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Jours tranquilles à Paris
16 février 2019

Une journée d’« hommage aux victimes du terrorisme » instaurée le 11 mars

Cette décision « répond aux demandes exprimées par de très nombreuses victimes et associations ». La première cérémonie sera organisée en 2020.

Le président de la République Emmanuel Macron a décidé d’instaurer, le 11 mars, une Journée nationale en hommage aux victimes du terrorisme, a annoncé l’Elysée, vendredi 15 février. La date choisie fait écho à la Journée européenne qui commémore l’attentat djihadiste le plus meurtrier sur le Vieux Continent, à Madrid, le 11 mars 2004 (191 morts), un symbole de « la communauté de destin qui unit les Etats membres de l’Union européenne [UE] face au terrorisme ».

« Cette décision répond aux demandes exprimées par de très nombreuses victimes et par les associations qui les accompagnent et les représentent », précise la présidence dans un communiqué. La date a été préconisée par un comité ad hoc, qui a rendu ses conclusions en septembre 2018. La première cérémonie sera organisée en 2020, a précisé l’Elysée.

Le 11 mars correspond aussi au premier des attentats perpétrés par Mohamed Merah en 2012 à Toulouse et à Montauban. Ce dernier avait abattu de sang froid trois militaires, un enseignant et trois enfants d’une école juive avant d’être tué par la police.

Ces assassinats, premiers attentats djihadistes commis en France depuis ceux du Groupe islamique armé (GIA) algérien en 1995, ont marqué l’avènement d’une nouvelle forme d’attaques qui a fait 258 morts dans le pays, notamment en janvier 2015 à Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, le 13 novembre à Paris et Saint-Denis et le 14 juillet 2016 à Nice.

Emmanuel Macron avait promis l’instauration de cette Journée nationale lorsqu’il avait participé, le 19 septembre 2018, à la cérémonie d’hommages organisée par l’Association française des victimes du terrorisme (l’AFVT) et la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs (Fenvac).

« Le 11 mars symbolisera l’unité »

Mais le choix de la date ne faisait pas l’unanimité. Si le comité chargé par le gouvernement de réfléchir à cette commémoration plaidait pour cette dernière, les associations souhaitaient, elles, le maintien du 19 septembre jusqu’alors retenu. Celle-ci correspond à l’attentat à la bombe commis en 1989 contre un DC-10 français de la compagnie UTA, qui avait fait 170 victimes, dont 54 Français, au Niger.

« Ce n’est pas la date que l’Association française des victimes du terrorisme proposait », se rappelle Guillaume Denoix de Saint Marc, directeur de l’AFVT, qui se dit toutefois « satisfait » de la création d’une telle journée.

« Ça fait vingt ans que cet hommage avait lieu [le 19 septembre], porté par les associations sans être pleinement officiel. Maintenant on passe à une autre dimension, avec une journée nationale. C’est un moment qui pourra être utilisé par tout le monde à la fois sur le plan mémoriel et éducatif. »

« Nous allons travailler pour donner un [fort] retentissement à cet événement. La dimension scolaire sera particulièrement importante », a-t-il ajouté, imaginant « des évènements multiples, plus seulement à Paris, mais au plus près des victimes sur tout le territoire ».

« A partir de 2020, le 11 mars symbolisera l’unité » avec un rayonnement européen, « de tout un pays face au terrorisme », a salué de son côté la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs.

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