Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
24 mai 2019

Banksy

Après New-York, c'est à Venise, pendant la Biennale, que Banksy a pris possession de la rue en installant un stand sauvage de vente de peintures. Rapidement délogé par la police, le Street Artiste aura eu le temps de présenter un assemblage de neuf toiles figurant un énorme paquebot blanc, une dénonciation du tourisme de masse qui menace la ville.

Hier dans la journée, l’artiste Banksy a publié sur son compte Instagram une vidéo le montrant en train d’installer, incognito, un stand de peintures à l’huile sur la place Saint-Marc. Neuf toiles placées côte à côte forment l’image d’un gigantesque paquebot obstruant la vue sur un paysage vénitien où l’on reconnaît le campanile de Saint-Marc, le pont du Rialto et la basilique San Giorgio Maggiore. Au premier plan, des gondoliers alarmés par l’arrivée du navire agitent leurs bras. L’installation dénonce sans détour le tourisme de masse si ravageur pour cette ville historique si fragile, comme l’indique son titre Venice in Oil, un jeu de mots sur la double signification du mot « oil » en anglais qui désignant à la fois l’huile (des tableaux) et le pétrole (des bateaux touristiques). Le Street Artiste britannique ne sera pas resté longtemps sur la fameuse place, car il a été interrompu par l’arrivée de plusieurs policiers. Son installation étant illégale, il a en effet été contraint de quitter les lieux. Sur le dernier plan de la vidéo, alors que Banksy pousse devant lui la caisse qui abrite ses peintures, on aperçoit à l’arrière-plan un paquebot similaire à celui de l’œuvre, voguant dans le bassin de Saint-Marc. Banksy n’était apparemment pas le bienvenu à la Biennale de Venise, comme ce dernier l’indique, non sans ironie, en commentaire de sa vidéo : « Bien qu’il s’agisse de l’événement artistique le plus grand et le plus prestigieux au monde, pour une raison ou une autre je n’ai jamais été invité ». Ce n’est pas cela qui a empêché l’artiste de laisser sa trace. Des internautes ont récemment repéré une nouvelle œuvre murale de l’artiste, au bord du Rio di Ca’ Foscari, représentant un enfant vêtu d’un gilet de sauvetage, une fusée de détresse à la main. L’artiste n’a pour l’instant pas revendiqué la paternité de l’œuvre, mais la thématique et le style de cette dernière laisse à penser qu’elle est bien de sa main.

banksy venise

Le dernier coup de génie du maître du street art remontait à octobre dernier, chez Sotheby’s, lors de l’autodestruction d’une de ses œuvres au moment de sa vente. C’est donc après quelques mois d’absence qu’il réapparaît à l’occasion de ce qu’il juge être « l’événement artistique le plus important et prestigieux au monde ». Avant d’ajouter, avec l’ironie qu’on lui connaît, qu’il n’y a jamais été convié.

Mettant de côté ses pochoirs habituels – Biennale oblige – il s’invite avec une compilation de neuf peintures dévoilant un bateau immense. Son titre « Venice in Oil », est un clin d’œil sarcastique aux paquebots de croisière géants qui créent la controverse en accostant au cœur de la ville, ainsi qu’un jeu de mots sur l’huile de sa peinture et les hydrocarbures des navires et yachts qui polluent les canaux de la ville.

Sa venue, incognito lui a permis de poser à côté de l’œuvre vêtu d’un long manteau, d’un chapeau, caché derrière un journal… avant de se faire chasser par la police. Provoc on vous dit.

banaksy02

banksy

Publicité
Commentaires
Publicité