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Jours tranquilles à Paris
22 mars 2015

Exposition Terry Richardson

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Terry Richardson : « On disposait de plus de liberté avant »

Le photographe américain, réputé pour ses clichés à l’humour parfois provocateur pour les publicités et les magazines, critique la culture du buzz. Il expose à la galerie Emmanuel Perrotin, à Paris.

Comment vous est venue l’envie de travailler sur le sacré et le profane ?

 Tout est parti d’un road trip que j’ai fait à travers les Etats-Unis. Sur l’autoroute, il m’arrivait de croiser un panneau pour un vidéoclub pour adultes et, juste après, un autre indiquant « Jésus nous regarde ». J’ai eu envie de travailler sur ces notions liées de religion, de honte, de sexe, de solitude et de beauté. Ces clichés racontent cet aspect si particulier de l’Amérique, cette tension entre nos désirs somme toute très humains et un christianisme irrationnel.

 La photographie de mode a beaucoup évolué ces dernières années. Quel regard portez-vous sur la profession aujourd’hui ?

 Nous sommes tellement bombardés d’images. Il y a une énorme pression pour faire des clichés qui se démarquent, qui fassent le buzz, quitte à sacrifier la qualité de l’image. Entre Internet, les blogs, Instagram et la presse, il y a tellement de compétition pour attirer l’attention. Ça crée un stress qui n’existait pas avant, on disposait de plus de liberté.

Quel regard portez-vous sur la vision libérée et décomplexée de la sexualité que vous véhiculez à travers vos clichés ?

 C’est seulement l’un des aspects de mon travail. C’est évidemment un thème qui intéresse tout le monde et qui interpelle. Presque toutes les publicités utilisent le sexe, ou au moins le suggèrent, pour vendre un produit. La différence dans mon travail est peut-être que je suis intéressé par une sexualité libre et désinhibée, plus qu’une vision stéréotypée.

« The Sacred and the Profane », à la galerie Emmanuel Perrotin, 76, rue de Turenne, Paris 3e. Tél. : 01-42-16-79-79. Du 7 mars au 11 avril. www.perrotin.com

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