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Jours tranquilles à Paris
5 décembre 2018

Renault Nissan : Carlos Ghosn risque de passer Noël en prison

carlos333

 

>Économie - Le Parisien

En raison des procédures au Japon, Carlos Ghosn pourrait au moins rester en prison jusqu’au 30 décembre. LP/ARNAUD DUMONTIER

Les procureurs japonais pourraient signifier au patron de Renault une nouvelle accusation de dissimulation de sa rémunération entre 2015 et 2017.

Arrêté à sa descente d’avion à Tokyo et incarcéré depuis le 19 novembre, Carlos Ghosn voit ses affaires ses compliquer. Selon le journal Sankei, dès la fin de sa garde à vue qui doit avoir lieu en principe le 10 décembre, la justice nipponne pourrait lui signifier une nouvelle accusation. La garde à vue du patron de Renault pourrait alors se prolonger jusqu’au 30 décembre.

Dans la première affaire, qui lui vaut d’être détenu dans une cellule de 6,5 m2 au centre de détention de Kosuge, au nord de Tokyo, le parquet japonais reproche au patron franco-libano-brésilien d’avoir « conspiré pour minimiser sa rétribution à cinq reprises entre juin 2011 et juin 2015 ». ll n’aurait déclaré qu’environ 37 millions d’euros, au lieu de 77 millions sur cette période. Accusations qu’il conteste.

Des accusations soigneusement distillées

Selon le quotidien nippon, les procureurs veulent même aller plus loin. Ils pourraient accuser Carlos Ghosn de ce même crime mais pour la période 2015-2017. Là, les sommes en jeu seraient de l’ordre de 31 millions d'euros.

Au Japon, les personnes soupçonnées d’une infraction pénale peuvent être maintenues en détention pendant 10 jours et être prolongées de 10 jours supplémentaires si un juge accorde la demande de prolongation aux procureurs.

Il est aussi fréquent pour les procureurs de saucissonner les affaires avec de nouvelles accusations distillées au fur et à mesure pour maintenir les suspects en détention provisoire pendant plusieurs mois avant de faire connaître les conclusions d’une enquête.

Dans ce domaine, d’autres griefs pourraient venir se greffer aux premières accusations. L’homme d’affaires pourrait être poursuivi pour avoir fait financer par le constructeur Nissan des voyages de sa famille ou un emploi fictif de sa sœur au Brésil.

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