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Jours tranquilles à Paris
4 novembre 2018

14-18. Macron sur les traces de la Grande Guerre

itinerance

De Verdun à la Somme, Emmanuel Macron part, la semaine prochaine, sur les routes de l’est et du nord de la France pour célébrer le centenaire de la fin de la Grande Guerre mais aussi aborder les problèmes contemporains de ces territoires frappés par la crise.

Lancé dimanche à Strasbourg, ce périple inédit se terminera, le 11 novembre, sous l’Arc de Triomphe où le chef de l’État ravivera la flamme du soldat inconnu en présence d’une centaine de dirigeants étrangers. Le but de cette « itinérance », comme l’appelle l’Élysée, est d’« aller à la rencontre de nos ancêtres, les Poilus », ces quelque huit millions de Français qui ont combattu de 1914 à 1918.

Emmanuel Macron va ainsi visiter les sites incontournables de la guerre : Verdun (Meuse), « la mère des batailles », le Chemin des Dames (Aisne) ou la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais), où reposent 45 000 combattants morts au combat.

Une forte dimension politique et sociale

Il fera aussi étape dans des lieux qui n’ont « jamais été visités par un président français », comme ceux des terribles batailles de Morhange (Moselle) et des Éparges (Meuse), racontée par Maurice Genevoix, l’un de ses écrivains fétiches. Et, le 9 novembre, il sera au côté de la Première ministre britannique, Theresa May, sur un site de la bataille de la Somme.

Au total, Emmanuel Macron se rendra dans onze départements et 17 villes, surtout de taille moyenne, comme Charleville-Mézières, où se tiendra, le 7 novembre, un Conseil des ministres décentralisé. Car ce marathon a aussi une forte dimension politique et sociale. « Chaque étape sera l’occasion d’aborder les préoccupations actuelles des territoires visités qui tentent de rebondir après avoir été frappés par la désindustrialisation et les bouleversements agricoles », souligne l’Élysée.

« Pour un chef d’État, les célébrations de grands moments historiques sont toujours des moments où l’image présidentielle est forte. Mais les Français font bien la part des choses : après l’hommage aux morts pour la patrie, revient le temps des problèmes socio-économiques », remarque Bruno Cautrès, du Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences Po).

« Une overdose de petites phrases »

Le chef de l’État visitera des usines, dont celle de Renault à Maubeuge (nord), un Ephad pour débattre des services de santé en milieu rural et consacrera une matinée à Lens au plan de lutte contre la pauvreté.

Ces rendez-vous offrent à Emmanuel Macron l’opportunité de gratter l’étiquette de « président des riches » ou « des villes » que ne cessent de lui coller ses opposants. Le défi est de taille car, comme le montrent les sondages, son image « s’est considérablement brouillée et dégradée » avec « une overdose de petites phrases dans un laps de temps trop court », souligne Bruno Cautrès.

Avant le retour à Paris, le périple se terminera, le 10 novembre, par une cérémonie sobre avec la chancelière allemande Angela Merkel dans la clairière de Rethondes, à Compiègne (Oise), où a été signé l’armistice.

C’est aussi la paix qui sera le fil rouge de la journée du 11 novembre, avec la traditionnelle cérémonie à l’Arc de Triomphe, à laquelle assisteront notamment les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine. Ce même jour, des cérémonies se dérouleront dans toute la France où les communes sont invitées à faire sonner les cloches à 11 h, heure à laquelle le cessez-le-feu devint effectif, il y a juste un siècle.

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