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Jours tranquilles à Paris
6 juillet 2020

À La Gacilly, l’Amérique latine à l’honneur du festival photo

la gacilly

Le coup d’envoi du festival photo de La Gacilly (56) a été donné vendredi. Intitulé « Viva latina ! », il met à l’honneur l’Amérique du Sud.

« On s’est battu pour que le festival ne soit pas annulé… La programmation est réduite, il a été décalé d’un mois, mais il a bien lieu », savoure Jacques Rocher, le maire de La Gacilly. Il rappelle que les retombées de l’événement ont été calculées à 7 millions d’euros pour les commerçants, restaurants et artisans d’art de la cité morbihannaise.

De la forêt amazonienne aux profondeurs sous-marines

Derrière lui, place de la Ferronnerie, ce sont des portraits géants de femmes indigènes boliviennes, les Cholitas, réalisés par Luisa Dörr, qui accueillent les visiteurs. Longtemps mal vues dans leur pays, elles se sont battues pour l’émancipation des femmes. Un peu plus loin, d’autres portraits de femmes réalisés par la jeune Brésilienne montrent des Fallejas de Valence ou encore des habitantes des favelas à Rio. « Elles sont toujours présentées dans la dignité et la beauté », note Cyril Drouhet, le commissaire d’exposition.

Cette année, 19 expositions, toutes en extérieur, sont à découvrir dans les jolies ruelles, contre 26 initialement prévues. Une belle invitation au voyage. Avec Tomas Munita, on enfourche les chevaux des bagualeros, ces cow-boys de Patagonie, dans des décors de rêve. Avec Sebastião Salgado, on plonge dans une mine brésilienne avec des centaines de chercheurs d’or, en 1986, ni plus ni moins que « l’un des plus beaux reportages de photojournalisme jamais réalisés », selon Cyril Drouhet. Tout autre style avec l’Argentin Marcos Lopez, qui rejoue la Cène à sa façon, flashy et déjantée, autour d’un bon barbecue. Avec Carolina Arantes, on s’enfonce dans la forêt amazonienne, découvrant sur certaines images les ravages des incendies de l’été 2019.

Pour la première fois, un partenariat a aussi été noué avec l’Agence France Presse (AFP). Trois photographes installés en Amérique latine partagent leurs plus beaux clichés. On y voit notamment la photo d’un enfant passant clandestinement la frontière entre le Mexique et les États-Unis, qui valut à son auteur, Pedro Pardo, un prestigieux World Press en 2019. Si le thème de la biodiversité, également prévu pour cette 17e édition, a finalement été reporté à l’an prochain, il en reste tout de même quelques traces. Tortues, requins, mais aussi plancton… Greg Lecœur présente des photos marines de toute beauté.

Des collégiens bluffants !

Encadrées par des photographes professionnels, des classes de collégiens morbihannais réalisent aussi une exposition, présentée près des halles. Cette année, ils ont planché sur le thème « Diversité(s) », et le résultat est une nouvelle fois bluffant !

Enfin, le festival n’est pas qu’un passeport pour voyager. Il offre aussi un autre regard sur notre environnement. Ainsi, Emmanuel Berthier a posé son objectif dans les cinq réserves naturelles du Morbihan, de l’île de Groix aux Marais de Séné. Un travail au long cours, réalisé sur plusieurs mois, qui s’est poursuivi pendant le confinement : « Avec le Covid-19, j’étais complètement seul dans ces espaces. J’avais l’impression d’être dans un film post-apocalyptique ! »

Expositions gratuites, à découvrir jusqu’au 31 octobre 2020.

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