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Jours tranquilles à Paris
4 janvier 2020

Carlos Ghosn.

carlos66

Benoît Tessier, Reuters

Des témoignages recueillis au Japon par le New York Times permettent peut-être de comprendre ce qui a poussé Carlos Ghosn à fuir le Japon, au risque d’accréditer définitivement, dans l’opinion publique nippone, sa culpabilité dans les délits financiers dont il est accusé.

L’ancien président de l’alliance Renault avait déjà acquis la certitude que son procès s’achèverait sur une condamnation. Ceci au travers de ses échanges avec son avocat sur place, Junichiro Hironaka, ainsi qu’avec un journaliste spécialisé dans les affaires judiciaires au Japon, Jake Adelstein, et un chef d’entreprise nippon ayant été emprisonné deux ans et demi pour escroquerie.

C’est lors d’une audition qui s’est déroulée pendant la période de Noël, normalement dévolue aux retrouvailles en famille, ce qui lui a été refusé, que Carlos Ghosn aurait compris qu’il ne comparaîtrait pas en 2020 comme prévu, mais en 2021. Et qu’il n’y aurait pas un, mais plusieurs procès. Avec la perspective de rester assigné à résidence durant des années, avant une condamnation à plusieurs années de prison. Un destin auquel l’ancienne star de l’automobile mondiale, à 65 ans, ne se serait pas résignée.

Alors que les autorités japonaises cherchent encore à comprendre comment il a rallié l’aéroport d’Osaka, à 500 kilomètres de Tokyo, avant de s’envoler vers la Turquie puis le Liban, Carlos Ghosn demande maintenant à ce qu’un procès ait lieu au Liban. Ceci afin de laver son honneur, en dépit de l’accumulation des soupçons pesant sur son honnêteté, non seulement au Japon, mais aussi en France et aux États-Unis. Il doit donner une conférence de presse mercredi.

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