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Jours tranquilles à Paris
17 juillet 2020

CHIHARU SHIOTA - Galerie Templon jusqu'au 25 juillet 2020 (derniers jours)

Chiharu Shiota pic (39)

Chiharu Shiota pic (40)

CHIHARU SHIOTA, « INNER UNIVERSE »

Cet été, la galerie Templon portera haut les couleurs des tissages spectaculaires de l’artiste japonaise Chiharu Shiota. Deux installations in-situ et un ensemble de sculptures inédites exploreront « l’Inner Universe », le monde intérieur, esprit pour les uns, conscience pour les autres, qui transcende le corps et relie les êtres entre eux.

Célèbre pour ses installations monumentales et sa maîtrise du fil tressé à travers l’espace, l’artiste japonaise Chiharu Shiota recherche depuis des années à dépasser la notion de plan et les frontières traditionnelles du tableau. Avec « Inner Universe » elle nous invite à un parcours poétique sur les liens secrets entre finitude de l’existence et éternité.

« Inner Universe » s’ouvre sur une série de sculptures de fils rouges, blancs et noirs, œuvressignature de l’artiste. Ces boîtes mystérieuses décortiquent notre conception du corps : vêtements en lévitation, livres d’anatomie, objets personnels. Comme cristallisées par ces tressages étroits, elles témoignent du quotidien tout en évoquant des questions métaphysiques universelles. Comme l’explique l’artiste : « Le fil pour moi, permet de me détacher de l’idée d’une présence physique de l’être, représentée ici par des objets concrets. Pourtant, ce sont eux qui me permettent d’imaginer un nouvel espace abstrait. Couper, entrelacer et nouer les fils les uns après les autres m’incite à créer un tout autre univers à l’intérieur-même des délimitations du cadre de la sculpture. »

A cet apparent détachement de la vie terrestre, s’oppose un ensemble de sculptures réalisées en matériaux impérissables. Des « cells » en verre soufflé évoquent des formes presque abstraites de cellules ou d’organes gorgés de vie, tandis que les bronzes « In the Hand », moulages de ses propres mains, semblent faire jaillir la matière. Sur les murs, ses toiles tressées intitulées « Skin » recouvrent l’espace d’une peau à la fois microscopique et cosmique.

Enfin, point d’orgue de l’exposition, une fabuleuse installation de feuilles de papier s’envole en spirale vers le sommet de la verrière. Tel un tourbillon d’énergie vitale, l’œuvre présente la mort comme une étape du cycle de la vie, l’accession vers une dimension plus vaste. Dans l’œil du vortex, des sculptures de bronze représentant des parties du corps de l’artiste et de sa famille, sont posées à même le sol et reliées par des entrelacs de fils. « Je souhaite éparpiller des morceaux de mon corps sur le sol, mon absence est ainsi incarnée, et chacune de ces parties évoque bien plus que mon corps entier ne pourrait jamais le faire ». En matérialisant les « lignes rouges invisibles aux yeux des hommes », Chiharu Shiota tente ainsi de nous donner à voir les relations complexes entre les êtres et l’interdépendance, peut être éternelle, des consciences.

Chiharu Shiota pic (42)

Chiharu Shiota pic (44)

Chiharu Shiota pic (45)

Chiharu Shiota pic (46)

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