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Jours tranquilles à Paris
16 juin 2017

Transports. Comment désenclaver la presqu'île de Quiberon

Mercredi dernier le Codepa (Conseil de développement du Pays d'Auray) avait convié les élus afin de leur présenter le fruit du travail réalisé durant deux ans et demi sur les transports et la mobilité le long de l'axe Nord-sud. Après avoir fait un état des lieux qui montre les difficultés et les enjeux, la commission a présenté ses réflexions pour désenclaver la presqu'île de Quiberon.

Sur l'ensemble du Pays d'Auray, les flux routiers sont très importants. Et sur l'axe Auray sud, il a augmenté de 43 % entre 2002 et 2013. L'obsolescence des outils de déplacement collectifs et l'inadaptation des moyens de transport public ne répondent pas aux besoins de mobilités sur le territoire.

Le Codepa a souhaité alerter les élus car, compte tenu du vieillissement de la population (d'ici 2030, la population de plus de 60 ans va augmenter de 9 %), de l'augmentation des trajets domicile-travail (sur les dix dernières années, 145  ménages actifs ont quitté la presqu'île mais y ont conservé leur emploi) et de l'arrivée de la LGV, ces difficultés vont encore s'accroître.

Dégradation de l'attractivité ?

« Les problèmes d'accessibilité peuvent devenir pénalisants si l'on n'y prend pas garde, insiste Marc Espa, représentant du Codepa. Au vu des retombées économiques, il est indéniable que le désenclavement et même l'expansion passent par des voies d'accès performantes pour tous, touristes, résidants mais également habitants insulaires. Il est primordial de repositionner les conditions d'accès sous peine de voir se dégrader fortement l'attractivité ».

Pour son étude, le Codepa s'est donc rapproché des principaux intéressés, comme SNCF réseau. La vétusté et la dégradation de la ligne du fameux Tire-bouchon ont été largement commentées. « On nous a clairement indiqué qu'une fermeture de la ligne devra être envisagée dans cinq à dix ans si aucune intervention majeure n'est réalisée, explique Marc Espa. Cette ligne est gérée par la Région pour un coût de 1 M€ par an. Dans le cas où le choix du maintien du ferroviaire serait décidé, un coût de 800.000€ par kilomètre est à envisager. Pour rentabiliser cette somme, la nécessité d'un fonctionnement à l'année devient une hypothèse sérieuse ».

Un tram-train pourrait être envisagé

Avec le maintien du ferroviaire, le Codepa s'est interrogé sur les opportunités d'envisager un tram-train, même si le coût est très conséquent. Un autre scénario présente l'abandon du ferroviaire et son remplacement par une voirie spécifique dédiée aux transports en commun. « Cette voie serait créée en lieu et place de la voie ferrée, ajoute Marc Espa. Elle servirait à la circulation de véhicule de transports innovants. L'extension de cette ligne dédiée (TCSP) pourrait se faire sur Quiberon vers la gare maritime, sur Auray gare, mais aussi vers les zones d'activités et commerciales ».

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