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Jours tranquilles à Paris
11 septembre 2017

Les 500 ans du Havre

MUMA

Inauguré en 1961, le musée d’art moderne André Malraux abritel’une des plus riches collections françaises d’œuvres impressionnistes fauves, signées Boudin, Degas, Manet, Monet, Renoir, Pissaro, Dufy ou Van Dongen.

Tout en verre et métal, cet édifice à l’architecture novatrice construit en bord de mer, est l’œuvre des architectes Guy Lagneau, Michel Weill, Jean Dimitrijevic et Raymond Audigier. Il est chapeauté d’un paralume en aluminium imaginé par Jean Prouvé et sa façade est ornée d’une sculpture monumentale de Henri-Georges Adam, Le Signal. Cette œuvre pionnière en béton pèse 220 tonnes pour 23 mètres d’envergure.

Le Havre (36)

Le Havre (37)

Le Havre. L'œuvre de Monet retrouve son décor originel

C'est ce tableau, « Impression, soleil levant », qui a donné son nom au mouvement des impressionnistes.

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« Impression, soleil levant », l'emblématique toile ayant donné son nom à l'impressionnisme, est exposée, depuis hier et jusqu'au 8 octobre, auHavre où l'avait peinte Claude Monet, il y a 145 ans, posté devant la fenêtre de sa chambre d'hôtel donnant sur le port.

La venue auHavre du célébrissime tableau constitue le dernier temps fort des festivités du 500e anniversaire de la création du port et de la ville. Le chef-d'oeuvre, qui ne sort que rarement de Paris, a été prêté par le musée Marmottan Monet.

Le tableau, installé seul le long de la grande paroi vitrée du musée d'art moderne André Malraux (MuMa) avec, en toile de fond, la mer et le mouvement des navires, est baigné par la lumière naturelle. Cette lumière normande, tant prisée par Monet et les autres impressionnistes. « Il a toute sa place ici », a reconnu Christian Châtellier, le restaurateur du tableau.

Véritable icône de la peinture moderne, cette huile sur toile de petite taille (50 cm de hauteur sur 65 cm de largeur) a été longtemps sous estimée. Son histoire a été précisément retracée et détaillée dans une exposition qui lui était consacrée à Marmottan, en 2014.

On s'accorde désormais pour considérer que Monet, revenu de Londres, brosse en très peu de temps, le 13 novembre 1872 au matin, ce qu'il voit depuis sa chambre, face au port, à l'hôtel de l'Amirauté, aujourd'hui disparu : des barques au premier plan, des quais, des écluses, des voiliers, l'ensemble enveloppé par la brume et les fumées et transpercé par un soleil orangé se reflétant sur l'eau.

Reconnaissance tardive

« C'est une peinture très fluide, esquissée, d'un seul geste rapide, qui pose le motif. Cela ressemble à la façon de peindre des Japonais », explique Géraldine Lefebvre, historienne de l'art havraise.

En 1874, Monet propose cinq toiles, dont celle-ci, pour une exposition à Paris d'une trentaine de peintres, en rupture avec l'académisme de l'époque. On lui demande un titre et il suggère « Impression ». Le rédacteur du catalogue de l'exposition rajoutera « soleil levant ». C'est en voyant ce titre que le journal satirique Le Charivari dénigrera ces peintres avant-gardistes, les qualifiant d'« impressionnistes ». Les artistes s'approprieront cette appellation, faisant fi de son caractère péjoratif. Mais, pour eux, ce tableau ne sera jamais un modèle. Il restera d'ailleurs longtemps oublié, dans des collections privées, avant d'être légué à Marmottan en 1940. L'intérêt pour les Impressionnistes en général, et notamment pour ce tableau, sera relancé dans les années 60 par les Américains.

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