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Jours tranquilles à Paris
30 septembre 2015

Corto Maltese soigne son retour

Une renaissance très attendue

Vingt ans après la disparition d’Hugo Pratt, son créateur, Corto Maltese s’embarque pour une treizième aventure. Sous le soleil de minuit est tiré à 300 000 exemplaires. Aux manettes, le scénariste Juan Diaz Canales (Blacksad ) et le dessinateur Ruben Pellejero ( Dieter Lumpen ). Du lourd. À la manœuvre, Casterman et la société Cong, qui gère les droits de l’auteur. Il s’agit d’entretenir le mythe et de valoriser le catalogue. « Mais ce n’est pas un enjeu uniquement économique, Corto est l’un des piliers de notre maison » , justifie Benoît Mouchard, directeur éditorial BD.

Une époque soigneusement choisie

« Le ton ironique et onirique des derniers épisodes, leur univers fantasmatique étaient difficiles à reproduire » , juge Dominique Petitfaux, historien de la BD et auteur d’une biographie sur Hugo Pratt. Alors, le scénariste a replacé l’action en 1915, juste après La ballade de la mer salée – le premier tome. Et le dessinateur s’est approché d’un graphisme proche de Corto Maltese en Sibérie (1979). « Le scénario est très construit, avec beaucoup d’arrièreplans historiques. Même si l’ombre de Pratt plane, c’est un album tout à fait honnête et respectable. »

Un graphisme très fidèle

Le profil de Corto en gros plan, ça pose une case ! « On connaît bien ce genre de code visuel dans l’œuvre de Pratt. Ça fonctionne bien » , juge Marc Boyer, de la librairie angevine Au repaire des héros. Il a apprécié les « vrais moments de poésie » , qui débouchent sur « des scènes contemplatives » . Il aime le trait fin de Pellejero « qui va aussi vers l’épure et la suggestion, pour épouser toute la gamme du travail de Pratt » . Même s’il a trouvé le scénario trop dense, son avis est positif : « J’ai eu plaisir à lire cette grande fresque. » Article de Laurent BEAUVALLET.

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