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Jours tranquilles à Paris
11 novembre 2016

Une Fondation Pinault pour l’art contemporain aux Halles fin 2018

Une fondation-musée d’art contemporain au cœur de Paris ?

C’est dans cette perspective qu’une concession de jouissance de 50 ans a été accordée à François Pinault, ancien président de Kering (ex-PPR), le 3e groupe mondial du luxe, sur cet incroyable bâtiment circulaire du XVIIIe siècle coiffé d’un dôme-verrière, rue Viarmes, occupé jusque-là par la Bourse du Commerce des Halles, face à la toute nouvelle Canopée et à ses grands jardins encore en devenir.

Le lancement du chantier est pour début 2017, et l’ouverture prévue... dès fin 2018 !

L’information est importante, puisqu’ainsi MM. Pinault et Arnault, souvent présentés l’un l’autre comme en perpétuelle compétition, disposent de capacités financières considérables.

Ces deux grands collectionneurs français d’art contemporain, classés parmi les tout premiers au monde, participeront donc bientôt de façon convergente à ce que Paris se distingue encore davantage par son offre culturelle et muséale reconnue planétairement comme exceptionnelle.

La Fondation Louis Vuitton, que Bernard Arnault a ouvert en 2014 dans le Bois de Boulogne, bouleverse déjà deux ans plus tard fortement la scène muséale parisienne avec sa capacité à créer des événements d’un coût de 2 à 3 fois plus élevé que ce que les grands musées peuvent s’autoriser à mettre sur pied (Cf. La collection Chtchoukine).

Ainsi d’autres prestigieuses collections des plus grands musées étrangers pourraient peut-être être bientôt invitées à Paris, que jusqu’alors seuls les grands voyageurs avaient la capacité de découvrir pour leurs plaisirs, et les pièces dit-on innombrables choisies par ces deux importants collectionneurs montrées aux publics parisiens comme aux visiteurs de la capitale.

Si l’on ne peut que déplorer que les combats à venir entre ces fondations et les institutions muséales soient par trop inégaux, quand ils entreront en concurrence pour que ces dernières aient aussi des capacités de faire événement, force est de prévoir (et de s’en consoler ?) que ces grands musées nationaux et municipaux y trouveront au bout du compte le bénéfice d’une attractivité culturelle de Paris encore amplifiée.

La future Fondation-musée Pinault sera formidablement installée aux Halles dans le 1er arrondissement, proche du Centre Pompidou, du Louvre, des Arts décoratifs et du musée d’Orsay, mais aussi du futur palace Le Cheval Blanc (bientôt à l’emplacement de la Samaritaine) et de son environnement luxueux, de la Poste rue du Louvre, en rénovation, et non loin de la rue du Fg Saint-Honoré.

Le lieu offrira, sur un total de plus de 10 000m2, quelque 4 000m2 de surface d’exposition. Les architectes choisis sont le Japonais Tadao Ando, Prix Pritzker, mais également les deux jeunes français, Lucie Niney et Thibault Marca, de l’agence NeM. Ils interviendront sous l’œil vigilant de l’architecte en chef des monuments historiques, Pierre-Antoine Gatier, le bâtiment bénéficiant de protection.

Le montant des travaux de remise aux normes et de rénovation à la charge de François Pinault est estimé à 100M€. Le contrat de location est établi entre la Ville de Paris et la holding familiale Pinault.

Anne Hidalgo, qui a personnellement œuvré à la réalisation de ce projet, l’accueille « avec enthousiasme, assurée que la présence à Paris de l’une des plus grandes collections d’art contemporain du monde contribuera au dynamisme et au rayonnement international de la capitale ».

Dans un entretien accordé à Harry Bellet, du quotidien Le Monde, François Pinault a exprimé son intention d’assurer lui-même la présidence de cette fondation-musée, dont il confiera la présidence exécutive à Jean-Jacques Aillagon, qui dirige déjà les deux lieux vénitiens de la Fondation Pinault (au Palazzo Grassi, puis à la Pointe de la Douane) et fut ministre de la Culture.

François Pinault déclarait aussi vouloir sur ce site : "prêter une attention particulière aux pratiques pluridisciplinaires : arts plastiques, scénographie, musique, cinéma, vidéo (...) porter une attention soutenue à la médiation, car nous sommes frappés par le nombre de gens qui demandent des explications sur l’art contemporain. Il faut tout mobiliser pour faciliter cette médiation, et notamment à l’égard du jeune public." Article d'André Balbo

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