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Jours tranquilles à Paris
23 octobre 2020

Couvre-feu

dessin couvre feu

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23 octobre 2020

Tariq Ramadan

Tariq Ramadan. Déjà poursuivi pour viols sur quatre femmes, Tariq Ramadan a été mis en examen jeudi, cette fois pour des viols remontant à 2013-2014 dénoncés par l'une de ses premières accusatrices, Mounia Rabbouj, qui avait contraint l'islamologue à avouer des relations extraconjugales avant d'envisager un temps de retirer sa plainte.

23 octobre 2020

ELLE

elle8

23 octobre 2020

Fanny Müller

fanny61

23 octobre 2020

Vies et morts de la James Bond Girl

Par Jakuta Alikavazovic

Margaret Nolan est morte. J’ai failli passer à côté de l’information, puis j’ai failli passer à côté des émotions que cette information suscitait chez moi. Des émotions en demi-teinte, de celles qui passent si facilement inaperçues à notre époque, plutôt portée sur l’emphase et l’effet de sidération - reconnaissez tout de même que l’impression de recevoir, encore et encore, des coups de poing dans le ventre n’est qu’un piètre ersatz de vie affective. Margaret Nolan, donc, est morte ; je l’ai appris à la fin d’une journée déjà riche en émotions, un fâcheux ayant fait courir le bruit du décès de Don DeLillo, l’un des rares auteurs américains que j’aime assez pour prendre l’initiative de proposer des textes de bandeau à ses éditeurs français - pour le roman Point Oméga, j’avais suggéré «Parfait comme un os séché au soleil en plein désert» ; curieusement les intéressés ont décliné, avec toutefois l’élégance de faire comme si je plaisantais.

Margaret Nolan (1943-2020) fut l’une de celles que l’on appelle les James Bond girls. Elle apparaît dans Goldfinger (1964), qui n’est peut-être pas le meilleur opus de la franchise mais qui reste mon préféré, pour la simple raison que je l’ai vu et revu avec mon père. Comme dans beaucoup de foyers, au XXe siècle, la diffusion d’un James Bond nous réunissait devant la télévision. J’étais enfant, j’étais rêveuse et un peu cruelle comme peuvent l’être les enfants, un peu vénale, aussi, vite contaminée par la fièvre de l’or qui consume le personnage que l’on pourrait dire principal (no offense, Bond) - ce fameux Goldfinger qui ne rêve que du précieux métal. Dans ce film, je voulais être tout le monde : je voulais être James Bond, je voulais être Goldfinger, je voulais être l’époustouflante beauté qui apparaît au générique. Un générique incroyable : une femme superbe, toute dorée, sur le corps de laquelle glissent des images. Une femme sur laquelle projeter son désir du film qui commence et, sans doute, son désir en général. Une femme-écran. Une femme qui, pour nombre d’entre nous, est restée sans nom jusqu’à son décès. Margaret Nolan.

Margaret Nolan, la danseuse dorée du générique, n’a qu’un minuscule rôle de masseuse dans le film lui-même ; on l’a cependant souvent confondue avec Shirley Eaton, l’actrice qui y joue Jill Masterton, cette James Bond Girl dont la mort à l’écran est inoubliable : 007 la retrouve jetée en travers du lit, dorée à l’or fin. Quelle cruauté - qu’il a fallu expliquer à l’enfant que j’étais : c’est l’or qui l’a tuée, l’or qui l’a asphyxiée.

Pour l’anecdote, on raconte qu’il a fallu laisser sur le ventre de Shirley Eaton un pan de peau vierge, afin de ne pas lui infliger le même sort qu’à son personnage. Une femme en or, donc. Une femme inanimée. Changée en statue. Comme si la musique s’était soudain arrêtée pour l’actrice du générique. Comme si, une fois que le film avait commencé, que les images avaient pris leur autonomie, on n’avait plus besoin d’elle. On comprend que l’on ait confondu ces deux actrices : dans ce film, elles ont été conçues pour être interchangeables.

Que voyons-nous quand nous voyons ces femmes ? En dehors de leur qualité de sex-symbol 24 carats, ces deux personnes ont un point commun insoupçonné. Toutes deux sont artistes. Margaret Nolan créait des photomontages à partir de son propre book de mannequin, multipliant et fragmentant de façon parfois poétique, parfois inquiétante, ce visage qui fut le sien ; un visage jugé, l’espace de quelques années seulement, parfait, avec lequel c’est à la perfection qu’elle a continué à jouer, suivant ses propres visions et ses propres désirs.

Quant à Shirley Eaton, qu’une rumeur persistante a donnée pour morte sur le tournage du James Bond, son dernier rôle à l’écran fut en réalité celui de Sumuru, la cité sans hommes. Où elle dirige une organisation secrète, The Order of Our Lady, «l’ordre de Notre-Dame», visant à établir (âmes sensibles s’abstenir) un matriarcat mondial. Après quoi, l’actrice a pris volontairement sa retraite cinématographique en 1969. La femme changée en statue en 1964 dans Goldfinger est à présent… sculptrice. Et je dois avouer que cela me réchauffe le cœur.

Cette chronique est assurée en alternance par Jakuta Alikavazovic, Thomas Clerc, Tania de Montaigne et Sylvain Prudhomme.

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23 octobre 2020

Viki Fehner

viki f45

22 octobre 2020

Laetitia Casta

casta64

22 octobre 2020

Mitsubishi

mitsu

mitsu54

22 octobre 2020

Bagad de Lann Bihoué

bagad

22 octobre 2020

Hommage à Samuel Paty

samuel25

« Nous continuerons ce combat pour la liberté » dont Samuel Paty est « le visage » : Emmanuel Macron a rendu, mercredi soir, un hommage national vibrant à l’enseignant sauvagement assassiné.

« Nous ne renoncerons pas aux caricatures, aux dessins, même si d’autres reculent », a affirmé le chef de l’État, en saluant « l’un de ces professeurs que l’on n’oublie pas », lors d’un discours dans la cour de la Sorbonne, lieu symbolique de l’esprit des Lumières et de l’enseignement.

Le président de République a pris la parole, après avoir remis la Légion d’honneur à titre posthume à Samuel Paty, dans un cercle intime. « Vendredi soir, j’ai d’abord cru à la folie aléatoire, à l’arbitraire absurde. Une victime de plus du terrorisme gratuit. Après tout, il n’était pas la cible principale des islamistes, il ne faisait qu’enseigner », a confié le chef de l’État, particulièrement ému. Emmanuel Macron a dénoncé la « conspiration funeste » et « la haine de l’autre », dont a été victime le professeur d’histoire-géographie, tué, à 47 ans, « parce qu’il incarnait la République ».

Samuel Paty a été décapité par un assaillant islamiste, le 16 octobre, près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), dix jours après avoir montré à ses élèves de quatrième des caricatures de Mahomet, lors de cours sur la liberté d’expression.

« Nous continuerons professeur ! »

« Nous continuerons, professeur ! Nous défendrons la liberté que vous enseigniez si bien et nous porterons la laïcité », a ajouté Emmanuel Macron, en présence de 400 invités, dont une centaine d’élèves d’établissements d’Ile-de-France et de nombreuses personnalités politiques.

À l’extérieur de la Sorbonne, au pied d’un écran géant, quelques centaines d’anonymes étaient venus suivre la cérémonie et rendre un dernier hommage à l’enseignant assassiné. « Là, il faut vraiment que la société civile se ressaisisse. On a besoin d’un front uni sans démagogie, et il va devoir passer par nous, par l’Éducation nationale, par une meilleure considération, parce que nous sommes au front avec les jeunes », soulignait Catherine Prevost-Meyniac, enseignante en éco-gestion, qui avait fait le déplacement depuis Angers (Maine-et-Loire).

« Les lâches » et « les barbares »

« On ne lâchera rien », a assuré Emmanuel Macron à une enseignante qui l’interpellait, alors qu’il repartait à pied de La Sorbonne. « Faire des républicains, c’était le combat de Samuel Paty et, si cette tâche aujourd’hui peut paraître titanesque (…), elle est plus essentielle, plus actuelle que jamais, ici en France », a estimé le chef de l’État.

Faisant référence aux personnes qui semblent avoir contribué à désigner l’enseignant à la vindicte meurtrière du terroriste islamiste (lire en page 3), Emmanuel Macron a dénoncé, lors de son discours à La Sorbonne, « les lâches » qui ont livré Samuel Paty « aux barbares » qui ne « méritent pas » qu’on parle d’eux.

Des hommages et des rassemblements en mémoire de l’enseignant ont eu lieu ailleurs en France, notamment en Occitanie, où des caricatures de Charlie Hebdo vilipendant les religions ont été projetées sur les façades des bâtiments officiels, à Toulouse et Montpellier.

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