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Jours tranquilles à Paris
6 juillet 2019

Libération - spécial Arles

libbé arles

« Cinquante années dejubilation photographique dans la moiteur et la chaleur arlésienne. C'est ce que fête cette édition du plus grand festival mondial dédié à la photographie au travers des 50 expositions officielles et plus de 160 autres dans le off. Un tournant cette année avec la présence significative des femmes photographes dans la programmation. A l'ère post-#MeToo et après les tribunes publiées dans nos pages sur les efforts à faire pour plus de parité dans les musées comme dans les festivals, nous-mêmes au sein du journal avons récemment quadruple la proportion de reportages ou portraits commandés à des femmes. Ce numéro en est un bon exemple, avec Marguerite Bornhauser, à qui nous avons confié la tâche de retranscrire l'ambiance arlésienne, à Nolwenn Brod celle de s'immiscer dans les backstages de la haute couture, ou à Lucile Boiron de saisir les migrants apprentis apiculteurs. Mais l'autre combat collectif est la lutte contre la précarisation des photographes dont nous nous sommes fait l'écho. Nous avons publié plusieurs tribunes pour relayer le désarroi d'une profession acculée. Face à l'exception culturelle française, ces dernières années ont été le théâtre de «disruptions» récurrentes avec l'apparition des banques d'images massives à des prix au ras du plancher jusqu'à la toute jeune arrivée de la plateforme Merro qui, sous des airs de défenseurs de la photographie, en sont les nouveaux fossoyeurs. Une nouvelle étape dans la paupérisation et l'ubérisation de la profession. Mais à Libération, nous restons optimistes en faisant le pari qu'il y aura toujours des photographes, autour d'une table arlésienne, une nappe à carreaux parisienne ou, pour les plus vernis, un magnum (de champagne) pour créer de nouveaux espaces. Des initiatives non pas tournées vers le low-cost ou le broyage souriant des règles et solidarités établies, mais vers une réinvention permanente de la photographie. Ce cinquième Libé des photographes est aussi là pour vous le prouver. » Lionel Charrier, chef du service photo de Libération.

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