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Jours tranquilles à Paris
6 février 2016

Bettina Rheims - Dans la fabrique des icônes - ARTE

SYNOPSIS DE BETTINA RHEIMS

En France, elle est connue pour être «la photographe des stars», surnom qu'elle n'a jamais accepté. Bettina Rheims est avant tout fascinée par le corps des femmes. Tout au long de sa carrière, elle a su aussi se diversifier, réalisant des publicités, travaillant sur le genre et photographiant des célébrités, même masculines. On lui doit ainsi le portrait officiel de Jacques Chirac après son accession à la présidence de la République en 1995, ou Nicolas Sarkozy s'affichant dans «Paris Match» avec Carla Bruni. Son dernier projet : une série sur des femmes détenues. Pour mieux comprendre la portée de son oeuvre, la réalisatrice Michèle Dominici a suivi Bettina Rheims pendant huit mois.

LA CRITIQUE TV DE TÉLÉRAMA DU 06/02/2016

On aime beaucoup

Un documentaire commençant chez Christie's et se terminant dans une prison peut difficilement être banal. Plus qu'un éclairage sur l'oeuvre de Bettina Rheims, c'est un portrait intime qui se révèle à la lumière des confidences, séances de travail et lieux où la photographe de 63 ans continue de faire d'actrices (Charlotte Rampling, Monica Bellucci) ou de mannequins (Kate Moss), de prostituées ou de prisonnières des icônes pour papier glacé. Histoire de déconstruire une image réductrice de « photographe des stars » pour composer un tableau plus complexe, à la fois ­esthétique, biographique et psychologique.

Pendant quatre décennies, Bettina Rheims a été accusée de s'être vendue aux publicitaires, d'avoir trahi le féminisme, etc. Un shooting dans son studio du Marais avec l'actrice Paz de La Huerta où la réalisatrice Michèle Dominici nous met en position de voyeur montre pourtant le contraire. Si l'appareil photo se fait instrument de pouvoir, c'est pour mieux saisir le modèle dans tous ses états, pour questionner sa féminité et mettre en scène avec bienveillance l'ambivalence du désir.

Pour les besoins d'une rétrospective (1) , Bettina Rheims passe en revue l'ensemble de sa carrière et s'attarde sur son besoin ­viscéral de changer sa piètre image d'elle-même. C'est la même quête d'estime de soi qu'elle propose aux femmes de la maison d'arrêt de Lyon-Corbas, dans une séquence finale sans strass ni paillettes. -- Yohav Oremiatzki

(1) A la Maison européenne de la photographie, jusqu'au 27 mars (et un livre aux éditions Taschen).

Yohav Oremiatzki

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