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Jours tranquilles à Paris
10 octobre 2020

Démographie : les particularités de la population bretonne

La population bretonne reste plus âgée que celle de l’ensemble du pays, avec la plus faible part de 25-34 ans de toutes les régions, d’après le dernier bilan démographique de l’Insee.

Avec 3,3 millions d’habitants, on croirait que rien ne change : en Bretagne, la population a très peu varié en 2019, comme en 2018. Mais cette face visible de l’iceberg démographique cache de nombreuses spécificités, comme le révèle le bilan démographique de la région dressé par l’Insee.

1 Plus de décès que de naissances

Ce bilan global cache une tendance régionale observée depuis 2015. En 2019, 31 400 naissances et 35 300 décès ont été recensés. Pour la 5e année consécutive, le « solde naturel », c’est-à-dire la différence entre les naissances et les décès, est donc négatif : on compte plus de personnes qui décèdent en Bretagne que d’enfants qui y naissent. Si cet écart semble se stabiliser cette année, il reste un marqueur de la région. En France, dans le même temps, ce solde reste positif, avec 132 000 naissances de plus que de décès en 2019.

2 Une région attractive

Pourquoi, alors, la population ne diminue-t-elle pas en Bretagne ? Grâce aux arrivées de personnes qui ne sont pas nées dans la région ou qui en étaient parties : on compte davantage de nouveaux arrivants que de partants. « L’augmentation de la population bretonne est tirée par le seul solde migratoire », souligne l’Insee. Quand, au niveau national, l’augmentation de la population française est davantage tirée par le solde naturel.

3 Moins de jeunes actifs

Plusieurs éléments expliquent ces évolutions annuelles, et en particulier la pyramide des âges. La Bretagne compte tout juste un habitant sur dix (10,2 %) âgé de 25 à 34 ans. Cette part est la plus faible de toutes les régions métropolitaines. Si l’on exclut l’Île-de-France et ses 14 % d’habitants dans ces âges, les écarts entre régions sont peu marqués. Mais ils existent. En cause, un « déficit migratoire » sur cette tranche d’âge. Comprendre : le nombre de jeunes qui quittent la région est nettement plus important que celui de ceux qui y arrivent.

4 Des retraités en nombre

De l’autre côté de la pyramide des âges, la part des personnes de plus de 60 ans reste importante en Bretagne. Âgée de 42,7 ans en moyenne, la population bretonne, dans son ensemble, reste proche de la moyenne d’âge nationale, à 41,4 ans. Mais le poids des plus âgés y est plus important que sur l’ensemble du pays : on compte 29,5 % de Bretons de plus de 60 ans, contre 26,9 % à l’échelle nationale.

Ce constat s’explique notamment par le retour, dans la région, de personnes plus âgées que la moyenne, et notamment les retraités. « Cet écart devrait être amené à augmenter dans les années futures », souligne l’Insee. La région compte, en effet, beaucoup plus d’habitants âgés de 55 à 70 ans que sur l’ensemble du territoire. L’allongement de l’espérance de vie accroît cette tendance au vieillissement.

5 Moins d’enfants que la moyenne

Conséquence d’une part peu élevée d’habitants plus jeunes : le nombre de femmes en âge de procréer diminue dans la région. En parallèle, le nombre moyen d’enfants par femme - le taux de fécondité - varie peu. Mécaniquement, cela entraîne moins de naissances au fil des ans.

Cette tendance existe également à l’échelle nationale, mais la Bretagne affiche la spécificité d’avoir enregistré, pendant plusieurs années, un taux de fécondité supérieur à celui du pays, quand il y est désormais inférieur. La variation y est donc plus marquée.

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