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Jours tranquilles à Paris
18 septembre 2020

Street art - Banksy risque d’être dépossédé de sa propre marque

banksy665

THE GUARDIAN (LONDRES)

L’artiste britannique a perdu un procès contre une société de carte de vœux qui souhaitait utiliser une image de sa fresque Flower Thrower. Pour les autorités européennes, en raison de son anonymat, Banksy n’est pas considéré comme le propriétaire incontestable de ses œuvres, rapporte le Guardian.

Banksy est-il propriétaire de ses œuvres et de ses marques ? Rien n’est moins sûr selon le Guardian : l’artiste britannique a en effet perdu un procès contre une société de cartes de vœux, Full Colour Black, qui soutenait qu’elle devait pouvoir utiliser une image de la fresque au pochoir Flower Thrower, que Banksy avait peinte à Jérusalem, en raison de l’anonymat de l’artiste.

En 2014, les représentants de Banksy avaient déposé une demande de marque européenne pour le Flower Thrower, mais cette demande a été rejetée lundi 14 septembre, après un litige de deux ans.

D’après le Guardian, l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) a déclaré avoir refusé d’accorder une marque déposée à l’artiste parce que ce dernier “ne pouvait pas être identifié comme le propriétaire incontestable” de ses œuvres, son identité restant cachée.

Une marque qu’il n’exploite pas lui-même

“Banksy a choisi de rester anonyme et, le plus souvent, de peindre des graffitis sur la propriété d’autres personnes sans leur permission, plutôt que de les peindre sur des toiles ou sur sa propre propriété”, a déclaré l’EUIPO.

En octobre 2019, Banksy avait pourtant ouvert une boutique à Croydon, dans le sud de Londres, pour contester à la société Full Colour Black le droit de “vendre légalement sa fausse marchandise Banksy”.

D’après le quotidien britannique, cela a aggravé son cas auprès des autorités européennes. Ces dernières ont considéré que Banksy vendait dans ce magasin des marchandises “inexploitables et offensantes”, dont des boules de discothèque “fabriquées à partir de casques antiémeutes usagés de la police”.

Pour l’EUIPO, l’artiste n’avait pas pour intention d’exploiter la marque Flower Thrower pour vendre des marchandises mais “pour contourner la loi” et empêcher que Full Colour Black ne l’utilise.

Ce qui fait dire à Aaron Mills, avocat de l’éditeur de carte de vœux interrogé par le site spécialisé World Trademark Review, que le jugement pourrait signifier que d’autres marques de Banksy sont concernées :

S’il n’y a pas d’intention d’utiliser la marque, alors elle est invalide. En réalité, toutes les marques de Banksy sont en danger.”

Source

The Guardian

LONDRES www.theguardian.com

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