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Jours tranquilles à Paris
31 octobre 2020

Opinion - Pourquoi Trump doit être réélu

LAS VEGAS REVIEW-JOURNAL (LAS VEGAS)

PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE J-3 – Comme de nombreux médias américains, le Las Vegas Review-Journal a publié un endorsement, soutien officiel à un candidat. Mais, contrairement à une grande partie de la presse,le quotidien du Nevada a pris parti pour le président sortant : il explique dans un éditorial que, contrairement aux apparences, Trump a mené une politique “traditionnelle” et “couronnée de succès”.

On oublie vite, en ces temps tumultueux, que les Américains dans leur écrasante majorité vaquent à leurs occupations – travail, famille, amis et autres difficultés quotidiennes – sans se soucier de l’ambiance de plus en plus apocalyptique qui submerge le discours politique.

Ils comprennent bien que ce grand pays a une marge d’amélioration – et qu’il a même le devoir de s’améliorer – mais ils n’appellent pas à la révolution, pas plus qu’ils ne répudient les fondements de la république ou ne veulent démanteler les institutions politiques, sociales et culturelles qui ont permis d’en faire l’État le plus prospère de l’histoire mondiale.

Les sympathisants de l’un et l’autre grand parti voteront, certes. Mais cette élection reposera sur les électeurs discrets et pragmatiques du centre : ils sont nombreux à bondir en entendant les discours impulsifs et souvent rebutants de Donald Trump, mais ils s’inquiètent aussi du violent virage à gauche du Parti démocrate et se demandent si Joe Biden a le courage, l’énergie et la volonté de tenir tête à ce vent progressiste ou s’il sera terrassé comme une vieille porte moustiquaire.

Le président s’est révélé un modèle de vitalité et de vigueur durant son premier mandat, et il lui faudra le même enthousiasme pour aborder les défis à venir.

Donald Trump est entré à la Maison-Blanche en janvier 2017 en promettant d’être une force perturbatrice et de bousculer le petit monde de Washington. Mission accomplie. De son côté, il a été confronté à une élite médiatique extrêmement hostile, qui s’efforce de renier toute objectivité en se mettant au service des âneries sur les réseaux sociaux et de l’info en continu sur les chaînes câblées.

Mais en dépit de ses fanfaronnades et vantardises, Trump a mené une politique intérieure plutôt traditionnelle – qui plus est couronnée de succès. Les électeurs qui aiment le concret devraient y prêter attention.

Priorité à la relance économique

Le sujet le plus pressant pour le Nevada et la nation ces prochains mois, et même prochaines années, sera la résurrection de l’économie, ravagée par la pandémie. En matière de création d’emplois et de croissance économique, le bilan de Trump parle de lui-même. Joe Biden a la malhonnêteté de reprocher au gouvernement actuel la récession économique, comme si Trump avait le pouvoir de mettre un terme à une pandémie mondiale. Ce sont les propos absurdes d’un candidat acculé. Avant les mesures de confinement, la croissance économique des États-Unis était plus stable et plus dynamique qu’elle ne l’était depuis des années, et les salaires étaient en hausse également.

Le mérite revient à Trump d’avoir engagé d’ambitieuses réformes fiscales et réglementaires afin de libérer les forces entrepreneuriales du pays. Et en dépit du tapage de la gauche sur les “inégalités économiques”, un rapport de la Réserve fédérale publié fin septembre révèle que, pendant le mandat de Trump, “les ménages ayant les salaires et le patrimoine les plus modestes ont dans l’ensemble vu une nette progression de leur situation” entre 2016 et 2019.

Sous la houlette de Trump, le taux de chômage n’a jamais été si bas, notamment chez les Africains-Américains et les Latinos. Améliorer l’égalité des chances, et non imposer une redistribution des richesses selon des principes de gauche, reste le principal moyen de remédier aux inégalités. Et la politique de Trump en la matière a été efficace.

Il faut aussi noter que si les principaux critiques du président n’aiment rien tant que le qualifier d’intolérant, c’est bien Trump qui, en 2018, a signé le First Step Act, une grande réforme transpartisane de la justice pénale qui a raccourci les peines de prison pour des milliers de détenus non violents du système fédéral et qui a commué la peine de milliers d’autres détenus, souvent issus de minorités.

Succès diplomatiques

Les résultats de Trump en matière de politique étrangère ne sont pas moins impressionnants. En 2017, il a tenu un engagement de campagne en reconnaissant Jérusalem comme la capitale israélienne. Un an plus tard, il y a déplacé l’ambassade des États-Unis, privilégiant l’action là où les présidents précédents s’étaient contentés de vaines promesses. Et à l’automne 2020, la Maison-Blanche a finalisé un accord historique de normalisation des relations entre Israël et Bahreïn, et entre Israël et les Émirats arabes unis – une entente sans précédent depuis des décennies avec un grand pays arabe.

La diplomatie non conventionnelle de Trump a contredit les prévisions de ses détracteurs. Le président a fait pression sur l’Otan, poussant ainsi l’organisation à engager un dialogue indispensable sur les obligations financières de ses États membres – dialogue qui a porté ses fruits. Le président refuse de minimiser l’ingérence agressive de la Chine et a désamorcé des tensions avec la Corée du Nord. Ses politiques commerciales restent attentives à la valeur du libre-échange entre les nations, et dans le même temps il défend avec détermination les intérêts des États-Unis dans le monde entier. Daech a quasiment disparu et l’Iran est de plus en plus acculé et contraint de se conformer à des normes civilisées.

Une influence sur la justice

En matière de politique intérieure, le plus grand accomplissement de Trump sera aussi le plus durable. Il a nommé [trois] juges exceptionnels à la Cour suprême. Le Sénat a par ailleurs entériné la nomination de près de 200 candidats présentés par le président à des postes de juge – des juges très attachés aux préceptes de la Constitution et du Bill of Rights [les dix premiers amendements à la Constitution américaine], et qui pourraient être le dernier rempart contre l’extrémisme progressiste. Élire Trump pour un second mandat pourrait garantir l’intronisation de nombreux autres juges fidèles à ces mêmes valeurs.

De son côté, Biden cherche à prendre l’avantage en faisant valoir qu’il a une personnalité plus “présidentielle”, quoiqu’il ait rapidement abandonné la voie de la sagesse lors du débat du 30 septembre.

Cet argument plaît aux électeurs indépendants qui sont lassés par Trump et qui veulent croire que Biden mettra en œuvre des politiques modérées, offrant ainsi un antidote au cinéma qui règne à la Maison-Blanche. Mais Trump n’a pas créé cette atmosphère d’opposition féroce entre les partis, il en est le produit. Biden a déjà désavoué toute une série d’opinions qu’il défendait il y a moins de vingt ans et il était incapable de condamner la destruction de biens matériels, la violence et le pillage jusque très récemment.

Biden sous la pression de la gauche

Les électeurs indécis doivent en conclure qu’il risque de plier sous la pression soutenue de l’extrême gauche au sein du Parti démocrate, qui cherche à détruire et non à construire ; qui prêche la tolérance mais pratique l’intimidation et l’ostracisme ; qui prône la diversité mais exige la conformité et l’obéissance ; et qui appelle à l’introspection tout en exsudant la certitude moralisatrice.

Malgré tous ses défauts, Donald Trump tient bon face aux coups incessants des progressistes contre cette nation – des attaques qui nient et minimisent les progrès accomplis depuis plusieurs décennies pour mieux incarner et honorer nos idéaux fondateurs. Nous devons maintenir le cap, c’est indéniable. Mais nous devons le faire en épousant et non en détruisant les principes de liberté qui ont fait des États-Unis un modèle pour le reste du monde. Donald Trump en a conscience et il a par ailleurs un projet économique qui permettra au pays de rebondir après la pandémie. Il mérite un second mandat.

Traductions, revues de presse, vidéos. Courrier international vous accompagne jusqu’au 3 novembre pour comprendre les enjeux de l’élection présidentielle américaine.

Source

Las Vegas Review-Journal

LAS VEGAS https://www.reviewjournal.com/

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