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Jours tranquilles à Paris
19 janvier 2020

Incident des Bouffes du Nord : la sécurité d’Emmanuel Macron en constante adaptation

Les services de protection du chef de l’Etat n’ont pas été pris en défaut vendredi soir. Ils analysent en permanence l’évolution du risque et s’y adaptent.

Par Jean-Michel Décugis et Eric Pelletier - Le Parisien

Une situation imprévisible et qui nécessite de l'adaptation : l'incident des Bouffes du Nord fait partie des scénarios redoutés par les spécialistes de la protection. Depuis plusieurs mois, le GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République) et les autres services spécialisés du ministère de l'Intérieur ont revu leurs pratiques.

« L'environnement a changé, ce qui nous force à nous réinventer, résume Abdelhalim, délégué du syndicat Alliance au service de la protection. Nous devons intégrer un paramètre nouveau : l'existence de mouvements disruptifs – hier, les Bonnets rouges, aujourd'hui les Gilets jaunes – très alertes sur les réseaux sociaux, d'où ces points de fixation spontanés. »

Une source policière indique que le nombre d'officiers de sécurité (OS) au contact, quatre en temps normal, n'a pas été augmenté. Le principe du « triangle » entourant la personnalité reste lui aussi d'actualité. Mais les « précurseurs », chargés de repérer le terrain, sont désormais envoyés le plus en amont possible.

Le changement le plus notable porte en fait sur l'équipement. « Nous embarquons de puissants diffuseurs de gaz lacrymogène s'il faut se dégager », explique un membre d'une unité de protection spécialisée. Du matériel inspiré par le maintien de l'ordre, alors que les OS, par discrétion, voyageaient d'ordinaire légers. Une attention plus grande est portée aux bulletins d'information de la préfecture de police et des services de renseignement afin de prévoir au mieux les itinéraires, la crainte étant de se retrouver au beau milieu d'un rassemblement.

«Résurgence de l'extrême gauche violente»

D'où cette veille permanente sur les réseaux sociaux. « Nous avons été très vite alertés des messages émis depuis les Bouffes du Nord, ce qui explique la réactivité de l'intervention des CRS stationnés porte de la Chapelle », se félicite une autre source policière. Lors des déplacements officiels, le plus voyant reste cette « bulle » de protection qui a enflé au fil du temps : les badauds sont tenus à distance respectable, les premiers points de filtrage étant parfois positionnés à une dizaine de kilomètres…

« Les invectives fusent, mais je ne pense pas que le risque de coups portés contre une autorité soit le danger numéro un. Nous restons dans le cadre d'un mouvement social. Rien de comparable avec le terrorisme », relativise un homme de l'art.

macron exfiltré

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