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Jours tranquilles à Paris
30 avril 2017

Vu sur internet - j'aime bien

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30 avril 2017

Addictions

30 avril 2017

Au commencement des concept stores était Colette

Par Valentin Perez

Depuis son ouverture il y a vingt ans, le pionnier français de ces boutiques a été maintes fois copié, jamais vraiment égalé. Parmi les clés de la réussite du magasin parisien : une offre diversifiée et sans cesse renouvelée.

Murs blancs, sol gris anthracite, pop en fond sonore, pièces de mode exigeantes présentées sur des mannequins, produits de high-tech dans des présentoirs vitrés, cosmétiques capillaires luxueux et gadgets à quelques euros sans oublier le café pour se restaurer entre deux achats… On s’y croirait. Pourtant, nous ne sommes pas chez Colette, le pionnier des concept stores qui fête cette année ses 20 ans, mais au 66 Champs-Elysées, un établissement multimarque parisien ouvert depuis 2008, qui en a allégrement repris certaines recettes.

Depuis deux décennies, le temple du cool, situé 213, rue Saint-Honoré dans le 1er arrondissement de Paris, « suit l’air du temps », comme le résume Sarah Andelman, propriétaire avec sa mère Colette Roussaux de l’adresse-référence.

Une ambition depuis reprise par des magasins qui réunissent eux aussi mode, design, magazines pointus, produits de beauté, et abritent quelquefois une galerie d’art ou un restaurant. « On a naturellement beaucoup étudié Colette pour définir notre stratégie », reconnaît Lorna Moquet, cofondatrice du Sept Cinq, un espace mi-boutique mi-salon de thé qui a deux adresses à Paris.

Le mètre étalon parisien

Même son de cloche chez Olivier Amsellem, qui a inauguré Jogging en 2015 avec son associée Charlotte Brunet, à Marseille : « J’ai été l’un des premiers photographes à participer au fanzine Colette à leurs débuts et immédiatement j’ai songé à créer un établissement similaire dans le Sud. »

Quant à Sébastien Kopp, cofondateur de Centre Commercial à Paris, il ne s’en cache pas non plus : « Mon associé et moi avions 17 ans quand Colette a ouvert, cela a forcément influé sur notre manière d’imaginer ce que doit être un magasin. »

Comme Helder Supply Store, à Biarritz, des boutiques cherchent à cultiver un « mode de vie » inspiré par Colette. | Helder Supply Store

Ainsi ont essaimé des boutiques dont les techniques de merchandising reprennent celles qui ont fait le succès du 213 Saint-Honoré. A Paris, The Broken Arm et sa table courue, French Trotters et ses collaborations exclusives ; à Lyon, Pop and Shoes avec une large variété de propositions ; à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), Helder Supply avec ses expositions mensuelles, « une dimension artistique qui “décommercialise” la relation au client », selon son cofondateur Théo Caget.

Sans compter l’organisation d’événements – lancements de collection, dédicaces, cocktails, ateliers pratiques… – qui servent à animer le magasin. Alors à chaque ouverture, la presse ne peut s’empêcher de juger les nouveaux venus en fonction du mètre étalon du 1er arrondissement.

« IL Y A DE LA PLACE POUR TOUT LE MONDE. ET PUIS NOS CONCURRENTS SONT PLUTÔT LES MONOMARQUES : IL FAUT QUE LE CLIENT AIT ENVIE D’ACHETER UNE VESTE VALENTINO CHEZ NOUS PLUTÔT QUE DANS LA BOUTIQUE MAISON. » SARAH ANDELMAN, LA FILLE DE COLETTE

Séverine Lahyani, d’Archive 18-20, l’avoue : « J’ai préféré ne pas donner le titre de concept store à mon projet, pour lui éviter d’être comparé à Colette. » Installée dans une arrière-cour du Marais à Paris, cette boutique peut revendiquer une petite spécificité : son choix de vendre uniquement de la mode masculine.

Le Sept Cinq se concentre, lui, sur les créateurs parisiens, quand Merci reverse une partie de ses bénéfices à l’aide au développement de Madagascar. Mais rien à faire : « Lorsque Merci a ouvert, tout le monde nous a dit “C’est le nouveau Colette !” », se souvient Sarah Andelman.

Pourtant, ces nouveaux lieux qui se nourrissent de l’expérience Colette la laissent sereine. « Il y a de la place pour tout le monde. Et puis nos concurrents sont plutôt les monomarques : il faut que le client ait envie d’acheter une veste Valentino chez nous plutôt que dans la boutique maison. »

Beaucoup copié depuis son ouverture en 1997 mais jamais égalé, Colette a réussi à conserver ses singularités. D’abord l’art de dénicher des marques confidentielles – « Je suis parvenue à convaincre l’apothicaire new-yorkais C.O. Bigelow d’être distribué par nous en France ! », dit fièrement Sarah Andelman, en exhibant un baume à lèvres.

Une façon, ensuite, de mixer l’ultra-haut de gamme au trivial : on sort sa carte bancaire aussi bien pour le dernier sac Saint Laurent (1 690 €) que pour un vernis à ongles (13 €), une montre Roger Dubuis (16 300 €) ou une éponge en forme de poisson (4 €). Et surtout un stock conséquent (dont seule une maigre partie est montrée sur les 700 mètres carrés) qui permet un « turnover » difficile à concurrencer : les produits varient d’emplacement, les mannequins de tenues et les vitrines changent toutes les semaines.

Pour autant, pas question de s’étendre ou de vendre une franchise comme l’ont fait 66 Champs-Elysées, le londonien Dover Street Market ou le milanais 10 Corso Como : c’est précisément parce qu’on en garde sous le coude que la clientèle a l’envie de revenir.

Une émulation « digne de la Factory de Warhol »

L’important chiffre d’affaires – soit 28 millions d’euros en 2016 – fait le reste : il permet de salarier une centaine de personnes, de consacrer une équipe entière à la communication (945 000 abonnés Instagram) et au site Web, où un tiers des ventes s’effectuent désormais.

« En France, Colette a des atouts que les autres n’ont pas, juge Olivier Gerval, sculpteur et co-auteur de Concept-Store (Eyrolles, 2009). D’une part, un rapport démocratique à l’art : tout le monde peut y entrer pour découvrir un artiste contemporain ou un créateur prometteur. D’autre part, une émulation digne de la Factory de Warhol, où les marques doivent se dépasser pour imaginer de nouvelles pièces exclusives en collaboration. Colette est davantage qu’un magasin, c’est une institution. » Guillaume Wolf, qui a dessiné il y a vingt ans le logo de l’établissement, abonde : « Colette n’est pas une formule, c’est un mode de vie. »

Parmi les spécificités de Colette, une dimension artistique avec, notamment, l’organisation d’expositions et une offre qui va de produits haut de gamme à des articles bon marché. | Guillaume Belvèze pour M Le magazine du Monde

Son aptitude à dénicher ce qui fait le style de l’époque lui permet de résoudre cette équation quasi-impossible : rester branché. « Je me souviens d’une boutique à Berlin qui s’était clairement inspirée de la nôtre, raconte Sarah Andelman. Même disposition, mêmes prix… Mais comme ils étaient venus six mois auparavant, le temps qu’ils mettent sur pied leur affaire, nous avions déjà tout changé. Même si d’autres essaient de copier l’assortiment des marques, on a une telle rotation que c’est impossible à suivre. » Toujours un coup d’avance.

30 avril 2017

Vu sur instagram

30 avril 2017

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30 avril 2017

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29 avril 2017

C'est vrai ça !

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28 avril 2017

Louis Vuitton : La collection est désormais disponible en magasin

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28 avril 2017

Le déni des pouvoirs publics face au danger des algues vertes

Par Martine Valo

Plusieurs accidents mortels, en Bretagne, soulignent la toxicité du gaz émis par les ulves en décomposition, sans pourtant changer les comportements.

Yves-Marie Le Lay et André Ollivro forment un tandem d’irréductibles lanceurs d’alerte bien connu en Bretagne. Ils dénoncent sans relâche les méfaits des algues vertes, conséquence de l’agriculture intensive, qui s’échouent sur les côtes par dizaines de milliers de tonnes chaque année à la belle saison.

Jeudi 27 avril, les deux dirigeants de l’association Halte aux marées vertes ont prévu de porter leur combat sur le terrain judiciaire à Saint-Brieuc.

Leur démarche est double. D’une part, ils veulent assister à l’audience du tribunal des affaires de Sécurité sociale consacrée au dossier de Thierry Morfoisse, un conducteur de camion décédé en juillet 2009 alors qu’il déchargeait une cargaison d’algues vertes. Sa famille attend depuis des années que sa mort brutale soit reconnue comme un accident du travail.

D’autre part, MM. Le Lay et Ollivro ont prévu de se rendre au tribunal de grande instance de la ville déposer une plainte contre X pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Les deux hommes souhaitent se constituer partie civile avec l’association Générations futures à la suite d’un autre décès, celui de Jean-René Auffray, un joggeur retrouvé sans vie le nez dans un mélange de sable et d’algues en décomposition, le 8 septembre 2016, dans l’estuaire du Gouessant, entre Hillion et Morieux (Côtes-d’Armor).

Affaires classées

Pourquoi ne pas admettre comme explication une banale crise cardiaque ? Parce que, à cet endroit précis, au moins trente-six sangliers ont péri, intoxiqués à l’hydrogène sulfuré (H2S), six ans plus tôt. Et parce que plusieurs accidents mortels survenus sur le littoral des Côtes-d’Armor méritent plus d’attention qu’un nouveau classement sans suite.

En 2011, après l’hécatombe de sangliers, les analyses de leurs dépouilles avaient établi la responsabilité du H2S, un gaz que les algues dégagent en pourrissant. Nathalie Kosciusko-Morizet, alors ministre de l’écologie, avait commandé deux rapports d’experts.

Ces derniers soulignent que respirer pendant quelques secondes des concentrations de 1 000 parties par million (ppm) d’hydrogène sulfuré cause des formes suraiguës d’intoxication chez les humains avec des atteintes du système nerveux central et des symptômes de détresse respiratoire. La mort survient ensuite par arrêt cardiaque au bout de cinq à dix minutes.

Pourtant, le procureur de Saint-Brieuc, Bertrand Leclerc, n’a pas immédiatement été frappé par les circonstances de la mort de M. Auffray. Dans un premier temps, il n’a pas demandé d’autopsie du défunt, sportif confirmé de 50 ans, avant de se raviser et d’ordonner l’exhumation de son corps quinze jours plus tard. Entre-temps, les associations de défense de l’environnement s’étaient bruyamment mobilisées pour réclamer une enquête.

Déni

En décembre 2016, le procureur concluait que les médecins légistes n’avaient pas « exclu un décès d’origine toxique ». Il notait aussi que les vasières du Gouessant, où les émanations de gaz peuvent « atteindre rapidement plus de 1 000 ppm », paraissent constituer « un risque réel ». Néanmoins, début avril, il classait l’affaire faute « de lien de causalité direct », comme pour les cas précédents. L’appel de huit médecins et toxicologues réclamant la communication du compte rendu de l’autopsie n’a pas été entendu.

« On est dans un certain déni, parfois, reconnaît Thierry Burlot (PS), vice-président du conseil régional chargé de l’environnement. Le danger existe, je pense qu’on sous-estime les risques. » Le propos est méritoire, car, en Bretagne, on ne s’épanche guère publiquement sur ce phénomène que M. Burlot qualifie de « fléau ». La préfecture des Côtes-d’Armor, par exemple, refuse d’évoquer ce « sujet sensible » en période électorale.

Non seulement les marées vertes – ces tapis d’ulves fraîches de plusieurs mètres d’épaisseur – indisposent les touristes et les riverains par leur odeur pestilentielle lorsqu’elles se décomposent, coûtent cher en ramassage sur les plages, mais on sait désormais qu’elles peuvent tuer lorsqu’elles se putréfient dans les fonds de baies où les pelleteuses mécaniques ne peuvent accéder.

« Désinformation »

« Il y aura d’autres accidents, pronostique Pierre Philippe, médecin urgentiste au centre hospitalier de Lannion (Côtes-d’Armor), mais je ne suis pas sûr que cela changera quoi que ce soit. Tout le monde est plus ou moins au courant dans notre région, pourtant, il n’y a aucun plan d’information de la part de l’Etat, notamment vis-à-vis des services d’urgence. »

Le docteur Philippe est l’un des premiers à avoir tenté d’alerter sur la toxicité de l’hydrogène sulfuré. Il a commencé à s’interroger sur ce danger après avoir reçu, en juin 1989, le corps d’un premier joggeur, âgé de 26 ans, retrouvé sur un amas d’ulves à Saint-Michel-en-Grève (Côtes-d’Armor). « J’ai essayé d’obtenir les résultats de son autopsie, on m’a renvoyé de laboratoires en procureur, je n’ai jamais pu les consulter », témoigne le médecin.

Dix ans plus tard, un conducteur d’engin est pris de convulsions et tombe dans le coma en collectant des algues vertes sur la même plage. Puis, le 28 juillet 2009, un cheval est foudroyé lors d’une promenade au bord de la mer, toujours à Saint-Michel-en-Grève ; son cavalier est envoyé aux urgences.

« Si je n’avais pas été de service ce jour-là, je n’aurais pas pu réagir assez vite et l’animal serait parti à l’équarrissage en un rien de temps, relate Pierre Philippe. Nous avons dû insister, son propriétaire et moi, pour obtenir que des prélèvements soient réalisés. Les services vétérinaires ont refusé de débourser les frais d’analyses. » La présence très importante de H2S est finalement attestée.

« Au fur et à mesure, je me suis rendu compte qu’il existe de toute évidence une volonté de désinformation sur ce sujet, affirme M. Philippe. A chaque fois, on commence par nier la réalité du lien entre des œdèmes pulmonaires et l’hydrogène sulfuré. »

Conséquence directe de l’agriculture intensive, les marées vertes s’étendent désormais de la Normandie à la Vendée, mais la Bretagne reste la plus touchée, dans huit baies en particulier.

Deux d’entre elles ont enregistré plusieurs accidents : à Saint-Michel-en-Grève et à Hillion. Avant l’épisode des sangliers, cette côte-là avait déjà défrayé la chronique à l’été 2008, avec la mort de deux chiens de 13 kg et 20 kg, tombés raides morts sur un tas d’ulves en quelques instants. Leur propriétaire avait porté plainte. La justice n’avait pas donné suite, les prélèvements réalisés sur les chiens ne permettant pas de conclure.

Les sangliers ont droit à un autre traitement : après plusieurs plaintes déposées à leur sujet par des défenseurs de l’environnement, leur cas continue d’être instruit au pôle santé du tribunal de grande instance de Paris.

Plainte

La famille de Thierry Morfoisse a reçu au contraire une même fin de non-recevoir. Le conducteur de 48 ans est décédé le 22 juillet 2009, juste après avoir déchargé pour la troisième fois de la journée le contenu de sa benne à la déchetterie de Launay-Lantic. A cette époque, les ulves y mijotent plusieurs jours à l’air libre et les employés ne portent aucun équipement de protection.

Le 7 septembre, une enquête est ouverte par le procureur de Saint-Brieuc d’alors, Gérard Zaug. Il classe l’affaire sans suite deux mois plus tard, en mettant en doute l’état de santé de M. Morfoisse, sans avoir entendu les collègues du chauffeur.

Halte aux marées vertes, l’association d’André Ollivro et Yves-Marie Le Lay, s’est battue pour que l’on n’en reste pas là. En 2010, des analyses finissent par être rendues publiques : une forte présence de H2S est décelée dans le sang de M. Morfoisse. La famille porte plainte. Le pôle santé se saisit du dossier et ordonne une expertise toxicologique. Celle-ci ne sera finalement pas jugée probante faute d’un échantillon correctement conservé. Par ailleurs, la caisse primaire d’assurance maladie des Côtes-d’Armor a refusé de reconnaître le caractère professionnel de l’accident.

Le défenseur de la famille, Me François Lafforgue, va tenter d’obtenir un arbitrage plus favorable. Il tient à la disposition des juges des affaires sociales la liste des accidents survenus dans les Côtes-d’Armor. L’avocat conseille aussi MM. Ollivro et Le Lay.

Tous deux espèrent que toutes leurs démarches juridiques parviendront au moins à imposer un nouveau protocole en cas de décès suspects sur le littoral. Ils demandent que soient prélevés et conservés dans de bonnes conditions deux échantillons de sang de la victime.

28 avril 2017

Vu sur internet

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