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Jours tranquilles à Paris
8 mars 2019

Cité radieuse de Le Corbusier

cite radieuse marseille

La Cité radieuse de Marseille de Le Corbusier, édifiée entre 1947 et 1952, est menacée de déclassement du patrimoine mondial de l'Unesco en raison d'un projet d'urbanisme.

À Marseille, le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI), en cours d’enquête publique, prévoit des bâtiments qui pourraient faire radier la Cité radieuse, l’un des sites les plus visités de la ville, du classement du patrimoine mondial de l’Unesco. Ce n’est pas seulement « la Maison du fada » qui est menacée mais bien toute l’œuvre du Corbusier, regroupant 17 sites (dont 10 en France, le reste en Suisse, Inde, Belgique, Argentine, Allemagne et Japon), labellisés d’un seul bloc par l’Unesco en 2016. C’est la densification urbaine prévue par le PLUI ainsi que la construction de trois nouvelles tours qui pose problème. « On nous annonce un millier de logements en plus dans le quartier, avec la construction de trois tours de 23 ou 32 mètres notamment. Ces tours posent problème car elles bouchent les cônes de vue sur le bâtiment qui faisaient partie du dossier de classement », explique Bernard Soumireu, porte-parole du conseil syndical de l’immeuble, déjà classé au titre des Monuments historiques en 1986. Ce dernier précise en effet que « l’Unesco a défini une zone tampon très restrictive autour de l’immeuble » qui doit permettre, d’où que l’on arrive, d’avoir une vue de l’intégralité du bâtiment.

Les 17 sites de Le Corbusier sont-ils donc condamnés à être déclassés ? Pour l’instant rien n’est sûr. « Ce n’est qu’un projet qui n’est pas encore arrêté », défend Laure-Agnès Caradec, vice-présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence qui suit le dossier. L’architecte des Bâtiments de France en charge du projet, quant à lui, ne s’y oppose pas totalement mais fixe des impératifs : « si la présence des tours est envisageable, la proportion devra être étudiée afin qu’elles ne se présentent pas avec une allure trop massive et ne fasse pas obstacle aux perspectives vers et depuis la Cité radieuse. ». La branche française du Conseil international des monuments et des sites (Icomos), qui conseille l’Unesco, suit le dossier avec attention, tout comme les habitants de Marseille qui s’inquiètent du sort d’un des bâtiments phares de leur ville. Car, faire partie des 1092 sites du patrimoine mondial de l’Unesco est un véritable privilège, lequel implique également certains devoirs : tous les cinq ans, les États doivent en effet fournir un rapport sur l’état du bien classé afin que l’Unesco puisse vérifier s’il possède toujours les valeurs pour lesquelles il a été inscrit.

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