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Jours tranquilles à Paris
14 septembre 2018

Manœuvres Vostok 2018

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13 septembre 2018

Pour Aung San Suu Kyi, les journalistes de Reuters ont « enfreint la loi » en enquêtant

La dirigeante birmane a déclaré jeudi que la condamnation de deux journalistes à sept ans de prison n’était pas liée à la liberté d’expression.

La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi est sortie de son silence jeudi 13 septembre au sujet des deux journalistes de Reuters condamnés à sept ans de prison après une enquête sur un massacre de musulmans rohingya par l’armée, pour défendre leur emprisonnement. « Ils n’ont pas été emprisonnés parce que c’étaient des journalistes » mais parce que « le tribunal a décidé qu’ils avaient enfreint » la loi, a-t-elle dit lors du Forum économique mondial de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) à Hanoï, commentant pour la première fois ce jugement prononcé le 4 septembre.

« Si nous croyons en l’Etat de droit, ils ont tout à fait le droit de faire appel du jugement », a-t-elle préconisé, alors que l’indépendance du système judiciaire birman est sujet à caution.

La prix Nobel de la Paix a été très critiquée à l’étranger pour son silence dans cette affaire, au point d’être qualifiée de « porte-parole des militaires » par un haut-responsable de l’ONU.

Rohingya : la crise « aurait pu être mieux gérée »

Campant sur sa ligne de défense, elle s’est aussi montrée imperméable aux accusations contre l’armée birmane venues de l’ONU, qui a parlé fin août de « génocide » de la minorité musulmane des Rohingya. Tout juste a-t-elle concédé que les militaires auraient pu « mieux gérer » la crise, qui a conduit à l’exode au Bangladesh de 700 000 personnes depuis l’été 2017. « A posteriori, il y a bien sûr des façons dont la situation aurait pu être mieux gérée », a-t-elle dit en marge du Forum économique à Hanoï.

Après des mois de blocage par le gouvernement birman, des fonctionnaires de l’ONU ont débuté mercredi une mission en Birmanie afin d’évaluer les conditions d’un éventuel retour des centaines de milliers de Rohingya qui ont fui le pays. Cette mission intervient dans un contexte de grande tension entre la Birmanie et les Nations Unies. Des enquêteurs de l’ONU avaient demandé en août que des poursuites soient engagées contre le chef de l’armée et cinq hauts gradés.

La Cour pénale internationale s’était ensuite déclarée compétente pour enquêter sur certains des crimes perpétrés.

700 000 personnes ont fui

Aung San Suu Kyi est directement visée par le rapport des experts de l’ONU, qui déplore qu’elle n’ait pas utilisé son « autorité morale » pour tenter de faire cesser les atrocités.

En 2017, sous la menace de l’armée et de milices bouddhistes, plus de 700 000 Rohingya ont fui le pays. Ils ont trouvé refuge dans d’immenses campements de fortune au Bangladesh.

Un accord de rapatriement a été signé entre Dacca et Naypyidaw fin 2017, mais le processus est au point mort, les deux pays se rejetant mutuellement la faute. Les réfugiés rohingya refusent, quant à eux, de revenir tant que leur sécurité et leurs droits ne seront pas garantis.

Le rapport complet des enquêteurs de l’ONU est attendu le 18 septembre, et la Birmanie sera au centre des attentions lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies.

11 septembre 2018

Minorité rohingya - Aung San Suu Kyi, icône déchue

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Par Bruno Philip, Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est - Le Monde

Prix Nobel de la paix 1991, longtemps perçue en Occident comme un symbole de la lutte contre les dictatures militaires, la dirigeante birmane paye aujourd’hui sa passivité face aux exactions de l’armée contre la minorité rohingya.

Cette fois, c’est la chute. Depuis deux ans déjà, Aung San Suu Kyi trébuchait. Quand une répression sans merci s’est abattue sur la minorité musulmane des Rohingya, à l’automne 2016, la réputation de celle qui fut longtemps considérée comme l’« icône » de la démocratie et le symbole de la lutte universelle contre les dictatures, a dangereusement pâli en Occident : le chœur de ses thuriféraires, hier si prompt à chanter ses louanges, s’indigne aujourd’hui de la passivité dont elle a fait preuve alors que se déchaînait la violence de la soldatesque birmane sur les membres d’une population réprimée de longue date.

Le temps de la dévotion planétaire pour la Lady, comme l’appellent respectueusement ses compatriotes – surnom auquel le film du même nom de Luc Besson est venu apporter, en 2011, un label mondial –, paraît désormais très lointain. A 73 ans, l’image d’Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix 1991 et aujourd’hui dirigeante de la Birmanie, avec la double fonction de ministre des affaires étrangères et de « conseillère d’Etat » – un poste équivalent à celui de premier ministre –, n’en finit plus de se brouiller : la liste des villes et universités européennes qui ont décroché son portrait et lui ont retiré des médailles autrefois remises dans l’allégresse s’allonge.

Ses anciens admirateurs se demandent comment cette incarnation même de la résistance contre l’oppression, qu’une junte militaire avait jadis assignée à résidence durant quinze ans, a pu, une fois parvenue au pouvoir, ne pas condamner la violence d’anciens adversaires – devenus d’improbables alliés : les chefs de l’armée.

Oui, il est loin le temps de la geste héroïque d’Aung San Suu Kyi, fille du père de l’indépendance, le général Aung San, « martyr » assassiné en 1948 par ses rivaux. Voilà exactement trente ans qu’elle est revenue au pays, dans des conditions qui relèvent désormais de l’Histoire. A l’été 1988, alors que la Birmanie est livrée au chaos, l’armée tire sur la foule des protestataires antijunte dans les rues de la capitale, Rangoun.

A 43 ans, Daw (« madame » en birman) Suu finit par accepter les demandes des chefs du mouvement prodémocratique, qui la pressent de marcher sur les traces de son père, son héros : elle devient ainsi l’égérie d’une rébellion populaire noyée dans le sang. Commencent alors, pour elle, les années de brimades, de résidence surveillée, sans oublier trois mois de véritable incarcération. Le mythe Suu Kyi est né. Trente ans plus tard, alors qu’elle a gravi les marches du pouvoir, il est en train de s’effondrer.

Les reproches de l’ONU

Trois coups à son statut d’icône viennent sans doute d’être donnés. Le premier date du 27 août. Ce jour-là, une commission d’enquête indépendante diligentée par les Nations unies au sujet des massacres de Rohingya accuse les hauts gradés de l’armée birmane de « génocide » et demande que la Cour pénale internationale de La Haye (CPI) se saisisse du dossier. Parmi eux figure le chef d’état-major, le général Min Aung Hlaing.

Quelques jours plus tard, la CPI se déclare « compétente » pour enquêter sur la « déportation » des Rohingya qui, depuis la dernière attaque d’envergure contre eux, le 25 août 2017, ont été 700 000 à se réfugier au Bangladesh voisin. Même si personne ne peut l’accuser d’être responsable des horreurs, Aung San Suu Kyi n’est pas épargnée par les enquêteurs de l’ONU. La commission lui reproche de ne pas avoir « utilisé sa position de facto de chef du gouvernement ni son autorité morale pour contrer ou empêcher » les tueries. L’intéressée s’abstient de réagir à ces critiques, elle qui, début août, avait publiquement qualifié de « gentils » les trois généraux occupant des postes-clés dans son gouvernement…

Le 3 septembre, son image se détériore un peu plus quand deux journalistes birmans de l’agence de presse britannique Reuters sont condamnés à sept ans de prison à Rangoun, au terme d’un procès fumeux pour « violations de secrets d’Etat ». Leur « faute » : avoir enquêté sur l’exécution sommaire par l’armée de dix paysans rohingya, en 2017. Durant l’audience, un policier avait avoué que les supposés « documents secrets » que l’un de ses collègues avait remis aux journalistes avant leur arrestation faisaient en fait partie d’une manœuvre montée par les autorités pour piéger ces reporters trop curieux. Mais le juge a ignoré ces « détails » et condamné durement les deux hommes.

Dilemme cornélien

De Paris à Londres en passant par les couloirs de l’ONU, ce verdict suscite l’indignation. Aung San Suu Kyi, elle, demeure silencieuse. Un ex-diplomate thaïlandais révèle alors qu’au cours d’un échange houleux, en janvier dernier, avec l’ancien sénateur américain de l’Arizona, Bill Richardson, elle avait plus ou moins qualifié les journalistes en question de « traîtres »…

« SI LE PRIX POLITIQUE À PAYER POUR VOTRE ASCENSION AU PLUS HAUT NIVEAU EST VOTRE SILENCE, LE PRIX EST CERTAINEMENT TROP ÉLEVÉ »

DESMOND TUTU, FIGURE DE LA LUTTE ANTI-APARTHEID

La Dame de Rangoun est plus que jamais perçue comme une dame de fer, indifférente au drame des Rohingya. A tel point que plusieurs de ses anciens amis ou alliés ont pris leurs distances avec elle, à commencer par d’autres prix Nobel de la paix. En septembre 2017, le dalaï-lama, s’inquiétant de la « détérioration de la situation » dans l’Etat birman de l’Arakan, où vivent les Rohingya, lui avait envoyé une lettre : « En tant que bouddhiste et lauréat du Nobel, deux qualités que nous partageons tous les deux, écrivait alors la plus haute autorité spirituelle des Tibétains, je vous demande de trouver une solution durable et humaine à ce problème effroyable. »

Quelques jours plus tôt, l’archevêque sud-africain Desmond Tutu, figure de la lutte anti-apartheid et prix Nobel de la paix 1984, avait déjà prévenu celle qu’il appelle, dans une lettre diffusée sur les réseaux sociaux, sa « sœur bien-aimée » : « Il est absurde pour un symbole de la vertu de diriger un tel pays », accusait le prélat, ajoutant, en un trait cruel : « Si le prix politique à payer pour votre ascension au plus haut niveau est votre silence, le prix est certainement trop élevé. »

La mise en garde de Mgr Tutu résume à elle seule le dilemme quasi cornélien de l’ancienne dissidente : en choisissant de ne pas condamner l’armée pour ses exactions, elle a fait le pari que les compromis nécessaires avec cette institution omnipotente lui permettront de mener à bien le difficile processus de démocratisation. Pour y parvenir, elle ne cesse de recommander la « patience ».

« Je ne suis pas Mère Teresa »

L’armée demeure en effet toute-puissante en Birmanie et Aung San Suu Kyi n’est dotée que d’un pouvoir tronqué : dans son équipe gouvernementale, les trois postes-clés de la défense, de l’intérieur et des frontières sont aux mains des militaires. Selon les articles d’une Constitution promulguée à l’époque de la junte militaire, l’armée dispose automatiquement d’un quart des sièges dans les deux chambres du Parlement. Mais si la Lady admet en privé que ses relations avec les hauts gradés sont « mauvaises » et « difficiles », elle estime que la seule voie possible est celle de la « négociation ».

Sa réussite au gouvernement, pense-t-elle, est à ce prix. Sans doute n’a-t-elle pas réalisé que lorsqu’on mange avec le diable, mieux vaut avoir une longue cuillère : sa marge de manœuvre politique est si courte !

SI SA STATUE EST AUJOURD’HUI TOMBÉE EN EUROPE OU AUX ETATS-UNIS, SA RÉPUTATION EST INTACTE CHEZ ELLE, EN BIRMANIE

Pour elle, le scénario du déclin a débuté peu de temps après son accession au sommet après le succès de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND), aux élections législatives de novembre 2015. Quand Suu Kyi se hisse à la direction du gouvernement, c’est une sorte de révolution pour ce pays sans réel pouvoir civil depuis le coup d’Etat de 1962. Son avènement est accueilli en Birmanie et dans le reste du monde comme le triomphe du courage sur l’adversité, de la démocratie sur la dictature, de la liberté sur l’oppression.

Mais l’on s’aperçoit vite qu’Aung San Suu Kyi n’est pas la sainte femme que certains ont cru devoir béatifier. Dès 2012 et son premier mandat de député, l’ex-dissidente ne cachait d’ailleurs pas ses ambitions. « Je suis une politicienne, je ne suis pas Margaret Thatcher, mais je ne suis pas non plus Mère Teresa », confiait-elle cette année-là à la BBC, s’autorisant un rare commentaire sur elle-même, elle qui a toujours refusé de se laisser entraîner sur les chemins de l’intime et de l’introspection.

Dès le début de son ascension politique, Suu Kyi mène son parti avec poigne et renâcle à laisser s’instaurer en son sein un fonctionnement trop démocratique. Au passage, entre sautes d’humeur et poussées d’arrogance, il lui arrive d’être injuste à l’égard de certains de ses proches. « Elle s’entoure de gens qui pratiquent le favoritisme », sanglotait un jour, en notre présence, l’une de ses anciennes « dames de cour », récemment évincée.

Métamorphose brutale

« Elle a pris goût à la politique », relevait à la même époque un haut fonctionnaire étranger en poste à Rangoun, qui avait souvent eu le privilège de s’entretenir en tête à tête avec elle. « Elle est devenue plus tacticienne, ajoutait-il, mais comment le lui reprocher ? » Exit « Mother Suu », effigie de l’espoir et déesse bienveillante de la démocratie, place à Suu Kyi parlementaire, chef de parti et future « première ministre ». Une métamorphose brutale.

Mais si la statue est aujourd’hui tombée en Europe ou aux Etats-Unis, il faut tout de même savoir que sa réputation est intacte chez elle, en Birmanie. A l’exception de rares critiques d’intellectuels et de militants des droits de l’homme déçus par son comportement, son aura n’a pas disparu au Myanmar – nom actuel du pays. Au contraire : dans le climat nationaliste qui règne en ce moment dans un pays de plus en plus antimusulman et en grande majorité hostile aux Rohingya, la façon dont la Dame a réagi semble avoir galvanisé des foules déjà tout acquises à sa personne.

Devant certains diplomates, elle a qualifié les Rohingya d’« étrangers » et, même si elle n’ose pas proférer publiquement un tel jugement, une écrasante majorité des Birmans « de souche » savent qu’elle le pense et plébiscitent son attitude. Elle-même sait que défendre cette minorité musulmane serait politiquement suicidaire.

Reste qu’en refusant de critiquer ou de prendre ses distances avec les dénégations maladroites et mensongères d’une armée accusée d’exécutions sommaires, de viols de masse, d’incendies de villages et de déportations, Aung San Suu Kyi a perdu son impossible pari : se concilier les militaires en échange de la poursuite du processus de démocratisation. Ce dernier est au point mort. Les investissements étrangers sont en baisse. Le nombre de touristes occidentaux a chuté. Et la réputation de l’ex-héroïne mondiale de la démocratie est à jamais salie.

11 septembre 2018

Birmanie

9 septembre 2018

Gigantesque parade militaire pour le 70 ième anniversaire du parti unique en Corée du Nord

Une gigantesque parade militaire a été organisée samedi 10 octobre 2015 à Pyongyang, à l'occasion du 70e anniversaire du parti unique en Corée du Nord, en présence du numéro un du pays, Kim Jong-Un, selon les images transmises en direct par la télévision.

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Gérard Depardieu, l'acteur des Valseuses, a été aperçu au royaume ermite où ils tourneraient un film, d'après les déclarations de Thierry Ardisson au Figaro. Empêtré dans une affaire de viol, le comédien a préféré éviter les journalistes l'ayant reconnu.

Visé par une enquête pour viols et agressions sexuelles, Gérard Depardieu a l'esprit ailleurs. Toujours à l'est, après la Russie. L'acteur a été aperçu vendredi dans un hôtel de Pyongyang par un journaliste de l'AFP, au moment où la capitale nord-coréenne se préparait à célébrer le 70e anniversaire de la fondation de son régime. Le monstre sacré du cinéma français a été observé dans un bar du lobby de l'Hôtel international Yanggakdo, principal établissement pour touristes de Pyongyang, avant d'être aperçu dans les tribunes de la cérémonie d'anniversaire dimanche.

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4 septembre 2018

La Chine va mettre fin à sa politique de contrôle des naissances

Pékin prépare un code civil ne faisant aucune référence à une limitation du nombre d’enfants, selon un journal officiel. La fin de quarante années de strict planning familial.

Après quatre décennies d’un contrôle drastique des naissances, Pékin s’apprête à renoncer à sa politique de planning familial. Selon un journal juridique officiel, un code civil est en préparation en Chine et ne devrait pas faire référence à la limitation du nombre d’enfants.

Affolé par le vieillissement de sa population, le pays avait officiellement abandonné fin 2015 sa politique dite de « l’enfant unique ». Depuis, tous les couples mariés sont autorisés à avoir un deuxième enfant… mais pas davantage. Le code civil actuellement en préparation doit être adopté lors d’un vote en 2020 par l’Assemblée nationale populaire, chambre d’enregistrement législative du régime.

Le Parti communiste (PCC) avait commencé à imposer la politique de l’enfant unique en 1979 afin d’enrayer la forte poussée démographique du pays le plus peuplé du monde. Appliqué au prix d’avortements forcés, d’amendes et de stérilisations, ce strict contrôle des naissances est décrié en raison des déséquilibres provoqués : vieillissement de la population et baisse de la proportion de femmes, nombre de familles préférant avoir un garçon.

Vieillissement accéléré de la population

Avant le changement de politique de 2015, cinquante millions de femmes bénéficiaient cependant déjà du droit d’avoir deux enfants, en raison de plusieurs exceptions accordées aux minorités ethniques, aux familles rurales dont le premier enfant était une fille, ainsi que, plus récemment, aux couples dont au moins un membre était enfant unique.

Mais la nouvelle loi peine à porter ses fruits : le nombre de naissances a stagné en 2017, avec 17,23 millions de bébés. De nombreux couples rechignent à avoir un second enfant, mettant en avant l’envol des prix de l’immobilier, les coûts de l’éducation et l’impact sur leurs carrières professionnelles. Les naissances devraient cependant repartir à la hausse cette année, à 20 millions, selon les prévisions officielles.

Dans ce contexte, le vieillissement accéléré de la population devient une bombe démographique à retardement pour le géant asiatique, qui compte actuellement environ 1,38 milliard d’habitants. La population en âge de travailler (de 16 à 59 ans) a chuté de près de 5,5 millions en 2017, déclinant pour la sixième année consécutive, tombant à 902 millions (65 % de la population totale).

Selon des estimations du gouvernement, le nombre de personnes âgées de 60 ans ou davantage devrait atteindre 487 millions en 2050, soit 35 % de la population contre 241 millions (17,3 % de la population) fin 2017.

23 août 2018

La Corée du Nord poursuit ses activités nucléaires

D’après un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique, tout indique que laboratoires et réacteurs nord-coréens sont encore en activité.

La Corée du Nord poursuit ses activités nucléaires malgré les intentions affichées au printemps par son dirigeant Kim Jong-un, d’après un rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dont l’AFP a eu connaissance mardi 21 août. L’agence onusienne souligne que Pyongyang poursuit la construction de son réacteur à eau légère, ainsi que l’extraction et la concentration d’uranium sur son site de Pyongsan.

L’AIEA affirme également disposer d’indications sur des activités liées au « laboratoire radiochimique » nord-coréen et au réacteur expérimental de Yongbyon « entre fin avril et début mai 2018 », soit après le sommet intercoréen d’avril, lors duquel Kim Jong-un et son homologue sud-coréen, Moon Jae-in, s’étaient engagés à travailler à la « dénucléarisation complète de la péninsule ».

Un engagement pourtant réitéré le 12 juin, lors d’une rencontre sans précédent avec le président américain Donald Trump à Singapour, qui avait été suivi, en juillet, par le démantèlement d’un site de missiles. Le département d’Etat américain jugeait d’ailleurs, encore récemment, que les discussions avec la Corée du Nord allaient « dans la bonne direction », évoquant la tenue de réunions à huis clos entre Washington et Pyongyang.

Nouveau sommet en septembre

Jugeant « préoccupantes » et « profondément regrettables » ces activités violant les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies (ONU), Yukiya Amano, le directeur général de l’AIEA, appelle une nouvelle fois la Corée du Nord à « remplir pleinement ses obligations » internationales.

Il souligne que l’agence est prête à reprendre très rapidement ses inspections sur place, stoppées net en 2009 après l’expulsion de ses inspecteurs.

Le 3 août, un document confidentiel remis au Conseil de sécurité de l’ONU assurait déjà que la Corée du Nord n’avait pas cessé « ses programmes nucléaire et balistique, et [continuait] de défier les résolutions (…) avec une augmentation massive des transferts illicites de produits pétroliers, ainsi qu’avec des transferts de charbon en 2018 ».

Les deux Corées doivent tenir un nouveau sommet en septembre, à Pyongyang.

16 août 2018

Turquie : Erdogan dépassé par la crise diplomatique et commerciale avec les Etats-Unis

Par Marie Jégo, Istanbul, correspondante - Le Monde

Le président turc et ses partisans s’enfoncent dans un déni de réalité, alors que l’économie menace de s’effondrer. Et ne rechignent pas à expliquer les difficultés par « un complot ».

Quarante jours après son sacre d’« hyperprésident » aux pouvoirs élargis, le numéro un turc Recep Tayyip Erdogan se retrouve face une crise diplomatique d’ampleur avec les Etats-Unis qui, visiblement, le dépasse et risque d’entraîner le pays vers la récession. Le défi est risqué pour un dirigeant dont la popularité s’est établie sur la promesse de prospérité économique.

En seize ans passés à la tête du pays, d’abord comme premier ministre puis comme président, l’homme est parvenu à prendre le contrôle de toutes les institutions – l’armée, la justice, la police, l’éducation, le Parlement, les médias. Mais, lorsqu’il a voulu diriger l’économie, les choses se sont compliquées.

L’économie turque est fragile car dépendante des financements extérieurs. Effrayés par la perte d’indépendance de la Banque centrale, peu rassurés par la nomination du gendre présidentiel, Berat Albayrak, à la tête du ministère de l’économie et des finances, les investisseurs ont fui.

La crise avec les Etats-Unis a fait le reste. La chute de la livre turque, constante depuis le début de l’année, s’est accélérée peu après le refus d’Ankara de libérer et de renvoyer chez lui le pasteur évangéliste américain Andrew Brunson, détenu depuis vingt-deux mois à Izmir pour « espionnage » et collusion avec des « organisations terroristes », ce qu’il nie.

Washington a sorti son bâton

Le président américain Donald Trump et son vice-président Mike Pence – ce dernier appartient à la même congrégation religieuse que le pasteur Brunson – ont fait de ce dossier judiciaire leur cheval de bataille. Les tweets trumpiens appelant à la libération du pasteur « bon père et bon chrétien » ne produisant aucun effet, Washington a sorti son bâton.

Des sanctions, d’une portée symbolique, ont été prononcées contre deux ministres turcs suivies de l’annonce du doublement des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium turcs à destination des Etats-Unis. En quelques jours, la devise turque a perdu 20 %.

Depuis, les deux alliés de l’OTAN se rendent coup pour coup. Mercredi 15 août, Ankara a riposté avec l’imposition de fortes taxes douanières sur une série de produits américains. Et dans la foulée, un tribunal a rejeté une nouvelle fois la demande de remise en liberté du pasteur Brunson.

Après s’en être remis à Dieu, aux bas de laine de sa population, puis à l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al-Thani, venu réconforter son allié mercredi à Ankara avec la promesse d’investir encore 15 milliards de dollars (13,2 milliards d’euros) dans l’économie turque, le Reïs ne donne aucun gage d’apaisement.

Les jours sont comptés

De Rize à Ankara, il a tonné ces jours-ci contre la « guerre économique », fomenté en sous main par des ennemis extérieurs, ruinant les efforts de son gendre, qui répète que « toutes les mesures nécessaires ont été prises ».

La presse progouvernementale délire. « Plus qu’une guerre économique, c’est une lutte politique, géopolitique, (…) nous assistons à une désintégration qui va secouer toute la région », écrit Ibrahim Karagül, l’éditorialiste vedette du quotidien Yeni Safak, le 13 août.

Jusqu’où M. Erdogan est-il prêt à aller dans son duel avec l’administration américaine ? Ses options sont limitées. S’engager dans une guerre commerciale contre les Etats-Unis alors que l’économie turque est largement dépendante du billet vert a tout l’air d’un suicide. Emprunter sur les marchés mondiaux, en dollars surtout, est en effet vital pour la Turquie qui va devoir lever 230 milliards de dollars dans les douze mois à venir pour combler son déficit des comptes courants (7 % en 2018) et refinancer sa dette.

Faute d’un compromis avec Washington, d’autres sanctions vont suivre, au risque de voir la monnaie s’effondrer et les investisseurs se détourner davantage. Les jours sont comptés. Washington a posé un ultimatum pour la libération du pasteur et celle de quinze autres personnes injustement détenues – des citoyens américains, des binationaux ainsi que trois employés turcs des missions diplomatiques américaines en Turquie.

Le Reïs, lui, ne voit aucune crise

« L’administration va rester très ferme sur le dossier. Le président est déterminé à 100 % à ramener le pasteur Brunson à la maison et si nous ne voyons rien venir d’ici à quelques jours ou à une semaine d’autres mesures seront prises », a expliqué, mardi, un responsable à la Maison Blanche à l’agence Reuters sous couvert d’anonymat.

Les prochaines sanctions pourraient viser directement le palais. « Il ne serait pas surprenant que le Trésor américain prennent des mesures envers des personnes clés proches d’Erdogan dans le cadre de la liste Magnitski globale », explique Aykan Erdemir, chercheur à la Fondation pour la défense des démocraties à Washington et ancien député du Parlement turc, interrogé par mail.

Adoptée par le Congrès des Etats-Unis contre la Russie en 2012, devenue « globale » en 2016, la liste Magnitski, du nom du juriste russe Sergueï Magnitski, mort de sévices en détention après avoir dénoncé la corruption des autorités, ouvre la porte à des sanctions envers des entreprises ou des personnes physiques ayant bafoué les droits de l’homme.

Face à la tourmente qui s’annonce, le numéro un turc, lui, ne voit aucune crise. « Nous rencontrons régulièrement les industriels, les syndicats, personne ne dit que l’économie va mal ! », a-t-il déclaré le 11 août, face à ses partisans réunis à Rize.

Mobiliser le sentiment nationaliste

Pour Soner Cagaptay, chercheur au Washington Institute et auteur d’une biographie du président turc (The New Sultan, I. B. Tauris, 2017), « Erdogan tire son soutien de la prospérité économique qu’il a contribué à apporter. L’effondrement de la monnaie est particulièrement troublant à ses yeux. Il fait la forte tête, il en appelle à sa base, laquelle est convaincue que la Turquie est attaquée par l’Occident, avec l’idée que les Etats-Unis sont derrière le coup d’Etat raté de [juillet] 2016. Erdogan s’efforce de rejeter la faute sur Washington, mobilisant le sentiment nationaliste pour renforcer son soutien. »

Autour de lui, c’est à qui niera le plus fort la réalité. Sur leurs comptes Facebook et Twitter, ses adeptes ont posté des vidéos où on les voit enflammer des billets de 1 dollar ou se moucher dedans. « Le dollar perd de sa valeur face à la livre », titrait mardi le quotidien progouvernemental Sabah, alors que la devise turque venait de gagner 5 %. Conclusion : « La monnaie américaine a perdu de sa fiabilité. » Sabah est le journal préféré de M. Erdogan. Il ne lit que ça. Ne maîtrisant aucune langue étrangère, il n’a pas accès à la presse internationale, se fiant aux rapports de ses nombreux conseillers, peu enclins à le contredire.

Selon le chercheur Aykan Erdemir, le président « vit dans une autre dimension depuis pas mal de temps déjà ». Sa propension à nier la réalité est « un mécanisme de défense psychologique ». « Il refuse de reconnaître qu’il a détruit l’économie nationale à cause de sa mauvaise gouvernance au service d’un capitalisme de connivence. Il trouve plus commode de dire que la crise a été orchestrée par une “cabale secrète”, qu’il décrit comme “le lobby des taux d’intérêts”. Cette chimère est conforme à la vue complotiste du monde à laquelle il a adhéré pendant sa jeunesse au sein du mouvement islamiste. »

Théorie du complot

Militant de l’islam politique dès l’âge de 21 ans, Recep Tayyip Erdogan a été marqué par deux maîtres à penser, Necmettin Erbakan, le père de la droite islamiste turque, et Necip Fazil Kisakürek, un idéologue islamoconservateur. Comme lui, des générations de conservateurs pieux et de nationalistes ont été nourries de leurs écrits anti-occidentaux et antisémites, fondés sur une approche conspirationniste de l’histoire.

Ainsi, dans ses Mémoires, Necmettin Erbakan affirme que les « sionistes » étaient à la manœuvre en 1923 au moment de la signature du traité de Lausanne. Ce sont eux, assure-t-il, qui ont contraint les Turcs à renoncer à leur identité religieuse en contrepartie de la reconnaissance des frontières du pays.

Certes, le Parti de la justice et du développement (AKP, islamoconservateur, au pouvoir), fondé par M. Erdogan et quelques compagnons en 2001, a pris ses distances avec le courant politique représenté par Necmettin Erbakan. Mais ils adhèrent à la théorie du complot.

« Ces idées farfelues, loin d’être marginales, sont devenues monnaie courante », écrit Svante Cornell, directeur de l’Institut de l’Asie centrale et du Caucase à l’American Foreign Policy Council à Washington, dans une étude consacrée aux racines idéologiques de l’islam turc.

5 août 2018

Erdogan annonce à son tour des sanctions contre des ministres américains

Washington et Ankara multiplient les menaces. Le sort d’un pasteur américain en résidence surveillée en Turquie est au cœur des tensions.

L’escalade continue. Après avoir menacé de le faire, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a demandé samedi 4 août le gel en Turquie des avoirs des ministres de la justice et de l’intérieur américains, répliquant à des sanctions similaires prises par Washington en lien avec la détention d’un pasteur américain, Andrew Brunson.

« Jusqu’à hier soir nous sommes restés patients. Aujourd’hui j’en donne l’instruction : nous gèlerons les avoirs en Turquie des ministres de la justice et de l’intérieur américains, s’ils en ont », a déclaré M. Erdogan lors d’un discours télévisé à Ankara. « Nous ne voulons pas de jeux perdant-perdant. Déplacer une dispute politique et judiciaire sur le terrain économique nuit aux deux pays. »

« La Turquie est un Etat de droit », a rappelé le président turc, qui affirme toujours ne pas pouvoir intervenir dans le procès du pasteur américain. « Ceux qui pensent pouvoir faire reculer la Turquie avec un langage menaçant et des sanctions absurdes ne connaissent pas ce pays », a-t-il ajouté.

Relations tendues

La tension est montée d’un cran ces derniers jours entre Washington et Ankara, autour du sort du pasteur Andrew Brunson. Placé en résidence surveillée en Turquie après un an et demi de détention, le religieux, accusé d’activités « terroristes » et d’espionnage, rejette toutes les accusations portées contre lui. Il risque jusqu’à trente-cinq ans d’emprisonnement.

Washington a imposé mercredi soir des sanctions aux ministres turcs de l’intérieur et de la justice, pour leur rôle présumé dans cette affaire.

Les relations entre la Turquie et les Etats-Unis, qui ont les deux plus grandes armées de l’OTAN, sont aussi compliquées par des désaccords sur le dossier syrien et le sort du prédicateur et opposant turc Fethullah Gülen, exilé en Amérique, dont Ankara réclame avec insistance l’extradition pour son implication présumée dans le putsch avorté de juillet 2016. Cette demande est restée pour l’heure lettre morte.

5 août 2018

La Corée du Nord poursuit ses programmes nucléaire et balistique, selon l’ONU

Selon un rapport remis au Conseil de sécurité, le pays continue aussi d’exporter ressources et armements, en violation des interdictions qui lui sont imposées.

La Corée du Nord n’a pas mis fin à son programme nucléaire et a eu recours à des transbordements illégaux de produits pétroliers en mer, de bateau à bateau, pour contourner les sanctions des Nations unies (ONU), selon un rapport d’experts remis au Conseil de sécurité de l’instance internationale. Selon ce rapport, la Corée du Nord a également « continué de défier les résolutions du Conseil de sécurité à travers une hausse massive des transferts illicites de produits pétroliers en mer en 2018 ».

Le panel d’experts de l’ONU a évoqué des violations d’une interdiction d’exportation du charbon, du fer et d’autres marchandises nord-coréennes, notamment de fer et d’acier à la Chine, à l’Inde et d’autres pays, qui lui a rapporté près de 14 millions de dollars d’octobre à mars au régime de Kim Jong-un. Ces violations ont rendu le dernier train de sanctions des Nations unies adopté l’an dernier « sans effet » en bafouant les restrictions imposées par l’ONU, ajoute le texte.

Pyongyang a en outre « tenté de fournir du petit armement et des armes légères ainsi que d’autres équipements militaires » à la Libye, au Yémen et au Soudan. Le rapport identifie un trafiquant d’armes syrien, Hussein Al-Ali, qui a fourni « un éventail d’armes conventionnelles, et dans certains cas des missiles balistiques, à des groupes armés au Yémen et en Libye ». Les armements étaient fabriqués en Corée du Nord, précise le rapport.

Les diplomates nord-coréens ont joué un rôle essentiel dans ce processus, en ouvrant de multiples comptes bancaires à l’étranger. En dépit d’une interdiction des coentreprises avec la Corée du Nord, le rapport dévoile l’existence de plus de 200 de celles-ci, beaucoup avec la Russie.

Le panel d’experts est chargé du suivi de l’application des sanctions adoptées après le sixième test nucléaire et balistique de Pyongyang.

Pas de rencontre entre les émissaires américain et nord-coréen

Présent au forum de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (Asean) à Singapour, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a insisté sur « l’importance de maintenir la pression diplomatique et économique sur la Corée du Nord, afin d’arriver à une dénucléarisation définitive et totalement vérifiée à laquelle la Corée du Nord s’est engagée ». Lors d’une conférence de presse, il a ajouté avoir demandé aux membres de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) d’« appliquer strictement toutes les sanctions, y compris la cessation totale de transferts illégaux de pétrole entre navires » à destination la Corée du Nord.

Le secrétaire d’Etat américain, qui est chargé des négociations pour la mise en œuvre de cet engagement, a déclaré que « le monde est uni vers cet objectif », « je suis optimiste dans notre succès », a-t-il assuré. Mais « nous savons tous que cela prendra du temps », a-t-il ajouté, pour relativiser l’absence de progrès concrets, admettant que « le calendrier final pour la dénucléarisation sera[it] fixé par le président Kim, au moins en partie ».

Le chef de la diplomatie américaine a cependant assuré ne pas avoir rencontré les Nord-Coréens lors des réunions de Singapour, malgré la présence de son homologue, Ri Yong-ho. Lequel a réagi, après le départ du secrétaire d’Etat américain, en déclarant que Washington « donne de la voix pour maintenir les sanctions », ce qui trahit « des mouvements aux Etats-Unis voulant revenir en arrière, loin des intentions de leur dirigeant ». « L’impatience n’aide pas du tout à construire la confiance. Surtout quand on avance des exigences unilatérales », a-t-il ajouté.

« Tant que les Etats-Unis ne montreront pas dans la pratique leur volonté d’éliminer ce qui nous pose problème, il n’y aura aucune possibilité que nous avancions de notre côté », a mis en garde le chef de la diplomatie nord-coréenne.

Pompeo critique la Russie

En l’absence d’un véritable entretien, la délégation américaine a remis au ministre nord-coréen une lettre de Donald Trump destinée à Kim Jong-un, nouvel épisode de la diplomatie épistolaire qui accompagne le rapprochement, depuis le printemps, entre les deux pays ennemis. Le département d’Etat n’a toutefois pas précisé le contenu de la missive, qui est une « réponse à une récente lettre » du dirigeant nord-coréen, se bornant à voir dans ce bref échange un « pas dans la bonne direction ».

M. Pompeo a en outre critiqué la Russie, évoquant des informations selon lesquelles elle continuerait de faire affaire avec des Nord-Coréens et d’offrir du travail aux travailleurs expatriés nord-coréens, source importante de revenus pour le régime de Pyongyang. « Ce serait une violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies » et « toute violation » sera « prise très au sérieux par les Etats-Unis », a-t-il lancé, promettant d’en parler avec Moscou.

Après une escalade des tensions sans précédent en 2017, ponctuée par des tirs de missiles et un essai nucléaire majeur de la part du régime reclus de Pyongyang, ainsi que par des sanctions internationales de plus en plus strictes en retour, l’année 2018 a été marquée par un dégel spectaculaire. Il a abouti au sommet historique le 12 juin, à Singapour, entre le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, et le président des Etats-Unis, Donald Trump.

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