Politiques. Quand la vie quotidienne les rattrape...
Gare aux bourdes sur la vie quotidienne lorsque l'on est un homme ou une femme politique ! Cela ne pardonne pas, surtout à l'heure des réseaux sociaux. Comme d'autres avant lui, Nicolas Sarkozy vient d'en faire les frais, à son tour.
1. « C'est quoi, Le Bon Coin ? » Alors qu'un chef d'entreprise de la région lyonnaise lui expliquait, jeudi, qu'il recrutait sur le site Leboncoin.fr, le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, a demandé, à voix haute : « C'est quoi Le Bon Coin ? », manifestant ainsi son ignorance de l'existence du leader des sites d'annonces gratuites par internet en France. Relayée sur les réseaux sociaux, la question de l'ancien chef de l'État n'a pas manqué de susciter les moqueries des internautes, parfois avec cruauté, à l'image de ce tweet, posté par « Jerem Le Magicien » : « Si #Sarkozy ne connaît pas leboncoin.fr. c'est juste parce qu'il appartient à une classe sociale où on n'achète rien d'occaz »... À noter que l'ancien Président avait déjà connu une mésaventure équivalente à la suite d'un lapsus, lorsque, lors d'une émission de télévision, il avait évoqué un « buzz informatique » au lieu d'un « bogue informatique »...
2. Myriam El Khomri et le CDD. En novembre 2015, la ministre du Travail, Myriam El Khomri, s'empêtre douloureusement face à Jean-Jacques Bourdin, sur BFMTV. « On peut le renouveler combien de fois, le CDD ? », demande le journaliste. « Trois fois... jusqu'à trois ans... », répond son interlocutrice, visiblement mal à l'aise. Jean-Jacques Bourdin revient à la charge. « Il peut être renouvelé plusieurs fois », tente alors la ministre, avant de reconnaître : « Je ne pourrais pas vous le dire ». « Parce que vous ne le savez pas, conclut l'interviewer. Deux fois, il peut être renouvelé deux fois. Depuis le mois d'août dernier. C'est une mesure gouvernementale, de votre gouvernement ».
3. Ticket de métro. « Errare humanum est, diabolicum perseverare... », affirmait le Romain Cicéron. L'erreur est humaine, persévérer est diabolique. En février 2012, la députée UMP de l'Essonne, Nathalie Kosciusko-Morizet, avait évalué le coût d'un ticket de métro parisien à 4 euros, au lieu d'1,70 euro à l'époque. En avril 2015, interrogée par un étudiant de Sciences Po, la candidate malheureuse aux municipales de 2014, à Paris, se montre de nouveau incapable de donner le prix du titre de transport à l'unité. Pressée de répondre, elle tente de s'en sortir en expliquant qu'elle « n'achète toujours pas de ticket à l'unité »... Quelque peu fâcheux pour celle qui, dans une interview au magazine Elle, avait déclaré, en 2013, lors de sa campagne aux municipales, apprécier « les moments de grâce » offerts par ce lieu « anonyme et familier » qu'est le métro...
4. La fameuse « souris ». Épisode célèbre : en 1996, en inaugurant la Bibliothèque François-Mitterrand, le président Jacques Chirac avait interrogé son ministre de la Culture d'alors, Jacques Toubon, sur ce qu'était qu'une « souris », en langage informatique. Les Guignols de l'Info avaient tourné l'épisode en dérision en parlant du « mulot »...
5. Tel est pris... Le 3 janvier dernier, c'est au tour de Jean-Jacques Bourdin d'être bien embarrassé. Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, l'interpelle directement en utilisant, lui aussi, la vieille ficelle de la question piège dite « du prix de la baguette de pain » : « Le RSA, c'est combien M. Bourdin ? ». Jean-Jacques Bourdin bafouille, puis répond : « 500 euros », sur un ton peu assuré. Le ministre de l'Agriculture ne cache pas son plaisir : « Non, 475 euros ! ». « Oui, bon, 475 euros », concède Jean-Jacques Bourdin, quelque peu déstabilisé de se retrouver ainsi dans la situation de l'arroseur arrosé... Source : Le Télégramme