Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
10 octobre 2020

EAU EN BRETAGNE...

eau en bretagne

Même si les pluies ont été plus abondantes que l’an passé en Bretagne, les nappes d’eau souterraines ne se sont pas remplies dans la même proportion. Un retour à la normale est cependant prévu.

1 Un tiers de pluie en plus

Selon le dernier bulletin du BRGM (bureau de recherches géologiques et minières), l’année hydrologique (de septembre 2019 à août 2020) a enregistré une hausse de la pluviométrie de 30 %. Selon le BRGM, « la tendance pluvieuse de juin et d’août, supérieure à la normale saisonnière, ne s’est pas prolongée en septembre 2020 puisque ce mois a été globalement déficitaire sur la région et ce, d’environ 15 % ».

2 Mais pas de hausse du niveau des nappes

Malgré une hausse de 30 % des pluies, le niveau des nappes phréatiques n’a pas monté pour autant. Avec « des pluies proches de la normale sur les cinq derniers mois », indique le BRGM, les nappes sont demeurées « majoritairement stables et les niveaux ont plutôt été conformes aux normales saisonnières ».

3 Les pluies dites « efficaces » en cause

Le niveau des nappes n’a donc pas suivi la courbe de la pluviométrie. La raison ? La faiblesse ou l’absence des pluies efficaces, entre mai et septembre 2020. Les pluies dites efficaces sont celles qui ne s’évaporent pas ou ne sont pas absorbées par la végétation. En revanche, elles ruissellent à la surface du sol et elles s’infiltrent jusqu’à la nappe. En raison de l’élévation des températures et du développement de la végétation, ce genre de précipitation est faible d’avril à septembre, et plus important d’octobre à mars.

Au cours des cinq derniers mois, les pluies efficaces n’ont ainsi guère arrosé la région, comme l’ont relevé les quatre stations météorologiques. Elles ont représenté 11 % des pluies tombées à Rennes-Saint-Jacques, 21 % à Saint-Brieuc Trémuson, 7 % à Pontivy (56) et 0 % à Spézet Saint-Goazec (29). Quant aux pluies dites « d’été », elles n’ont pas, ou peu, alimenté les nappes puisqu’elles se sont évaporées ou ont été captées par les plantes et la végétation.

En moyenne, 40 % du volume de pluie est considéré comme « efficace ».

4 Niveau bas en Finistère et haut en Côtes-d’Armor et Ille-et-Vilaine

La carte régionale des nappes phréatiques révèle un niveau inférieur à la normale, essentiellement dans le Finistère, entre Landerneau (29) et Quimper. Pour le BRGM, « ces niveaux bas, observés depuis plusieurs mois, s’expliquent par une vidange régulière des réservoirs souterrains suite à des pluies efficaces faibles lors des cinq derniers mois ».

En contrepartie, des niveaux de nappe supérieurs à la normale sont notamment constatés dans les Côtes-d’Armor et l’Ille-et-Vilaine où les fortes pluies efficaces de l’hiver ont produit leurs effets.

Des niveaux « très supérieurs à la normale » ont même été enregistrés à Mézières-surCouesnon (35), Baud (56), Bignan (56) et Missiriac (56).

5 Les nappes se rechargent

« Au cours des cinq derniers mois, les pluies ont été proches de la normale, conclut le BRGM dans son bulletin mensuel. Les pluies efficaces de septembre ont parfois arrêté la baisse estivale des nappes, laquelle se poursuit néanmoins par endroits. La recharge des nappes semble commencer avec les fortes pluies de début octobre. Les niveaux, témoignant de l’état de remplissage des réserves souterraines, sont plutôt conformes aux normales saisonnières ».

Publicité
Commentaires
Publicité