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Jours tranquilles à Paris
8 mars 2014

Des photos érotiques de Laetitia Casta interdites

Le shooting sauvage de Laetitia Casta sur des statues d'Aristide Maillol n'a pas plu aux héritiers. Le magazine de mode «Purple Fashion» qui a publié une série de photos de charme montrant le mannequin collé serré avec des oeuvres du sculpteur, a été condamné à verser 100 000 € de dommages et intérêts.  Dans un jugement rendu le 17 janvier, révélé sur le site du Journal des arts, le tribunal de grande instance de Paris a jugé qu'en publiant ces photos, sans autorisation de Bertrand et Serge Olivier Lorquin, ayants droit de l'artiste mort en 1944, le magazine a «commis des actes de contrefaçon».

Dans le numéro 15 (printemps/été 2011) de Purple Fashion, on pouvait voir la sensuelle Laetitia Casta, sous l'objectif du controversé Terry Richardson, chevaucher et enlacer cinq sculptures de Maillol. «La montagne», «Trois nymphes», «La jeune fille allongée», «La rivière» et «Flore», font partie d'une série de dix-huit oeuvres, qui se trouvent dans le jardin des Tuileries depuis 1965, après une donation de Dina Vierny, la muse de l'artiste, décédée en 2009.

Les photos litigieuses présentent notamment Laetitia Casta sur la cuisse d'une statue, «la tête renversée en arrière et la bouche entrouverte, dans une attitude érotique», posant la main sur la fesse de l'une des «Trois nymphes», ou encore tournant le dos à «Flore», «à laquelle, cambrée, elle présente son postérieur», énumère le jugement. «La mise en scène de chaque photographie vise à instaurer un jeu entre le modèle, aux positions et attitudes érotiques, et les sculptures de femmes nues ou légèrement vêtues», résument les juges.

«Des poses explicitement érotiques voire sexuelles»

Les clichés, réalisés par le photographe américain, «représentent le mannequin Laetitia Casta dans des poses explicitement érotiques voire sexuelles, en interaction avec les statues d'Aristide Maillol», relève le jugement de la troisième chambre. Si celles-ci «représentent des femmes nues et sont donc empreintes d'une certaine sensualité», mais elles «ne présentent pas de caractère explicitement érotique ou sexuel, la position et l'expression des femmes sculptées étant empreintes de classicisme».

Les juges ont interdit au magazine de représenter ces photos sur son site internet, dont le numéro 15 a en effet été retiré.

La société éditrice du magazine a été condamnée à verser 50 000 euros de dommages et intérêts à MM. Lorquin, fils de Dina Vierny, et la même somme à la société des Auteurs dans les arts graphiques et plastiques (ADAGP), gestionnaire des droits patrimoniaux. Source : Le Parisien

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