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Jours tranquilles à Paris
17 mai 2012

Les danseuses du Crazy Horse veulent être mieux payées

Un mouvement de contestation touche pour la première fois de son histoire le Crazy Horse. Le célèbre cabaret parisien a annulé son spectacle mardi et mercredi. Les danseuses dénoncent des «salaires qui ne correspondent pas à la charge demandée». Celles qui disent travailler «24 jours par mois», ne parviennent pas à trouver un accord avec la direction. Elles veulent une revalorisation de leur salaire de 15%.

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Mercredi, elles ont gardé leurs vêtements pour la deuxième soirée d'affilée. Les danseuses du Crazy Horse ont entamé depuis mardi la première grève de leur histoire afin d'obtenir des augmentations de salaire et une meilleure reconnaissance de leur prestation sur scène. « Cela fait des années qu'on leur demande d'avoir un peu plus de considération pour notre métier, explique la déléguée syndicale des danseuses, Suzanne Durand, alias Liv mee not. Notre salaire ne tient pas du tout compte de la charge de travail qui est la nôtre et de notre nudité. La direction de son côté assure dans un communiqué que des négociations sont en cours en vue d'une amélioration des conditions salariales. Une danseuse du célèbre cabaret de l'avenue Georges V travaille cinq à six jours par semaine et gagne en moyenne moins de 2000 euros net par mois. « C'est le salaire plus bas du métier à Paris », assurent-t-elles.

2003003_crazy_horse_photo_4_copyright_antoine_poupelNe plus être considérées « comme de vulgaires danseuses »

« La direction aime à donner à voir dans les reportages que nous sommes des bijoux, des objets de désir sélectionnés avec rigueur, s'agace Zonnie Rogenne, 22 ans, danseuse depuis trois ans au Crazy. On aimerait que les salaires soient à la hauteur de cette réputation et de la noblesse de ce lieu d'exception ». Aucun article dans le code du travail ne prévoit une augmentation en rapport avec la nudité. Mais les filles du Crazy ne veulent plus être considérées « comme de vulgaires danseuses ». « Se produire nue tous les soirs, ce n'est pas évident du point de vue moral et physique, assure la déléguée syndicale de 24 ans. Etre payé à ce tarif-là, ça revient à de la vulgarité. Quelle différence faites-vous alors entre une danseuse du Crazy Horse et quelqu'un qui travaille dans un peep show ?

Crée en 1951 par Alain Bernardin, le Crazy Horse se démarque des cabarets à plumes de la capitale en habillant les corps de ses danseuses par des projections de motifs (zébrures, pois...) et en faisant appel à des personnalités telles qu'Arielle Dombasle, Dita von Teese ou Clotilde Courau. Il a été racheté en 2005 par des investisseurs belges, Philippe Lhomme et Yannick Kalantarian, personnalités du spectacle et des médias. source : Le Parisien

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