« COUP DE FOUDRE » DE FABRICE HYBER ET NATHALIE TALEC - vu hier soir
Jusqu'au 20 octobre 2019
À l’occasion de l’exposition COUP DE FOUDRE à l’espace Fondation EDF à Paris en mars-octobre 2019, Fabrice Hyber et Nathalie Talec, devenus HyberTalec, un duo électrique et sans gêne, proposent une traversée déchainée des émotions. L’énergie du coup de foudre se décline sous la forme d’une rencontre effervescente entre les artistes et les visiteurs, dans un parcours d’expériences émotionnelles et artistiques.
Exposition à quatre mains à vivre comme un cadavre exquis, COUP DE FOUDRE est une réaction en chaîne, un foisonnement de propositions artistiques : de la piste de danse aux cabines d’émotions, des pavillons de sensations aux chambres de sidération, les visiteurs sont les témoins d’une rencontre étincelante entre les artistes et sont eux-mêmes transportés par une fureur électrisante dans des espaces immersifs.
Entrée libre du mardi au dimanche de 12h à 19h (sauf jours fériés)
Lieu
Fondation Groupe EDF
6, rue Récamier 75007 Paris
Une exposition comme un tourbillon ou un brouillon ? Généreuse et libre dans son format, cette partition à 4 mains, propice aux débordements offre un large spectre d’émotions, au risque sans doute de s’y perdre. « HyberTalec » créature hybride semble échapper à ses géniteurs.
L’espace de la Fondation Groupe EDF entièrement transformé en salle de bal avec dance floor, cabines d’essayage pour les visiteurs, playlist, costumes de scène, ustensiles divers, selon un concept d’œuvre totale, offre un miroir à nos pulsions et projections contemporaines.
La matrice : 879 sentiments en 10 catégories émotionnelles : « concentré », « radieux », « somnolente », « prostrée » »pétulante »..recensés et épinglés comme des post it un peu partout sur les murs pour décrire les comportements/émotions qui agitent les différents moments de la journée selon Fabrice Hyber, « rejoignant ses « hyberhéros » et les figures féminines de Nathalie Talec : l’exploratrice, la scientifique, la laborantine..
A l’étage un vaste cadavre exquis, sorte d’inventaire à la Prévert des comportements liés aux œuvres d’art et coups de foudre de toute nature..Un kamasoutra d’émotions comme le décrit Fabrice ! C’est l’extase en mode végétal auquel se greffe le mobilier « Vertigo » de Nathalie, « sans dessus dessous », en déséquilibre instable.
Au sous sol, un peu comme dans une backroom l’on se retrouve plongé dans l’obscurité et confronté à des apparitions furtives d’images qui ne sont autres que les avatars des deux artistes. Comme dans un labyrinthe silencieux loin des frissons et excès précédents. Les masques tombent..
Si l’intention est louable d’une partition partagée l’on se demande toujours si les pratiques de deux artistes en ressortent enrichies, l’un ne cannibalisant -t-il pas l’autre ? c’est tout le risque encouru.
Reportage photographique : J. Snap