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Jours tranquilles à Paris
26 septembre 2019

L'ÉDITO de Didier Micoine - Le testament de Chirac

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« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs »… L’Histoire retiendra que Jacques Chirac avait été un précurseur en lançant en 2002 ce cri d’alarme sur le climat. Ironie du sort, la mort de l’ancien chef de l’Etat a été annoncée le jour où le Parlement a définitivement adopté le projet de loi Énergie Climat qui prévoit d’atteindre la neutralité carbone en France à l’horizon 2050. Sa disparition coïncide également avec l’ouverture d’une exposition sur 20 ans d’acquisitions au Quai Branly, ce musée voué au dialogue des cultures qu’il avait voulu et inauguré en 2006 et qui porte désormais son nom. S’il a parfois varié dans ses convictions politiques, Chirac aura toujours gardé cet attrait pour les cultures et les peuples lointains, la Chine, le Japon, l’Afrique.La carrière politique de Chirac, qui couvre près d’un demi-siècle, offre de multiples facettes. Entré en politique avec Georges Pompidou comme mentor, figure tutélaire de la droite, il aura exercé tous les mandats possibles et occupé la plupart des postes ministériels avant d’être élu à l’Elysée en 1995. Certes, il y a eu les affaires, celles du RPR et de la mairie de Paris. Son bilan comme président est contrasté et en 2002, c’est parce que le second tour l’oppose à Jean-Marie Le Pen qu’il est triomphalement réélu. Mais il restera aussi comme celui qui a dit non aux Américains en s’opposant en 2003 à la guerre en Irak.Longtemps décrié dans l’opinion, moqué par les Guignols de l’Info, il était devenu très populaire depuis son retrait de la vie politique en 2007. Le temps a fait son œuvre et l’image du vieux sage a chassé celle du grand fauve assoiffé de pouvoir. Le Parisien.

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