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Jours tranquilles à Paris
1 mai 2020

Le silence de l'océan provoqué par le confinement est une aubaine pour les baleines

baleine

THE GUARDIAN (LONDRES)

Avec la crise sanitaire et le confinement, le trafic maritime a diminué et rendu l’océan plus calme. Une bonne nouvelle pour les baleines, qui ont l’occasion d’être plus loquaces.

La cessation des activités humaines provoquée par le coronavirus offre un répit à la faune. La preuve avec ces animaux observés dans les villes désertées durant le confinement.

La crise sanitaire pourrait également s’avérer être une “bonne nouvelle pour les baleines et les autres mammifères marins”, raconte The Guardian, du fait de la baisse de la pollution sonore sous-marine.

Les enregistrements des sons sous-marins effectués par les capteurs d’Ocean Networks Canada, de Vancouver, concluent à une baisse significative des sons, basse fréquence, émis par les navires.

Une chute de 4 à 5 décibels

David Barclay, professeur associé d’océanographie de l’université Dalhousie, au Canada, a écrit un article scientifique sur le phénomène. “Depuis le 1er janvier, nous avons constaté une baisse continue du bruit d’environ 4 à 5 décibels.” Un constat cohérent avec la chute de 20 % du trafic enregistré par le port de Vancouver.

Ce silence sous-marin inattendu offre une occasion unique aux chercheurs. Pour Michelle Fournet, acousticien marin de l’université Cornell, aux États-Unis, et spécialiste des baleines de l’Alaska :

Nous avons l’opportunité d’écouter. Une occasion qui ne se représentera plus. Nous avons une génération de baleines qui n’ont jamais vécu dans un océan silencieux.”

Des conversations plus complexes entre baleines

Son travail démontre que les baleines adaptent leurs chants en fonction du niveau sonore de l’océan. Elles appellent moins quand l’océan est bruyant, notamment à l’approche des bateaux, détaille le chercheur.

La saison des croisières, qui généralement commence fin avril, avec des navires quittant le port de Vancouver pour se diriger vers le nord, a été stoppée par la crise sanitaire.

Dans cette période de calme, les baleines pourront donc avoir “plus de conversations et des conversations plus complexes.”

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