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Jours tranquilles à Paris
9 avril 2020

Décès de Christian Bonnet

CARNAC LA TRINITÉ-SUR-MER LORIENT - NANTES. Mme Marie-Christine Bonnet, Mme Denis Bonnet, M. Rémi Bonnet, le baron et la baronne Gérard d’Espalungue d’Arros, ses enfants ; M. Tugdual de Penanster, M. et Mme Jacques Porcheret, Mme Christophe Marcille, M. et Mme Olivier de Veyrinas, M. et Mme Renaud Bonnet, M. et Mme Etienne Gouyou-Bonnet, Mme Marie-Pierre Bonnet et Victor Viollier, Adrien Bonnet, Antoine d’Espalungue d’Arros, ses petits-enfants ; ses quinze arrière-petits-enfants et toute la famille ont, en union avec Christiane, son épouse ; Francis, Denis, Eric, ses fils ; Efflam, son petit-fils, la tristesse de faire part du rappel à Dieu, muni des sacrements de l’Église, de Chr i st i a n B O N N E T Ancien ministre Membre honoraire du Parlement Ancien maire de Carnac Officier de la Légion d’honneur Commandeur de l’Ordre de Saint-Grégoire Le Grand La cérémonie religieuse aura lieu dans la plus stricte intimité familiale, compte tenu des circonstances actuelles. Une messe sera célébrée ultérieurement à Carnac. La famille remercie chaleureusement Béatrice, Fève et tout le personnel de la Villa Tohannic, à Vannes, pour l’humanité et la qualité de leur accompagnement. CARNAC. M. Olivier Lepick, maire de Carnac, le conseil municipal et les employés communaux ont le regret de vous faire part du décès de M. Christian BONNET Ancien maire, maire honoraire Ancien ministre Ancien sénateur Ancien député Ancien conseiller général En raison de cette situation particulière, les obsèques seront célébrées dans la plus stricte intimité. CRACH - LA TRINITÉ  

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Christian Bonnet

Homme politique

Responsable politique aux nombreux mandats locaux et plusieurs fois ministre, figure incontournable de la droite bretonne et du centre droit, qui appartint à ses différentes mouvances, du Mouvement républicain populaire (MRP) à l’Union pour la démocratie française (UDF), Christian Bonnet est mort le 7 avril, à l’âge de 98 ans, dans une maison de retraite de Vannes, dans le Morbihan.

Christian Bonnet est né le 14 juin 1921 à Paris. Fils aîné de Pierre Bonnet et de Suzanne Delebecque, il est en lien de parenté avec la famille de François Michel Le Tellier de Louvois, ministre de la guerre de Louis XIV. Après sa scolarité, il suit les cours de l’Ecole libre des sciences politiques de Paris. C’est sur les bancs de Sciences Po qu’il rencontre, en 1941, sa future épouse, Christiane, originaire de Lorient, avec laquelle il aura six enfants. Lorsqu’il s’installe, en 1947, à Auray, en Bretagne, c’est pour prendre la direction d’une entreprise de conserves de poisson (Delory), à Quiberon. Il est pris de passion pour le Morbihan.

L’intérieur, son « mont Blanc »

Il disait souvent « être entré en politique comme on entre en religion » et il s’est très largement impliqué dans ses multiples mandats. Il est élu député MRP du Morbihan le 2 janvier 1956. Il exercera cette fonction pendant dix-huit ans (de 1956 à 1972, puis de 1981 à 1983, au sein de l’UDF). En 1958, il devient conseiller général dans le canton de Belle-Ile-en-Mer. Il le restera pendant quarante-deux ans.

Christian Bonnet occupe ensuite également plusieurs postes ministériels, sous les présidences de Georges Pompidou et de Valéry Giscard d’Estaing. Il est d’abord secrétaire d’Etat au logement de 1972 à 1974 dans le gouvernement de Pierre Messmer. Il gère ensuite le portefeuille de l’agriculture sous les premiers ministres Jacques Chirac et Raymond Barre, entre 1974 et 1977.

Mais c’est surtout au ministère de l’intérieur, sous Raymond Barre, qu’il s’illustre de 1977 à 1981. Il succède à ce poste à Michel Poniatowski. A cette fonction éminente, qu’il considère comme le « mont Blanc de [sa] carrière », son action est marquée par la mort de Jacques Mesrine, ennemi public numéro un, abattu par des policiers porte de Clignancourt, à Paris, le 2 novembre 1979. « C’était un bandit, ce Mesrine, un type excentrique. Le but était bien de l’arrêter, pas de l’abattre, mais les circonstances en ont décidé autrement. Je n’ai donc aucun regret », confiera-t-il sur cette fin violente.

Un autre événement marque son mandat : l’attentat à la bombe contre la synagogue de la rue Copernic, à Paris, le 3 octobre 1980, qui fait quatre morts et 46 blessés. C’était le premier attentat antisémite en France depuis la fin de la seconde guerre mondiale, frappant de stupeur l’opinion publique. Il reste à ce poste jusqu’à la défaite de Valéry Giscard d’Estaing face à François Mitterrand en mai 1981.

Dans le Morbihan, il fut aussi maire de Carnac pendant trente-deux ans de 1964 à 1996, puis premier adjoint d’une ville qu’il a contribué à transformer en une agréable station balnéaire. Le maire de Carnac, Olivier Lepick, a salué, dans Le Télégramme, « un maire visionnaire, qui a su préserver sa ville du béton. C’était un menhir géant au milieu des menhirs ».

Il finit sa carrière en tant que sénateur du Morbihan. Elu en 1983, il est réélu en 1992 et achève définitivement son mandat au Palais du Luxembourg en 2001. François Goulard, président du conseil départemental du Morbihan, se souvient d’un Christian Bonnet à deux faces : « Aussi sérieux et rigoureux dans ses fonctions que drôle et humain à côté. » « Notre pays perd un républicain opiniâtre et un serviteur de l’Etat exigeant », a souligné de son côté le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner.

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