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Jours tranquilles à Paris
25 décembre 2017

Street Art

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25 décembre 2017

Jean Paul Goude

goude

25 décembre 2017

Chine : le couple d’artistes franco-chinois « relâchés » et bientôt de retour à Lyon

chinois

L’artiste chinois et son épouse française avait exposé une oeuvre très controversée à Shenzhen (ci-dessus). Leurs familles n’avaient plus de nouvelles depuis le 15 décembre.

Leurs proches n’arrivaient plus à les joindre depuis mi-décembre. Ce lundi, un message écrit sur Twitter a confirmé que Hu Jiamin et Marine Brossard allaient bien, après avoir probablement été arrêté par les autorités chinoises.

« J'ai été relâché il y a quelques jours et nous sommes maintenant dans ma ville natale », assure l’artiste chinois sur le réseau social. Quant à son épouse française, elle n’aurait en fait jamais été emprisonnée. S’ils affirment qu’ils seront bientôt en France, les circonstances de leur disparition restent encore très floues.

23 Dec Yaxue Cao @YaxueCao

If Hu Jiamin and Marine Brosaard are "fine", let them speak directly and in public. Only then will I believe they are fine. Where are they anyway? https://twitter.com/gblee/status/944261710789128192 …

Jiamin Hu @mauvaissang

We are in my hometown and will go back to France on 30th. Thanks for your concern.

Les deux jeunes gens étaient sortis des radars le 15 décembre, jour où ils s'étaient rendus à Shenzhen, dans le sud de la Chine, pour participer à une exposition d'urbanisme et d'architecture. Ils étaient parvenus à exposer une fresque montrant une chaise vide devant des barreaux. Une image qui évoque la mémoire du prix Nobel de la Paix Liu Xiaobo, que les autorités censurent au point que la plupart des Chinois ne sachent pas qui il est.

Une oeuvre et un symbole censurés

Dans l’impossibilité de se rendre en Norvège pour recevoir son prix en 2010, Liu Xiaobo avait été représenté à la cérémonie par un siège. Il est décédé d’un cancer en détention en juillet dernier, tandis que les autorités ne l’ont pas laissé partir à l’étranger pour y être soigné. Sa veuve, Liu Xia, est toujours placée de facto en résidence surveillée sans qu’aucun crime n’ait jamais été retenu contre elle.

Kong Tsung-gan / 江松澗 @KongTsungGan

Chinese-French artist #HuJiamin & his French wife presumed detained in Shenzhen after exhibiting a painting in tribute to #LiuXiaobo- an empty blue chair and red bars http://www.scmp.com/news/china/policies-politics/article/2124573/artists-daring-tribute-late-dissident-liu-xiaobo-goes …

Un tel hommage a donc attiré l’attention sur le couple qui, selon un quotidien de Hong Kong, avait été interpellé après que l'oeuvre eut été recouverte par les autorités. La police de Shenzhen avait assuré n’avoir aucune information sur le couple, de même que le ministère chinois des Affaires étrangères. L’ambassade de France à Pékin s’était refusé à tout commentaire.

Une pétition en ligne avait donc été lancée depuis la France pour sensibiliser les politiques sur leur cas. Puis Patrick Poon, d'Amnesty International, avait appelé à la libération « immédiate et sans conditions » du couple. Selon lui, le fait « qu'ils soient injoignables fait craindre qu'ils soient l'objet de torture ou de mauvais traitements. »

« Eviter d'entrer à Hong Kong »

Dans son message écrit en anglais, Hu Jiamin ne précise pas les raisons de sa détention mais indique qu'il prévoit de rentrer en France le 30. Il ajoute que le couple a dû changer son billet de retour « pour éviter d'entrer à Hong Kong, afin d'éviter d'avoir encore des ennuis ».

Le frère de Marine Brossard, Maël, avait auparavant indiqué que son beau-frère avait été relâché jeudi et que sa soeur n'avait pas été placée en détention. Même chose du côté d’un professeur de la jeune femme à Lyon, qui assure sur Twitter que la doctorante va bien, que « les autorités françaises semblent avoir été en contact avec elle et elle aurait confirmé qu’elle et son mari allaient bien. » Une fois de retour à Lyon, où Hu Jiamin a enregistré son entreprise de création artistique, ils pourront probablement fournir plus d’informations sur les raisons de leur disparition.

Gregory Lee 利大英 @GBLee

Nouvelles de ma doctorante, Marine Brossard: les autorités françaises semblent avoir été en contact avec elle et elle aurait confirmé qu’elle et son mari iraient bien.

Voir mes précédents billets sur Liu Xiaobo

24 décembre 2017

Joyeux Noël !

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24 décembre 2017

Joyeux Noël

 

Nous souhaitons un joyeux Noël et de belles fêtes de fin d'année à tous nos concitoyens. Brigitte et Emmanuel Macron



21.8k Likes, 482 Comments - Emmanuel Macron (@emmanuelmacron) on Instagram: "Nous souhaitons un joyeux Noël et de belles fêtes de fin d'année à tous nos concitoyens. Brigitte..."

 

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24 décembre 2017

Pour Ulysse the cat...Big bisous my cat !

24 décembre 2017

Supplique des cabossés du Cœur...

reflaexio

24 décembre 2017

le Père Noël.... théoriquement demain matin ?

24 décembre 2017

Les huîtres, de l’iode en coquille

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Par Stéphanie Noblet - Le Monde

Dégustée depuis l’Antiquité, l’huître séduit toujours, même dans son plus simple appareil.

L’huître n’est pas du genre à laisser de glace. Elle intrigue, interroge, déconcerte de prime abord, puis charme ou dégoûte, séduit ou révulse, suscite l’adhésion voire la passion chez certains, un rejet catégorique chez d’autres.

Ce qui joue en sa défaveur ? Son aspect opiniâtrement fermé et sa résistance parfois sévère au couteau intrusif ; sa chair prude et cachottière, qui ne se dévoile qu’au dernier moment ; sa consistance si particulière, fluide, molle, dense ou charnue, toujours surprenante ; son état vivant au moment de la dégustation ; de très rares expériences malheureuses faisant jurer qu’on n’y toucherait plus. Autant de traits qui refroidissent le mangeur timoré, trop attaché aux chemins nourriciers balisés pour s’aventurer sur la vague impétueuse, tempétueuse et toujours prometteuse offerte par une, six ou douze spécimens de Crassostrea gigas, l’huître creuse (dite aussi japonaise), la plus communément élevée sur nos côtes.

Une aventure gustative

« Celui-là a eu du courage, qui a été le premier à manger une huître », aurait dit l’écrivain Jonathan Swift. Il y a en effet une forme de bravoure, de défi, la première fois qu’on se lance. On empoigne la coquille avec curiosité, on titille l’animal du bout de la fourchette pour constater sa vitalité, on aperçoit le liseré noir de son manteau qui se rétracte, comme un signal de départ, et hop ! on le glisse tout entier en bouche. L’aventure gustative commence : doit-on le croquer, le mâcher, l’avaler d’un trait, prolonger le plaisir des saveurs iodées au contact des papilles ? Libre à chacun de choisir la façon de s’y initier et de l’apprécier. Pour ma part, j’ai franchi le pas à l’âge de 20 ans – après avoir honni les huîtres sur un stupide a priori – et leur voue depuis une passion grandissante. Dieu merci, elles ne m’ont jamais rendu malade, bien au contraire : chaque dégustation d’huîtres me donne un surcroît de vitalité, d’énergie, de bien-être que nul autre aliment ne me procure.

Pour cela, pas besoin d’un décorum de fêtes, ni d’apprêts excessifs. Des huîtres bien fraîches tout juste ouvertes, froides mais, par pitié, jamais sur un lit de glace qui tétanise leurs saveurs ; du bon pain au levain à croûte épaisse ; du bon beurre demi-sel ; un vin blanc de qualité (sancerre, menetou-salon, muscadet, chablis, saint-véran…). Rien d’autre. Le filet de citron et le vinaigre à l’échalote, très peu pour moi. Tout juste parfois un tour de moulin à poivre noir (kampot, voatsiperifery), bienvenu sur les huîtres à la salinité très affirmée.

Alors, certes, les huîtres peuvent être cuisinées : crues, en tartare, mélangées à des herbes, des aromates, parfois des fruits (mangue, pomme…) ou en accord terre-mer (avec du veau, du bœuf…) ; cuites, chaudes, gratinées, poêlées ou en beignets… Certes donc, mais, pour les amateurs, c’est dans le plus simple appareil qu’elles expriment le mieux leur complexité. Et c’est ainsi qu’on apprend à les distinguer, les comparer, pour affiner la connaissance et l’appréciation de ce mollusque bivalve aux saveurs raffinées, dégusté depuis l’Antiquité.

Diversité de saveurs

Par chance, ce goût du naturel ne condamne pas à la monotonie, loin s’en faut. Car il existe une diversité de saveurs, de tailles, de textures parmi les huîtres françaises qui est à mettre au compte à la fois de la variété des « meroirs » littoraux et du dynamisme du secteur ostréicole. Si l’huître plate (Ostrea edulis), indigène des côtes françaises, subsiste encore (dont les fameuses belons de Bretagne), elle est aujourd’hui très marginale face à l’océan d’huîtres creuses élevées de la Normandie à la Bretagne, de ­Marennes-Oléron à Arcachon, de l’étang de Thau (Occitanie) à celui de Diane (Corse). Il y en a pour tous les goûts : des grands et des petits calibres (de 0 à 5 par ordre décroissant, les numéros 2 et 3 étant les plus consommés) ; des naturelles qui résistent à l’offensive des triploïdes (huîtres rendues stériles, sans laitance, pour être consommées toute l’année) ; des fines ou spéciales affinées en claires (bassins naturels), qui développent un goût plus doux et une jolie teinte verte ; des petites grasses d’été et des maigrichonnes d’automne ; des snobinardes vendues à prix d’or, name dropping à l’appui, dans les bars à huîtres citadins ; d’humbles anonymes bien faites et à prix accessible, surtout hors période de fêtes.

Dans la mesure du possible, je les goûte toutes, au fil de l’année, avec curiosité et discernement. Sauf quand il s’agit d’expérimentations saugrenues, à l’image de ces huîtres aromatisées en bassin (à la framboise, au gingembre…) par un ostréiculteur charentais. Je préfère partager avec vous la découverte récente d’une perle venue du bassin ostréicole de Gouville-sur-Mer (Manche), élevée par la famille K’dual en poches suspendues (et non posées), selon une technique importée d’Australie. La Krystale, c’est son nom, ainsi bercée par les marées parmi les plus fortes d’Europe, développe une chair dense, charnue et légèrement sucrée qui remplit tout l’espace de son splendide écrin nacré. Une expérience gustative inoubliable. N’était la réputation de son QI raplapla (mais qu’en est-il pour le bulot et l’escargot ?), il y a des jours où l’on rêverait d’une communauté de destin avec cette huître gentiment bercée par les flots.

L’Huître en questions, de Catherine Flohic, photographies de François Flohic (Les Ateliers d’Argol, 352 p., 29,90 €).

24 décembre 2017

JEFF KOONS : GÉNIE OU CHARLATAN ?

« Gagner de l'argent est un art, travailler est un art et faire de bonnes affaires est le plus bel art qui soit. » a déclaré un jour Andy Warhol. Il semblerait que certains artistes prennent cette déclaration au pied de la lettre, quitte à susciter l’interrogation voire l’indignation. On peut prendre le cas du plasticien américain Jeff Koons. Célèbre pour ses sculptures en ballon mais aussi pour ses sulfureuses reproductions de scènes de sexe avec son ex-femme,La Cicciolina, actrice porno connue. Jeff Koons est considéré comme l’un des artistes vivants "les plus scandaleux" de la scène artistique contemporaine.

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Il a été couronné il y a peu du glorieux titre d’« artiste vivant le plus cher au monde ».  Paradoxalement, celui qui clame haut et fort que « l’art doit être accessible au plus grand nombre » a cumulé les ventes d’œuvres à des prix exorbitants, en cédant par exemples ses Tulips pour 33.6 millions de dollars et son fameux Balloon Dog pour 58,4 millions de dollars. Voilà assurément « un art accessible » mais pour qui ? Cependant, Jeef Koons n’a pas oublié le peuple puisque grâce à sa collaboration avec Snapchat, tout un chacun peut observer ses œuvres virtuelles simplement à travers les filtres de son smartphone. Si cela fonctionne si bien pour Koons, tant au niveau des élites qui achètent des sculptures pour des millions de dollars que chez les classes moyennes, c’est parce qu’il a parfaitement compris son marché et surtout, qu’il a réussi à être à la fois l’artiste du scandale et l’artiste à la mode. Jeff Koons et les scandales, dans le monde de l’art, ne font qu’un. A tel point qu’on s’étonnerait presque qu’une de ses œuvres ait du succès sans avoir fait scandale...

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On se souvient de Balloon Dog qui avait été exposé en 2008 dans les appartements du Roi Soleil, à Versailles. La sculpture géante d’un chien en ballon de forme et couleur enfantine avait provoqué un tollé général. Certains crièrent au mauvais goût, d’autres allèrent plus loin puisqu'un descendant autoproclamé de Louis XIV traîna l’artiste en justice – et perdit le procès. Ces chiens seront reproduits par Koons dans toutes les tailles et de toutes les couleurs, vendus des millions. Les parodies qui en seront faites ne seront qu’un peu plus de publicité pour l’artiste. Ces fameux chiens ou lapins seront aussi transformés au format numérique grâce à la collaboration de Koons avec Snapchat.

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Cependant, certains artistes n’ont pas apprécié l’attitude de Koons et sa collaboration « avec les grandes entreprises ». Le mois dernier, l’une de ses sculptures a été virtuellement vandalisée. Ce qui a permis à Jeff Koons de bénéficier d’un buzz médiatique majeur… Incontestablement, Jeff Koons fait preuve d’un esprit managérial exceptionnel et d’une grande capacité de manipulation de la presse, dont il déchaîne régulièrement les foudres et passions. Il y a quelques mois, il a encore créé le scandale en « offrant » à Paris la sculpture d’un bouquet de fleur de 11 mètres de haut, en signe de fraternité après les attentats de 2015. La proposition avait de quoi toucher, surtout vu le coût de construction de l’œuvre estimé à 3,5 millions d’euros… Sauf que ce « cadeau » ne sera pas financé par l’artiste ! La critique d’art Isabel Pasquier a parfaitement résumé le nouveau "scandale Koons"  : "Ils ont présenté ce bouquet comme un cadeau symbolique, mais nous avons réalisé peu après que ce n’était pas vraiment un cadeau, puisque la France doit payer pour l’installer. Que l’on aime son art ou non, Jeff Koons est un homme d’affaires et l’on a très vite compris que c’était plutôt lui qui s’offrait Paris en cadeau."

koons7Voir mes précédents billets sur Jeff Koons

 

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