Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
29 septembre 2020

Présidentielle américaine - Premier débat : face à Trump, Biden joue gros

biden

COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

Ce mardi 29 septembre, le président sortant et son adversaire démocrate vont croiser le fer pour la première fois de cette campagne. Et d’après la presse américaine, les projecteurs seront davantage braqués sur le discret Joe Biden que sur un Donald Trump omniprésent dans les médias.

Les débats décident rarement de l’issue d’une élection présidentielle aux États-Unis. Mais celui qui est prévu ce mardi 29 septembre entre Donald Trump et Joe Biden – le premier de cette campagne – “pourrait être une exception à la règle si Biden en sort vainqueur”, souligne le Los Angeles Times.

Cela est déjà arrivé par le passé : en 1980, le président démocrate Jimmy Carter et son adversaire républicain Ronald Reagan étaient au coude-à-coude dans les sondages avant de se rencontrer pour leur seul débat, où Reagan avait dû démontrer qu’“il était bien à la hauteur”. Et selon le quotidien californien, c’est précisément ce qu’on attend de Joe Biden mardi soir à Cleveland.

Le président américain et son adversaire auront quatre-vingt-dix minutes pour aborder six sujets : leurs bilans respectifs, la Cour suprême, la pandémie de Covid-19, l’économie, le racisme et la violence dans les villes américaines, et l’intégrité de l’élection.

Mais “les projecteurs seront braqués sur le démocrate”, observe Fox News dans une chronique. Le site de la chaîne d’information conservatrice considère que les électeurs américains “connaissent Trump”, qu’ils l’ont vu “lors de meetings, de conférences de presse, d’interviews” et que, “pour le meilleur ou pour le pire”, ils savent “à quoi s’attendre”. Paradoxalement, “ils ne connaissent pas” un Joe Biden “qui en est à sa troisième campagne présidentielle”. Le candidat démocrate n’a que très rarement échangé “avec des journalistes ou même avec des donateurs” depuis le début de la campagne, et les républicains attendent avec impatience de le voir “nu, sans son téléprompteur”, ajoute Fox News.

Côté démocrate, l’impatience est mêlée d’inquiétude. D’après The Atlantic, de nombreux observateurs du parti sont “pétrifiés” à l’idée que Biden, “en ayant l’air vieux ou confus”, confirme les pires théories “sur son inaptitude à être président”. Ils considèrent même les débats comme le principal risque pour Biden de perdre une élection qu’il a de grandes chances de remporter, selon les sondages actuels.

Trump va “chercher à le mettre hors de lui”

Si Biden parvient à se montrer “aussi convaincant que lors des derniers débats des primaires en mars”, il gagnera, affirme le Los Angeles Times. Il lui faudra probablement pour cela faire abstraction d’un Donald Trump “qui cherchera à le mettre hors de lui” avec des attaques en dessous de la ceinture au sujet des affaires de son fils Hunter Biden en Ukraine et en Chine.

Selon Mitchell McKinney, politologue de l’université du Missouri interrogé par NBC News, l’ancien vice-président de Barack Obama “doit simplement être discipliné et prêt. En matière de message, son travail consiste à dire que Trump ne mérite pas d’être président quatre ans de plus et ensuite, quand il est attaqué, à être capable de gérer ces attaques avec habileté et agressivité.”

Et la bonne nouvelle, d’après The Atlantic, c’est que Joe Biden est plutôt bon dans ce registre.

Il n’aime pas s’en prendre à ses collègues démocrates, mais il aime se mesurer aux républicains. Il est doué pour cela. Biden déteste être poussé vers l’aile progressiste de son parti, comme il l’a été lors des primaires. Mais il aime se présenter comme un centriste qui a du bon sens.”

Nicolas Coisplet

Publicité
Commentaires
Publicité