photographique, un environnement de collaboration est fortement ressenti. Les photographies présentent principalement des femmes, la plupart du temps des amis, des amants, et d’autres artistes dans des poses souvent intimes. L’oeuvre de Steiner met à l’honneur la société et la sexualité d’un point de vue transgressif rejetant les idéaux hétéros normatifs. Ses sujets ne représentent pas une communauté dans sa globalité mais un modèle diversifi é de femmes qui soulignent la souplesse et la fl uidité du genre sexuel. Dans le photo-collage Angry, Articulate, Inevitable (2010), Steiner organise des images représentant ce qu’elle désigne comme un enchevêtrement “tactile de fi gures et de paysages, images actives et pénétrantes qui laissent une trace d’eux mêmes et des autres.” Son projet video plus récent en collaboration avec A.K. Burns, Community Action Center (2010), est un long-métrage socio-sexuel montrant l’aspect érotique d’une communauté ou l’individuel est à la fois politique et sexuel. Steiner et Burns voient en cette video “une discussion attrayante et une hystérie du porno lesbien qui tente d’explorer la mode féministe, l’esthétique sexuelle et une défi nition plus large du mot “sexe”. L’oeuvre vise l’hédonisme et l’intrigue politique.

A.K. Burns (1975, USA) est une artiste pluridisciplinaire. Elle vit et travaille à Brooklyn, NY. Elle a reçu en 1998imagew son BFA de la Rhode Island School of Design, et son MFA en 2010 du Bard College, Milton Avery Graduate School of Arts. Dans son travail Burns s’interroge sur les interprétations et les implications de la sexualité, la puissance du langage, qui se traduisent souvent par la sculpture, la vidéo ou encore l’action sociale. Son travail a été montré à la Judith Rothschild Contemporary Drawings Collection au MoMA, New York. Cet automne, Burns publiera le premier numero de RANDY en collaboration avec Sophie Mörner/Capricious Publishing.

Le site de la galerie

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