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Jours tranquilles à Paris
4 mai 2020

Ces politiques remis en selle par la crise sanitaire

Article de Martin Vaugoude

En remettant en lumière leurs idées ou leurs réalisations, la crise du coronavirus a permis à plusieurs politiques de signer un retour inattendu.

1 Roselyne Bachelot

Trop de masques, trop de vaccins… En 2009, la ministre de la Santé de François Fillon avait été moquée pour sa gestion trop précautionneuse de l’épidémie de grippe H1N1. Le coronavirus lui offre une revanche et une nouvelle occasion de marteler un message qui n’était pas passé il y a dix ans : « Face à un danger inconnu, face à des pandémies dont on ne sait pas si elles vont être graves ou pas, ce n’est pas au moment où on en a le diagnostic complet qu’il faut agir ».

La réhabilitation de Roselyne Bachelot n’est cependant pas totale. Certains lui reprochent, en effet, d’avoir contribué, quand elle était ministre, à la baisse de moyens de l’hôpital public.

2 Philippe

Douste-Blazy

Un autre ancien ministre de la Santé a fait un retour plutôt inattendu sur les plateaux de télévision. Alors que sa carrière politique semblait définitivement derrière lui, Philippe Douste-Blazy tente de crever l’écran dans un nouveau rôle : celui d’ambassadeur du très controversé Pr Raoult. Le mantra de l’ex-ministre ? « Si la chloroquine était un poison, on le saurait ! » Philippe Douste-Blazy milite aussi pour le port du masque obligatoire et une stratégie de tests massive.

3 Arnaud Montebourg

Quand il était au gouvernement, sous François Hollande, Arnaud Montebourg se présentait volontiers comme l’apôtre du « Made in France », allant même jusqu’à poser en marinière, un robot ménager dans les mains, pour appuyer son propos. Profitant de la montée des interrogations sur les effets de la mondialisation, l’ancien ministre de l’Économie est sorti du silence médiatique qu’il s’imposait depuis son échec à la primaire socialiste, en 2017. Avec la conviction que la crise sanitaire actuelle valide ses thèses sur la relocalisation des industries nationales. Et qu’Emmanuel Macron aura beaucoup de mal à incarner le « patriotisme économique ».

4 Martine Aubry

En quelques semaines, le coronavirus a contribué à populariser la théorie économique du « care » (« soin », en anglais), qui promeut une société de l’attention portée aux autres. En 2010, Martine Aubry avait tenté de « vendre » ce concept, expliquant qu’elle souhaitait en faire un ingrédient de la rénovation de la social-démocratie. La notion avait rapidement été tournée en dérision, y compris à gauche. La maire de Lille vit donc, elle aussi, la crise du coronavirus comme une sorte de réhabilitation. Même si elle reste, pour le moment, plutôt discrète sur le sujet.

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