Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
23 février 2020

Triolisme

trio20

84 % des hommes ont déjà rêvé de coucher avec deux femmes. Cet impressionnant succès place le triolisme au 3e rang des fantasmes masculins. Alors, c’est encore loin, le harem ? Eh bien, oui. Les femmes ne sont en effet que 31 % à rêver de rapports avec deux hommes. A peine un quart s’imaginerait pièce rapportée dans les ébats d’un couple (université de Montréal en 2014).

Comment expliquer ce décalage, alors même qu’à bisexualité à peu près égale (3 % des Français), les femmes sont plus bi-curieuses (20 %) que les hommes (13 %) (Harris Interactive, 2011) ? Ici, nos représentations pèsent des tonnes : le plan HFF (un homme, deux femmes) laisse présager complicité et sensualité. Le plan HHF, au contraire, nous plonge dans un imaginaire de tournante et suggère des pratiques hard comme la double pénétration. Le simple fait qu’on parle de « plan » en dit long sur la complexité logistique de l’entreprise (même les Trois Mousquetaires ont préféré se mettre en quatre, c’est un comble).

Au fait, pourquoi tant de succès ? Par narcissisme (« je plais à tout le monde »). Par plaisir charnel. Pour impressionner les copains. Par volonté de puissance, tant la possession de femmes (au pluriel) marque la réussite sociale. Et, de manière plus ambivalente, pour se retrouver au cœur de toutes les attentions, entre-deux, comme avec nos tout premiers partenaires érotiques… nos parents. Et puis, symboliquement, le chiffre trois renvoie à la Trinité, donc à la complétude : de quoi courir illico vers les clubs libertins ou les applications comme Feeld (ex-3nder). Les plus chanceux transformeront le fantasme en mode de vie : au Brésil et en Colombie, des « trouples » ont été autorisés à se marier !

Publicité
Commentaires
Publicité