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Jours tranquilles à Paris
2 novembre 2020

Mieux vaut se préparer à un Noël sous restrictions

noelnoel

Faut-il déjà se faire à l’idée d’un Noël tristounet, privé de retrouvailles en famille autour du sapin ? Le Premier ministre, Jean Castex, invité, dimanche soir, du 20 heures de TF1, n’a rien dit en ce sens, mais les voyants sont au rouge et d’autres ont tiré la sonnette d’alarme pour lui.

Castex : « La priorité, c’est la protection de la santé de nos concitoyens »Avec 46 290 nouveaux cas de contamination et 231 décès enregistrés à l’hôpital en 24 heures, la situation épidémique continue de se dégrader en France et d’aucuns doutent d’une embellie d’ici à début décembre, première échéance fixée par le gouvernement, après « un point d’étape dans 15 jours », pour réévaluer la situation et, en cas d’amélioration, progressivement lever le confinement.

Jean Castex ne s’est pas engagé sur ce terrain miné, dimanche, déclarant de façon lapidaire que « nous devrons vraisemblablement gérer [cette crise sanitaire] dans la durée ». Le chef du gouvernement a appelé les Français à la responsabilité : « Mieux vous respecterez les règles (éviter les interactions sociales, adopter les gestes barrières, porter le masque y compris chez soi), plus vite nous pourrons sortir. »

Noël « ne sera pas une fête normale », prévient Olivier Véran

Noël « ne sera pas une fête normale » cette année et « il est difficile d’envisager de grandes soirées » pour le réveillon du 31 décembre, a prévenu le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui espère toutefois que les conditions permettront « aux familles de se retrouver ». « Si le freinage est réussi » grâce à un confinement respecté, « le nombre de contaminations pourrait baisser dans les prochains jours, entraînant dans deux semaines une baisse des nouveaux cas graves », a ajouté Olivier Véran dans un entretien au Journal du dimanche.

Deux mois de confinement pourraient être nécessaires

Le Pr Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique qui guide le gouvernement, a averti que le nombre d’hospitalisations et d’entrées en service de réanimation « va grimper » au cours des prochains jours. « On ne peut pas l’empêcher », puis cela « va redescendre, revenir là où on en est aujourd’hui dans à peu près un mois », a-t-il ajouté lors du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI. Selon lui, il faudrait deux mois de confinement pour freiner drastiquement la circulation du virus, ce qui prolongerait les restrictions à la période des fêtes de fin d’année.

Une projection de 6 000 patients en réanimation à la mi-novembre

Les projections de l’Institut Pasteur évaluent, quant à elles, à 6 000 le nombre de patients en réanimation vers la mi-novembre. Santé publique France recensait 3 569 malades de la covid-19 en soins intensifs dimanche, soit 289 de plus que la veille.

Lors du premier confinement, le taux de reproduction du virus (« R », nombre de nouvelles personnes infectées par chaque cas positif) était descendu à 0,7.

Si le nouveau confinement a un « impact similaire », 5 710 malades (entre 5 400 et 6 020) de la covid-19 pourraient être hospitalisés en réanimation lors d’un pic épidémique qui surviendrait vers la mi-novembre, selon les modélisations de l’Institut Pasteur, qu’utilise le Conseil scientifique. Mais les nouvelles mesures entrées en vigueur vendredi étant « moins contraignantes », les chercheurs ont élaboré d’autres scénarios avec des taux de reproduction allant jusqu’à 1,2 (contre plus de 1,3 actuellement). Situation dans laquelle le nombre de patients en réanimation pourrait atteindre, mi-novembre, plus de 6 600 (entre 6 300 et 7 050), pour grimper autour de 8 600 (entre 8 200 et 9 100) lors du pic épidémique, décalé de quelques semaines. Toutefois, « je pense qu’on aura un taux de reproduction de base qui sera probablement entre 0,8 et 0,9 plutôt que 1,2 », ce qui conduirait à un pic autour de 6 000 lits, a indiqué Simon Cauchemez, un des auteurs de l’étude. Source : Le Télégramme

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