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Jours tranquilles à Paris
22 mai 2020

Donald Trump

trump cirl ouvrert

Les États-Unis vont sortir du traité militaire “Ciel ouvert”. Donald Trump a annoncé jeudi le retrait américain du traité militaire “Open Sky” (Ciel ouvert), accusant la Russie de ne pas l’avoir respecté, rapporte la radio publique NPR. Le traité, signé par 34 pays et entré en vigueur en 2002, permet de contrôler les mouvements militaires et les mesures de limitation des armements. “La Russie n’a pas respecté le traité”, a déclaré le président américain à la presse. “Donc tant qu’ils ne le respecteront pas, nous nous retirerons”, a-t-il ajouté. Moscou a déploré la décision américaine et l’Otan a annoncé une réunion d’urgence, vendredi pour analyser les conséquences de la décision.

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21 mai 2020

Justice - Évasion de Carlos Ghosn : deux complices présumés arrêtés aux États-Unis

carlos

THE WALL STREET JOURNAL (NEW YORK)

Michael L. Taylor, un ancien militaire, et son fils Peter M. Taylor, ont été arrêtés ce mercredi 20 mai dans le Massachusetts, aux États-Unis. Ils sont accusés d’avoir aidé Carlos Ghosn à fuir le Japon et pourraient être extradés vers le pays asiatique.

C’est un nouvel épisode dans le feuilleton qui concerne l’évasion de Carlos Ghosn. Mercredi 20 mai, annonce le quotidien new-yorkais The Wall Street Journal, “les autorités américaines ont arrêté un ancien béret vert et son fils, soupçonnés d’avoir aidé Carlos Ghosn dans sa fuite du Japon”. L’homme en question, nous apprend le journal, se nomme Michael L. Taylor, “c’est un ex-soldat des forces spéciales de l’armée américaine qui a fait carrière en organisant des sauvetages à l’étranger et d’autres types de missions.”

Le rôle de Michael L. Taylor dans la fuite de l’ancien PDG de Renault-Nissan était déjà connu. “Dans un scénario digne d’un film, l’homme a aidé Carlos Ghosn à prendre un jet privé depuis l’aéroport d’Osaka, au Japon, en le cachant dans une malle utilisée normalement pour transporter des instruments de musique”, explique le quotidien new-yorkais.

Déjà en janvier, indique The Wall Street Journal, “un tribunal japonais avait émis des mandats d’arrêt contre Michael Taylor, Peter Taylor et le citoyen américain d’origine libanaise George Zayek, soupçonnés d’avoir violé les lois japonaises sur le contrôle de l’immigration en aidant M. Ghosn à s’échapper.” Ainsi, les autorités américaines ont agi sur la base d’une demande d’extradition faite par le Japon.

Comme le rappelle le quotidien new-yorkais, Carlos Ghosn, ancien PDG de Renault-Nissan, “avait été accusé au Japon de délits financiers et vivait dans une maison surveillée par le tribunal de Tokyo lorsqu’il a soudainement disparu du pays fin décembre 2019. Il est ensuite arrivé au Liban et a annoncé qu’il avait fui le Japon parce qu’il ne pensait pas pouvoir y obtenir un procès équitable.”

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Deux complices présumés de la fuite de Carlos Ghosn arrêtés aux Etats-Unis

Michael Taylor, qui s’est rendu au Japon, et son fils ont été arrêtés mercredi matin dans le Massachusetts et devraient comparaître par visioconférence devant un juge.

Les autorités américaines ont arrêté, à la demande de la justice japonaise, deux hommes soupçonnés d’avoir participé à la fuite de Carlos Ghosn. Michael Taylor, 59 ans, ancien membre des forces spéciales américaines, et son fils, Peter Taylor, 27 ans, ont été arrêtés mercredi 20 mai à Harvard, dans le Massachusetts, et devraient comparaître par visioconférence devant un juge fédéral de Worcester, dans cet Etat.

Ils présentent un « grand risque de fuite » et doivent rester en détention en attendant la demande d’extradition du Japon, ont estimé des procureurs fédéraux dans des documents judiciaires. Peter Taylor a été arrêté à Boston, alors qu’il s’apprêtait à partir pour le Liban, où s’est réfugié l’ancien patron de l’alliance Renault-Nissan, et qui n’a pas de traité d’extradition avec le Japon, ont-ils souligné.

Grand hôtel, malle et jet privé

Les deux hommes, ainsi que le Libanais George-Antoine Zayek, sont accusés par le Japon d’avoir aidé M. Ghosn à échapper à la justice nippone, le soir du 29 décembre.

Peter Taylor s’est rendu trois fois au Japon dans les mois précédant l’opération et a rencontré M. Ghosn à sept reprises, selon les documents judiciaires américains : le 28 décembre, il a pris une chambre d’hôtel au Grand Hyatt de Tokyo, où Carlos Ghosn l’a rejoint. Les deux hommes ont discuté pendant une heure, selon les caméras de surveillance de l’établissement.

Le lendemain, Michael Taylor et George-Antoine Zayek sont arrivés à l’aéroport du Kansai, près d’Osaka, dans l’ouest du Japon, à bord d’un jet privé en provenance de Dubaï. Ils portaient de grandes caisses noires semblables à des caissons d’instruments de musique et ont indiqué aux employés de l’aéroport être des musiciens.

Après avoir déposé ces caisses dans un hôtel de l’aéroport, ils ont rejoint Tokyo en train. Pendant qu’ils voyageaient, Carlos Ghosn est retourné au Grand Hyatt, où il s’est rendu directement dans la chambre de Peter Taylor pour changer de vêtements. Les quatre hommes se sont ensuite retrouvés dans cet hôtel.

Peter Taylor est parti seul prendre un avion pour la Chine. Les trois autres sont retournés à l’hôtel de l’aéroport du Kansai où étaient restés les caissons. Sur les caméras, seuls Michael Taylor et George-Antoine Zayek en repartiront avec les lourdes caisses. « Il n’y a pas d’image de Carlos Ghosn quittant la chambre. De fait, il était caché dans les caisses » que portaient les deux hommes, selon les documents de justice.

A l’aéroport, ils ont pu embarquer leurs bagages sans les soumettre à des contrôles de sécurité, comme c’était alors la règle pour les jets privés. Ils se sont ensuite envolés vers la Turquie, puis le Liban.

La justice japonaise a émis, le 30 janvier, des mandats d’arrêt contre Carlos Ghosn et ses trois complices présumés. Peter Taylor est rentré à Boston le 22 mars et le Japon a demandé aux Etats-Unis de l’arrêter en vertu du traité d’extradition qui lie les deux pays.

A Istanbul, un tribunal a, par ailleurs, finalisé l’acte d’accusation contre quatre pilotes, un employé de l’opérateur MNG Jet et deux hôtesses de l’air, accusés d’avoir aidé Carlos Ghosn. La date de leur procès est fixée au 3 juillet. Source : Le Monde

20 mai 2020

Etats Unis... coronavirus, présidentielle...

situ obama

situation etats unis

Trump contre Obama, l’hostilité qui pèse sur la présidentielle américaine

Par Gilles Paris, Washington, correspondant Le Monde

Lorsque Donald Trump a dénoncé publiquement un complot, qualifié d’« Obamagate », le démocrate a répliqué d’un mot sur son compte Twitter : « Votez ».

William Barr a douché les ardeurs de Donald Trump. L’attorney general (ministre de la justice) des Etats-Unis a en effet écarté, lundi 18 mai, la perspective d’une enquête criminelle dont le président menaçait depuis plusieurs jours son prédécesseur démocrate, Barack Obama, ainsi que son adversaire en novembre, Joe Biden, ancien vice-président du premier.

« Nous vivons dans un pays très divisé en ce moment, et je pense qu’il est essentiel que nous ayons une élection pour laquelle le peuple américain puisse prendre une décision, faire un choix entre le président Trump et le vice-président Biden sur la base d’un débat politique solide », a assuré William Barr, qui est pourtant intervenu à deux reprises depuis le début de l’année en faveur de proches du président.

Selon la thèse aux accents complotistes avancée par Donald Trump et une partie de la presse conservatrice, Barack Obama aurait mobilisé les moyens de l’Etat fédéral dans les derniers jours de sa présidence (200 pour provoquer la chute de son successeur à l’aide d’une « imposture » : les interférences prêtées à la Russie pendant la présidentielle de 2016. Le président n’a cessé de nier la réalité de ces manœuvres russes, même si elles ont été confirmées par l’enquête de la commission du renseignement du Sénat où les républicains sont majoritaires.

Le président des Etats-Unis, qui avait déjà accusé en 2017 sans preuves le démocrate de l’avoir placé sur écoutes en 2016, a dénoncé « un crime » passible de la prison. Lorsqu’un journaliste du Washington Post lui a demandé le 11 mai à quoi il faisait référence, Donald Trump s’est montré évasif. « Vous savez de quel crime il s’agit. C’est évident pour tout le monde. Vous n’avez qu’à lire les journaux, sauf le vôtre », a répliqué le président.

Duel

La campagne présidentielle à venir explique ce nouvel épisode du duel auquel les deux hommes se livrent depuis de longues années. Origines familiales, parcours, personnalités : tout les a toujours opposés. Il serait difficile en outre de nier l’importance du facteur racial pour Donald Trump. En 1989, l’homme d’affaires avait assuré contre toute évidence lors d’un entretien à la chaîne NBC qu’« un Noir bien éduqué [avait] un énorme avantage sur un Blanc bien éduqué, en termes de marché du travail ». Il a été porté au pouvoir par une base convaincue que les discriminations envers les Blancs constituent un problème plus important que celles envers les Afro-Américains et les autres minorités, ce que démentent formellement les statistiques socio-économiques.

Au début de la décennie, Donald Trump s’était fait le promoteur d’une théorie du complot qui affirmait que Barack Obama n’était pas né sur le sol américain comme l’impose la Constitution pour postuler à la présidence, et qu’il était donc illégitime. Le démocrate s’était vengé en le tournant publiquement en ridicule à l’occasion du dîner annuel de l’association des correspondants à la Maison Blanche auquel les deux hommes assistaient. Le milliardaire a pris sa revanche cinq ans plus tard en lui succédant dans le bureau Ovale.

Ce lourd contentieux et la démolition systématique par le républicain du legs politique de Barack Obama, qu’il s’agisse d’immigration, d’environnement ou de politique étrangère, expliquent que ce dernier fasse de la victoire de Joe Biden sa priorité. L’ancien président est progressivement sorti de la réserve qu’il s’imposait depuis son départ du pouvoir. En apportant son soutien à son ancien vice-président, vainqueur en avril de la course à l’investiture démocrate, il a prononcé un réquisitoire implacable de la présidence Trump sans jamais mentionner son nom.

Au lendemain de l’annonce par le département de la justice de l’abandon des charges visant le premier conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Michael Flynn, le 8 mai, Barack Obama s’est ensuite inquiété de menaces contre « l’Etat de droit » dans une conversation privée qui a fuité dans la presse. Michael Flynn avait plaidé coupable d’avoir menti au FBI à propos de conversations avec l’ambassadeur russe à Washington pendant la transition, avant de se raviser. Lorsque Donald Trump a dénoncé publiquement un complot ourdi par l’ancien président, qualifié d’« Obamagate », ce dernier a répliqué le 14 mai d’un mot sur son compte Twitter qui a plus d’abonnés que celui de son successeur : « Votez ».

« Désastre chaotique absolu »

Deux jours plus tard, lors d’une cérémonie virtuelle de remise de diplômes, le démocrate est revenu sans le nommer sur sa gestion du Covid-19 déjà qualifiée de « désastre chaotique absolu ». « Cette pandémie a enfin enterré l’idée que tant de nos responsables savent ce qu’ils font », a-t-il assuré. « Nombre d’entre eux ne cherchent même pas à faire semblant d’être responsables », a-t-il ajouté dans une allusion au réflexe de Donald Trump de se défausser sur ses subalternes.

Ce dernier a répliqué en dénonçant « la grossière incompétence » de son prédécesseur. Il l’avait vivement attaqué sur sa gestion présentée comme « catastrophique » de la pandémie de grippe A (H1N1), dans les premiers mois de son premier mandat, en 2009, gonflant le chiffre des décès imputés à la maladie (17 000 au lieu de 12 500). Il a cessé de les mentionner lorsque le bilan du Covid-19 l’a dépassé au début du mois d’avril, mais il a alors accusé Barack Obama d’avoir laissé vides les stocks fédéraux de matériel médical.

Ces échanges virulents attestent que les deux hommes considèrent qu’ils sont de nature à mobiliser leurs camps respectifs. Ils ne sont pas non plus sans dangers. Barack Obama ne peut se permettre d’apparaître comme l’adversaire privilégié de Donald Trump sans risquer d’affaiblir Joe Biden. Ce dernier souffre déjà du confinement imposé par le coronavirus, alors que le président dispose du porte-voix de sa fonction.

Donald Trump comble sa base en s’en prenant à son prédécesseur, mais ses attaques, alors que la situation sanitaire reste incertaine tout comme la reprise de l’activité économique, peuvent troubler les centristes et les indépendants. Stigmatiser l’ancien président peut enfin aider à mobiliser un électorat crucial pour Joe Biden : celui composé par les Afro-Américains auprès duquel le premier président noir de l’histoire des Etats-Unis jouit d’une popularité inégalée.

19 mai 2020

Donald Trump révèle qu’il prend de l’hydroxychloroquine.

trump665

Le président américain a déclaré lundi que la présence du coronavirus n’avait pas été détectée dans son organisme mais qu’il prenait ce médicament contre le paludisme depuis une semaine et demie, à titre préventif. “J’entends beaucoup de choses extraordinairement positives” sur l’hydroxychloroquine, a déclaré Donald Trump à la surprise générale lors d’un échange avec des journalistes. Les autorités sanitaires canadiennes et américaines ont pourtant mis en garde fin avril contre l’utilisation de cet antipaludéen dont l’efficacité contre le coronavirus n’a pas été démontrée à ce stade. L’Agence américaine des médicaments a notamment déconseillé son usage “en dehors d’un milieu hospitalier ou d’essais cliniques, en raison du risque de troubles du rythme cardiaque”. Trump cherche une nouvelle fois à “montrer qu’il s’y connaît mieux que les experts”, analyse Philip Bump, journaliste au Washington Post. “C’est un message qui a trouvé une forte résonance auprès de nombre de ses partisans en 2016 mais son utilisation dans les circonstances actuelles est beaucoup plus risquée”.

6 mai 2020

Donald Trump va dissoudre sa “task force” consacrée au coronavirus

trump antivirus

Donald Trump va dissoudre sa “task force” consacrée au coronavirus. Le président américain a fait cette annonce mardi, lors de la visite d’une usine de fabrication de masques en Arizona, après que son vice-président, Mike Pence, a déclaré un peu plus tôt que la Maison-Blanche pourrait confier fin mai la coordination de la lutte contre la crise sanitaire à des agences fédérales. “Alors que la bataille de sa réélection s’annonce rude pour le président américain, la Maison-Blanche semble chercher à mettre les questions relatives au bilan de la pandémie en arrière-plan, afin de mettre davantage l’accent sur ses efforts pour relancer la croissance et l’emploi”, analyse le New York Times. Une décision qui suscite de nombreuses interrogations, alors que le rythme de décès quotidiens est reparti à la hausse mardi, avec 2 333 morts supplémentaires en vingt-quatre heures.

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3 mai 2020

Etats-Unis : accusé de viol par une ancienne assistante, Joe Biden dément

Par Gilles Paris, Washington, correspondant

« Ce n’est jamais arrivé », a affirmé le candidat démocrate à la présidentielle américaine à propos de faits rapportés par Tara Reade, qui remonteraient à 1993.

Joe Biden est sorti de son silence, vendredi 1er mai au matin. L’ancien vice-président américain et candidat démocrate à la présidentielle de novembre a nié catégoriquement les accusations de viol formulées depuis le 25 mars par une ancienne assistante, Tara Reade. « Cela n’est pas vrai, ce n’est jamais arrivé », a-t-il assuré sur la chaîne MSNBC, quelques minutes après avoir publié un long communiqué dans lequel il a articulé sa défense.

« Les femmes méritent d’être traitées avec dignité et respect et lorsqu’elles s’expriment, elles doivent être entendues et non réduites au silence », mais « leurs histoires doivent faire l’objet d’une enquête et d’un examen appropriés », a-t-il écrit. « Je ne vais pas me poser des questions sur ses motivations, pourquoi elle dit ça, je ne vais pas l’attaquer. Elle a le droit de dire ce qu’elle veut. Et j’ai le droit de dire, regardez les faits, vérifiez », a-t-il ajouté sur MSNBC. « La vérité compte (…), je n’ai rien à cacher », a-t-il poursuivi.

Les faits rapportés par Tara Reade, qui s’exprimera sur la chaîne Fox News dimanche 3 mai, remonteraient à 1993, à une époque où elle travaillait au sein de l’équipe des collaborateurs de Joe Biden au Sénat, où elle était notamment chargée de la supervision des stagiaires. Alors élu du Delaware depuis plus de vingt ans, le sénateur y présidait la commission des affaires juridiques. Selon Tara Reade, âgée alors de 29 ans, Joe Biden l’aurait un jour « plaquée contre un mur » et embrassée avant de la « pénétrer avec ses doigts ». Tara Reade avait quitté quelques semaines plus tard le bureau de Joe Biden après neuf mois passés dans son équipe.

JOE BIDEN A RAPPELÉ QU’AUCUN DE SES COLLABORATEURS DE L’ÉPOQUE, INTERROGÉS PAR LE WASHINGTON POST ET LE NEW YORK TIMES, N’AVAIT LE SOUVENIR DE L’ÉPISODE RAPPORTÉ PAR TARA READE

Depuis que ces accusations ont été rendues publiques, elles ont été corroborées par plusieurs personnes auxquelles la jeune femme s’était confiée quelques années plus tard, après s’être installée en Californie, ainsi que par son frère. En 2019, après la déclaration de candidature de Joe Biden à la primaire démocrate, Tara Reade avait pris une première fois la parole pour rapporter des gestes jugés déplacés de l’ancien sénateur remontant à la même époque, mais elle n’avait pas mentionné un viol. Le 9 avril, elle a fait une déclaration à la police de Washington dans laquelle elle affirme avoir été « victime d’une agression sexuelle » en 1993, couverte par la prescription, sans citer le nom de Joe Biden.

Hommages à son « ancien patron »

Très active sur les réseaux sociaux, Tara Reade a multiplié les hommages à son « ancien patron » au cours des années précédentes, y compris en approuvant des messages relatifs à son engagement dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle a également avancé des explications contradictoires à propos de son départ de Washington, en 1993.

Vendredi matin, Joe Biden a rappelé qu’aucun de ses collaborateurs de l’époque, interrogés par le Washington Post et le New York Times au cours d’enquêtes approfondies, n’avait le souvenir de l’épisode rapporté par Tara Reade. Cette dernière a assuré avoir averti à l’époque trois responsables de son bureau. Deux d’entre eux ont catégoriquement démenti. Une troisième, Marianne Baker, présente au côté de Joe Biden de 1982 à 2000, a assuré que « pendant toutes mes années à travailler pour le sénateur Biden, je n’ai jamais été témoin, ni entendu parler, ni reçu de rapports de conduite inappropriée, jamais, pas de Mme Reade, ni de personne d’autre ».

L’ancien vice-président a enjoint les archives du Sénat à rendre publique une éventuelle plainte que la jeune femme aurait déposée en interne au moment des faits et dont elle dit ne pas avoir gardé la trace. Cette plainte, de son propre aveu, concernerait le comportement des collaborateurs du sénateur à son égard et non une éventuelle agression. Les deux quotidiens qui se sont penchés sur le dossier n’ont pas trouvé de documents appuyant ses affirmations.

L’incapacité dans laquelle se trouve Tara Reade à fournir des détails précis concernant le jour et le lieu de l’agression dont elle assure avoir été la victime empêche par ailleurs toute vérification avec les agendas du sénateur. Dans son témoignage au Washington Post, son frère, Collin Mouthon, n’avait initialement mentionné que les gestes déplacés, il a rajouté la mention du viol par la suite, dans un message.

« Deux poids, deux mesures »

L’ancien vice-président a assuré vendredi que ses archives personnelles, déposées à l’université du Delaware, ne contiennent aucun document privé concernant ses collaborateurs. Il a ajouté qu’il ne souhaite pas qu’elles soient rendues publiques avant la présidentielle. Il a justifié sa position en estimant qu’elles pourraient être utilisées à ses dépens par son adversaire pendant la campagne présidentielle.

L’accusation portée par Tara Reade, qui se revendique démocrate, a été exploitée par la gauche du Parti démocrate, frustrée par la défaite de son champion, Bernie Sanders, lors des primaires démocrates, tout comme par l’écosystème médiatique conservateur. Ce dernier dénonce un « deux poids, deux mesures » de la part des démocrates en opposant l’attitude du parti dans la controverse autour de Brett Kavanaugh, en 1998, et celle adoptée aujourd’hui.

Lorsque le candidat de Donald Trump pour la Cour suprême avait été accusé d’une agression sexuelle vieille d’une trentaine d’années, qu’il niait farouchement, les démocrates avaient assuré « croire » sa victime présumée. La majorité des élus a apporté ces derniers jours son soutien à Joe Biden, y compris la sénatrice de l’Etat de New York, Kirsten Gillibrand, très en pointe dans le mouvement #metoo. L’ancien sénateur s’est engagé à choisir une femme pour le poste de vice-présidente à l’élection de novembre.

Jeudi 30 avril, Donald Trump, lui-même visé par de nombreuses accusations d’agressions sexuelles, avait jugé indispensable que Joe Biden s’exprime, tout en ajoutant que l’ancien vice-président pouvait être « faussement » mis en cause. « Je dirais juste à Joe Biden : lève-toi et bats-toi », a ajouté vendredi le président des Etats-Unis.

2 mai 2020

Donald Trump

trump666

1 mai 2020

États-Unis - Accusé d'agression sexuelle, Biden s'apprête à sortir de son silence

biden22

COURRIER INTERNATIONAL (PARIS)

La chaîne MSNBC, qui reçoit vendredi le candidat démocrate à la présidentielle américaine pour une interview télévisée, affirme qu’il va “répondre pour la première fois à une accusation récente d’agression sexuelle”.

“Joe Biden prêt à rompre son silence sur les allégations de Tara Reade”, annonce Politico. L’ancien vice-président des États-Unis devrait s’exprimer, vendredi 1er mai, à propos d’“une récente accusation d’agression sexuelle lors de son apparition dans l’émission Morning Joe, sur MSNBC”, explique le site d’information américain.

La chaîne de télévision a fait la promotion, jeudi sur Twitter, de cette interview, en annonçant que le candidat démocrate à la Maison-Blanche allait “répondre pour la première fois” à la femme qui l’accuse d’une agression sexuelle remontant aux années 1990.

En choisissant cette chaîne et cette émission pour s’expliquer, Joe Biden semble être en terrain plutôt favorable, laisse entendre Politico. “Le programme, l’une des voix de l’establishment de Washington, est un forum parfait pour un sénateur de carrière devenu vice-président, dont les conseillers de campagne sont des personnalités de longue date de l’establishment démocrate. En outre, (…) le candidat entretient une relation amicale avec son présentateur, Joe Scarborough.”

“Cela ne s’est absolument pas produit”

Tara Reade, une ex-collaboratrice de Joe Biden au Sénat, a affirmé le 25 mars que son ancien patron l’avait agressée sexuellement en 1993, au Capitole, déclenchant “une tempête politique” outre-Atlantique, recontextualise Fox News. Depuis, relève la chaîne conservatrice, Joe Biden “a réussi à éviter toute question”, “pendant des semaines”, malgré “une douzaine d’interviews télévisées”. Le Washington Post fait le même constat, ajoutant que “le sujet n’a pas non plus été abordé” lors de plusieurs événements virtuels qu’il a récemment organisés, notamment un avec Hillary Clinton mardi, et une conversation de 40 minutes sur Instagram Live avec la star du football Megan Rapinoe jeudi.

Mais l’affaire a fini par le rattraper. “Avec (le mouvement) #MeToo en toile de fond, l’allégation de Tara Reade selon laquelle Biden l’aurait touchée de manière inappropriée (…) a gagné en force ces dernières semaines”, note Politico. “Les appels réguliers à ce que Joe Biden se charge personnellement de ces accusations – ainsi que les nouveaux témoignages d’amis de Reade qui disent qu’elle leur (en) a parlé il y a des années – ont finalement rendu le sujet inévitable.”

Jusqu’ici, l’équipe de campagne de Joe Biden renvoyait les journalistes à un communiqué de sa porte-parole, Kate Bedingfield, qui dément cette accusation “fausse”.

Le vice-président Biden a consacré sa vie publique à changer la culture et les lois relatives à la violence contre les femmes. Il est l’auteur et s’est battu pour l’adoption et la ré-autorisation de la loi historique sur la violence contre les femmes. Il croit fermement que les femmes ont le droit d’être entendues – et entendues respectueusement. Ces revendications devraient également être examinées avec diligence par une presse indépendante.”

Ce qui est clair à propos de cette revendication : elle est fausse. Cela ne s’est absolument pas produit.”

Joe Biden “devrait répondre”, a estimé jeudi le président américain, Donald Trump, lors d’un point presse sur le coronavirus à la Maison-Blanche. Tout en affirmant qu’il “ne savait rien” du dossier, il a suggéré que le récit de Tara Reade pourrait être une “fausse accusation”. “J’ai été faussement accusé à de nombreuses reprises”, a-t-il déclaré.

“Complication”

Ces allégations “ont ajouté une complication pour celles que Biden pourrait considérer” pour le poste de vice-présidente, observe Politico. Car “beaucoup se sont opposées à la confirmation (du juge conservateur) Brett Kavanaugh à la Cour suprême, en 2018, en raison des accusations d’agression sexuelle portées contre lui par Christine Blasey Ford et d’autres”.

En présentant l’équipe de personnalités démocrates chargées de l’examen minutieux du passé et du parcours de chaque candidate, l’ancien numéro deux de l’exécutif américain, qui a promis de choisir une femme comme colistière, “a officiellement entamé le processus de sélection jeudi matin”, note NPR. Parmi les grands noms qui circulent : la sénatrice californienne Kamala Harris, qui pourrait permettre d’“augmenter la participation et le soutien de l’électorat noir”. Mais aussi l’ancienne candidate au poste de gouverneur de Géorgie Stacey Abrams, et la sénatrice du Minnesota Amy Klobuchar, “qui ont été interrogées sur cette allégation et ont exprimé leur soutien à Biden”.

Violette Robinet

1 mai 2020

Pour Trump, le coronavirus proviendrait d’un laboratoire chinois à Wuhan

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Donald Trump pense qu’un laboratoire chinois est responsable de la crise du coronavirus. (EPA/MAXPPP)

Donald Trump a affirmé avoir des éléments démontrant que le coronavirus proviendrait de l’Institut de virologie de Wuhan. Il menace, en conséquence, la Chine de taxes douanières.

Solidarité coronavirus Bretagne

Donald Trump a expliqué, jeudi, qu’il envisage des taxes punitives contre Pékin après avoir acquis la certitude que le coronavirus proviendrait d’un laboratoire chinois, menaçant d’ajouter une crise diplomatique à une catastrophe sanitaire et économique mondiale.

« Ça aurait pu être contenu très facilement »

Sans détailler les éléments dont il disposerait, le président américain a répondu « oui » à un journaliste à la Maison Blanche qui lui demandait : « Avez-vous vu, jusqu’ici, des choses qui vous permettent de croire sérieusement que l’Institut de virologie de Wuhan est à l’origine » de la pandémie ? « C’est quelque chose qui aurait pu être contenu à l’endroit d’origine et je pense que ça aurait pu être contenu très facilement », a-t-il déclaré.

Le président américain, qui n’a pas précisé quelles étaient ces preuves, a ajouté qu’il pourrait en conséquence imposer à la Chine « des taxes douanières » punitives. Interrogé sur la possibilité que les États-Unis ne remboursent pas leur dette à la Chine en rétorsion, Donald Trump a déclaré : « Je peux le faire autrement. Je peux faire la même chose mais autrement en instaurant des taxes douanières », comme il l’a déjà fait lors du conflit commercial qui l’a opposé à Pékin.

Plus de 62 000 morts aux États-Unis

Donald Trump s’en est souvent pris à la Chine depuis le début de l’épidémie, qui a considérablement affaibli l’économie américaine dont la bonne santé était l’un des principaux arguments de campagne du milliardaire républicain, candidat à sa réélection en novembre. Il accuse ainsi régulièrement la Chine de mentir sur le bilan humain de l’épidémie, alors que son pays compte plus de 62 000 morts officiellement liées au Covid-19.

Il a également récemment évoqué la possibilité de demander à Pékin de payer des milliards de dollars de réparations pour les dommages causés par le nouveau coronavirus.

1 mai 2020

Quand Trump dit n'importe quoi....

trump javel 20

javel trump

Coronavirus : Le nombre d’appels vers des centres antipoison augmente aux Etats-Unis

ETATS-UNIS Cette hausse d'appels serait liée aux remarques de Donald Trump sur l'utilisation de désinfectant comme traitement contre le Covid-19

« Ceci est un rappel sur le fait qu’il ne faut en aucun cas s’administrer du produit désinfectant dans le corps par injection, ingestion ou une quelconque autre voie. » Dans un contexte hors-norme, voilà le message que le centre d’urgence de l’État du Maryland a dû publier sur son compte Twitter il y a quatre jours.

Et ce n’est pas le seul dans ce cas-là, plusieurs centres antipoison à travers les Etats-Unis ont signalé une augmentation des appels après que le président Donald Trump a suggéré que l'injection de désinfectant pourrait aider à lutter contre le coronavirus. Bien que les autorités sanitaires aient immédiatement alerté sur le danger de recourir à cette méthode, les appels ont continué.

« Juste pour voir ce qui allait se passer »

Selon ABC, plus de cent appels ont été passés au centre d’urgence du Maryland, concernant des demandes de renseignements sur la possible efficacité d’ingérer du désinfectant pour lutter contre le coronavirus. Au lendemain de la suggestion de Donald Trump, la ville de New York a déclaré que son centre antipoison avait reçu un nombre d’appels plus élevé que la normale. Sur la journée, trente appels ont été reçus. Parmi eux, 9 cas concernaient une exposition à du gel hydroalcoolique, 10 cas concernaient de la javel et 11 concernaient d’autres produits ménagers.

Même situation dans l’Illinois qui a aussi vu une hausse d'appels passés à son centre antipoison. « Il y a eu une augmentation significative des appels à cause d’expositions à des produits nettoyants », a déclaré le 25 avril la directrice du département de la santé publique de l’Illinois, priant les habitants de ne pas ingérer comme traitement au Covid-19 des produits chimiques.

Depuis les spéculations de Donald Trump donc, agences de santé publique, experts médicaux et au moins un fabricant de gel hydroalcoolique ont communiqué en masse sur la dangerosité d’ingérer désinfectants et nettoyants ménagers. Face à cette large condamnation de la communauté médicale, dont certains ont qualifié cette suggestion «d'irresponsable» et de «dangereuse», le président a affirmé vendredi dernier que sa remarque n’était que du sarcasme. « Je posais une question sarcastique aux journalistes comme vous, juste pour voir ce qui allait se passer. »

Hausse depuis janvier

Bien que les remarques de Donald aient certainement participé à l’augmentation des appels vers des centres antipoison, les cas signalés d’exposition et d’ingestion de désinfectants augmentaient déjà avant l'intervention du président. Un rapport publié la semaine dernière par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) indique que les cas d’exposition aux produits nettoyants ont augmenté de 20 % de janvier à mars 2020 par rapport à la même période l’année dernière.

Le CDC note que la hausse des appels a commencé début mars mais avertit qu’il n’est pas possible de prouver un « lien certain entre les expositions et les efforts de nettoyage du COVID-19 ».

« Bien qu’une association de cause à effet ne puisse être démontrée, le contexte de ces expositions correspondait à une couverture médiatique accrue de la pandémie de COVID-19, à des rapports faisant état d’une pénurie de produits de nettoyage chez les consommateurs et au début du confinement », indique le rapport.

desinfectant

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