Bugarach, le village où l'on ne mourra pas...(dans deux mois) ?
Bugarach, le village où l'on ne mourra pas, selon les prédictions qui font rage depuis des mois sur le Net, mais Bugarach où l'on ne vit plus déjà! Depuis que cette petite commune de l'Aude est mondialement connue pour être le seul lieu qui échappera à l'apocalypse du 21 décembre 2012, ses rues ne désemplissent pas. «On est assailli. On n'en peut plus», se lamente un élu. En cette saison estivale, d'ailleurs, la fréquentation explose. «On n'a jamais fait une pareille saison», admet le maire, Jean-Pierre Delord.
Avec leurs appareils photo, les touristes multiplient les clichés de ce qui fait la réputation du village: le pic de Bugarach. Ce promontoire qui culmine à 1230 mètres alimente tous les fantasmes. Il abriterait un garage à extraterrestres, ses pierres auraient des pouvoirs magiques… Les badauds prennent aussi les 200 habitants en photo.
«On est ici comme au zoo. On vient nous voir. On est devenu l'attraction de la région», raconte le maire. Surtout, les curieux sont à la recherche des sectes, des illuminés de tout poil que l'on dit aujourd'hui nombreux à s'être installés à Bugarach. D'ailleurs, chacun y va de son histoire. L'un évoque ces marcheurs armés de pendules pour se connecter aux ondes vibratoires, un autre raconte ce cortège d'individus vêtus de toge partis dans les bois communier avec l'au-delà…
En parallèle de ce remue-ménage inhabituel dans les rues, le maire monte la garde, prêt à stopper toutes les dérives. Il a ainsi déjà déposé plainte pour dégradation. «On abîmait la montagne à force d'y prendre tous les cailloux», dit-il. Par le biais d'un site, un petit malin avait trouvé le bon filon: vendre à 1,50 euro le gramme ces pierres soi-disant magiques livrées avec leur certificat d'authenticité.
Pussy Riot
Ekaterina Samoutsevitch, membre du groupe Pussy Riot remise en liberté récemment, a déposé un recours auprès de la Cour européenne des droits de l'homme, se plaignant de ses conditions de détention et d'entraves à sa liberté d'expression, a indiqué vendredi son avocate.
La jeune femme, dont la condamnation à deux ans de détention a été transformée en sursis la semaine dernière, a déposé un recours préliminaire, se référant à l'article 3 de la convention européenne des droits de l'homme sur la torture. Elle se plaint du traitement subi durant son procès et celui de deux autres membres du groupe. Ces deux dernières ont vu leur condamnation maintenue et sont toujours en détention.
"TRAITEMENT INACCEPTABLE POUR DES PERSONNES INCARCÉRÉES"
"J'ai joint au recours l'emploi du temps des audiences au tribunal. On peut voir que les jours d'audience se terminaient après 21 heures. Ce qui signifie qu'elles rentraient dans leurs cellules vers minuit. Et elles devaient se lever de nouveau vers 5 heures ou 6 heures du matin pour aller au tribunal", a expliqué l'avocate Irina Khrounova à la radio Echo de Moscou.
"Ainsi, elles dormaient peu durant la journée, ne mangeaient pas du tout et ne buvaient pas, a-t-elle ajouté. Du point de vue de la convention européenne, c'est un traitement inacceptable pour des personnes incarcérées." L'avocate a précisé que le recours portait également sur les entraves à la liberté d'expression.
Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, avaient été condamnées en août à deux ans de camp de travail pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse" après avoir chanté en février une "prière-punk" contre Vladimir Poutine dans la cathédrale de Moscou. L'affaire a eu un grand retentissement, suscitant de nombreuses critiques d'une condamnation jugée disproportionnée par rapport aux faits reprochés.