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Jours tranquilles à Paris
27 septembre 2020

« Les Apparences » : jeu de pistes diabolique

apparences film

Il n’est pas nécessaire d’avoir été soi-même expatrié dans une capitale étrangère pour apprécier dans toutes ses nuances la société où évoluent les protagonistes des Apparences. Mais ça aide. Eve (Karin Viard) et Henri (Benjamin Biolay) sont deux parfaits exemplaires de cette coterie. Ils ont chacun une BMW. Elle s’occupe bénévolement de la bibliothèque française, il est chef d’orchestre. Elle cache des origines modestes, lui sa liaison avec Tina (Laetitia Dosch), l’institutrice de leur fils. Mais les apparences, sociales, conjugales, familiales sont sauves. Jouant à saute-mouton avec les genres, Marc Fitoussi (Copacabana, Pauline détective) engage d’abord son long-métrage sur les rails d’une étude de mœurs à la Chabrol, avant de le faire dévier vers le film noir à la Clouzot (Les Diaboliques) mâtiné de quelques scènes que n’aurait pas reniées Hitchcock.

Tout le monde ment dans cette histoire, et pas seulement le mari volage. Quel passé inavouable est venu enfouir Tina dans les parages du Prater ? A quoi Eve joue-t-elle avec Jonas (Lucas Englander), ce jeune homme dégingandé et impulsif que son bracelet électronique à la cheville désigne comme un prisonnier en liberté surveillée. De quel méfait s’est-il rendu coupable ? Pendant que le spectateur s’interroge, Fitoussi a déjà fait faire un nouveau détour à son scénario. Philippe Ridet

Film belge et français de Marc Fitoussi. Avec Karin Viard, Benjamin Biolay, Lucas Englander, Laetitia Dosch (1 h 50).

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