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Jours tranquilles à Paris
31 janvier 2015

Les chars américains reprennent la route de l’est

Deux ans après leur retrait d’Europe, des blindés américains vont être acheminés en Allemagne, et peut-être stockés plus à l’est. Moscou a répliqué en annonçant un renforcement militaire.

Les 67 000 militaires américains (dont 31 000 de l’US Army) encore déployés en Europe vont recevoir un renfort de poids : au moins 150 chars de type M1 Abrams et blindés chenillés de type Bradley sont en cours d’acheminement. Il y a deux ans, en avril 2013, après la dissolution de deux brigades (les 170e et 172e ), l’US Army avait rapatrié sa composante blindée d’Europe. Trop coûteuse, selon les uns. Inutile, selon d’autres qui avaient rayé de leurs scénarios un affrontement blindé dans l’est de l’Europe. La voilà donc de retour ! Les tensions en Ukraine et les menaces de Moscou envers ses anciens alliés, désormais tentés par une adhésion à l’Otan, ont convaincu le Pentagone de renforcer ses forces. En janvier 2014, 29 chars Abrams et 33 blindés Bradley ont regagné l’Allemagne et le camp d’entraînement de Grafenwöhr.

La riposte verbale de Moscou

Selon le général Ben Hodges, commandant les forces terrestres américaines en Europe,« d’ici à la fin 2015, nous aurons obtenu tout l’équipement nécessaire à une brigade, c’est-à-dire six bataillons, plus un escadron de reconnaissance » . Et Hodges d’annoncer que« la 1re brigade de la 3e division d’infanterie arrivera en Allemagne, en mars, soit 3 000 hommes ». Certains de ces véhicules blindés pourraient être« prépositionnés » en Pologne, en Roumanie ou dans les pays baltes, a-t-il ajouté. Des équipes de reconnaissance sont actuellement en Estonie, Lituanie, Lettonie, Pologne, Roumanie et Bulgarie pour identifier des sites de stockage de matériel. De tels sites existent depuis les années 1990 au Moyen-Orient et permettent la projection rapide de troupes qui trouvent, sur place, leur équipement lourd. Pour l’Europe de l’est, le choix d’un site pourrait intervenir dès février.« S’engager dans un conflit militaire avec la Russie ne serait pas efficace », a reconnu Barack Obama, la semaine dernière. Mais la récente mise en service d’une base d’intercepteurs de missiles en Roumanie et l’arrivée de renforts blindés en Europe témoignent de la détermination de Washington d’adapter son dispositif militaire face à la Russie. Moscou a déjà verbalement riposté : hier, le chef d’état-major ruse, le général Valeri Guerassimov, a annoncé le renforcement de l’arsenal nucléaire et de la présence militaire russe dans des zones stratégiques :« Les pays occidentaux, a-t-il expliqué,ont largement recours à de nouvelles formes d ’agression, combinant moyens militaires et non-militaires, comme dans les domaines de la politique, de l ’économie et de l ’information ». Article de Philippe CHAPLEAU.

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