Serge Gainsbourg
Lise Levitsky
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C'est nous les déménageurs de pianos
Des Steinway, des Pleyel et des Gaveau
Du tintement des pourboires économiques
Nous on connaît la musique
Pour ce qui est du reste ça c'est pas nos oignons
Artistes, nous on ne l'est pas pour deux ronds
Quand la musique vous a brisé les reins
Y a pas de charleston qui tient
Pour nous prendre aux tripes
Faut se lever de bonne heure
Dire qu'il y a des types
Qui sur c't'engin d'malheur
Arrivent à faire croire à tous les ballots
Que la vie c'est comme au piano
D'l'amour ils en font tout un cinéma
À les écouter, de vrai, y aurait que ça
Qu'est-ce qui resterait pour les déménageurs
Qu'en ont des tonnes sur le cœur
Il nous resterait qu'à nous noircir sur le zinc
Mais là encore faut se farcir le bastringue
Il se trouve toujours parmi nous un tocard
Pour y glisser ses pourboires
Pour tous les faire taire
Y a vraiment qu'une façon
Les envoyer faire
Un p'tit tour au charbon
Sur le piano massacre d'la réalité
Ils toucheraient du doigt la purée
[Répétition]
Au fond, à quoi qu'ça sert de discuter
Comme l'a dit l'autre " à chacun son métier "
Tirer sur l'pianiste c'est pas not' boulot
Nous on tire sur le piano
Nous on tire sur le piano
Adulé ou détesté, le personnage de Serge Gainsbourg ne laisse personne indifférent. Quinze jours après sa sortie au cinéma, le conte Gainsbourg (vie héroïque), imaginé et mis en scène par le dessinateur Joann Sfar, a réalisé 800 000 entrées. C'est moins que pour Édith Piaf dans La Môme mais mieux que Coluche d'Antoine de Caunes et que Coco avant Chanel avec Audrey Tautou. "Pour un film atypique qui attire les adultes aisés qui mettent plus de temps que les jeunes pour aller au cinéma et qui sont plus sensibles au bouche-à-oreille, c'est un bon score, estime Stéphane Rethore, directeur marketing des studios Universal France. Avec - 45 %, la fréquentation a baissé plus que prévu en seconde semaine d'exploitation mais grâce aux vacances de février qui démarrent aujourd'hui pour la zone 1 (Aix, Reims…), nous allons facilement dépasser le million d'entrées."
Pour la Fnac, pour Universal Music, qui exploite les chansons de Serge Gainsbourg, et pour Dargaud, l'éditeur de Joann Sfar, la sortie de ce «biopic» a fait de Gainsbourg, un des événements culturels de la rentrée 2010.
Selon site Le Figaro - Léna Lutaud
La galerie Hautefeuille est une jeune Galerie (un an environ) qui se spécialise dans les expositions de photographies. C'était la première fois que j'entrais dans cette galerie nichée au coeur du quartier latin, à deux pas de la Place St Michel.
Voir le site de la galerie (en construction) en cliquant ICI
Les photos sont de Pierre Terrasson
Galerie Hautefeuille
3, rue Hautefeuille
75006 - Paris
OUvert du mardi au samedi de 14h à 20h
Serge Gainsbourg entretenait des relations trés fortes avec Paris. C'est l'une des raisons pour laquelle Bertrand Delanoë à demandé à Christophe Girard, adjoint chargé de la culture, de rechercher des sites qui pourraient être baptisés du nom de l'artiste. Cet hommage pourrait avoir lieu en 2011 pour les 20 ans de la disparition de Serge Gainsbourg.
Le 5 bis, rue de Verneuil
Les proches de Gainsbourg, toujours propriétaires du lieu avaient envisagé d'y créer un musée. Le site étant trop 'petit pour accueillir du public, le projet n'a pas abouti.
Parmi les autres endroits chargés de la présence de l'Homme à tête de chou, on peut citer: le Paris de Madame Arthur et des Trois Baudets, le caveau Milord l'Arsouille, situé derrière le Palais Royal, ou encore le Palace...
Le budget
L’événement n’a pu vous échapper. Et pour cause, sur les 14
millions d’euros qu’a coûté le film, 1,2 était réservé au marketing. Une
communication qui a dû être difficile à assumer pour Eric Elmosnino, acteur
principal, plus habitué à la scène qu’aux plateaux de télévision.
Il fallait bien vendre ce méga projet aux 70 rôles, 1200
figurants, à la centaine de costumes…
Anecdote
Philippe Katerine, magistral en Boris Vian, a failli ne
jamais se relever de l'une des scènes où il se couche sur le bitume en attendant
un taxi. Il avait bu trop de whisky ce soir-là. Il faut dire que pour tourner
ces scènes à rallonge, la nuit, dans le froid, il avait besoin d'un petit
remontant.
BD
Joann Sfar a entièrement storyboardé le film. Il est quand
même auteur de BD, et surtout dessinateur de talent. Au départ, il pensait que
la famille Gainsbourg n’accepterait jamais qu’un film soit tourné sur Lucien
Ginsburg. Et il avait décidé de se rabattre, «au pire», sur un projet de BD.
Charlotte
La fille chérie de Serge Gainsbourg a travaillé six mois
auprès de Joann Sfar. Il tenait absolument à ce qu’elle joue le rôle de son
père. Elle a finalement renoncé. Sa mère, Jane Birkin, était contre le projet
du film, car elle ne voulait pas voir des personnages qui ont existé.
Vrai du faux
La scène où Serge Gainsbourg, ivre, joue un soir avec
Charlotte et Kate a été imaginée. Notamment, lorsque Serge appuie sur la
gâchette…
Premier jour
La première journée de tournage a mis Eric Elmosnino très
mal à l’aise, parce qu’il devait entrer directement dans la peau de Gainsbarre.
La scène se déroule à l’hôpital, et Serge Gainsbourg convoque la presse suite à
un infarctus du myocarde. Il fume et a devant lui un cendrier rempli de mégots
de Gitanes. Provoque la presse, et la société.
Il s’en fout, Elmosnino
Lors de la première rencontre entre Sfar, son acteur
principal avoue que, non seulement, il ne connaît pas vraiment Gainsbourg –oui,
c’est possible- et en plus, il «s’en fout un peu»… Sa sœur, en revanche, lui
avait toujours dit qu’il jouerait un jour l’homme à la tête de chou. Au final,
il a eu bien du mal à se défaire de ce personnage qui va longtemps lui coller à
la peau.
«Bombe atomique»
Laetitia Casta a eu besoin de dix minutes pour convaincre
l’équipe du film qu’elle était faite pour incarner Bardot. Pour Sfar, c’était
du tout cuit, mais il a quand même tenu à lui faire passer des essais. Plus
tard, elle infligera au réalisateur quelques crises, car elle tient absolument
à imposer sa vision d’une Bardot amoureuse: «Oh Mon Amour»…
Le chien de Jane
Pour faire plaisir à son Serge, Jane lui offre un chien.
Sfar imagine un Serge Gainsbourg endormi nu, tenant dans ses bras, telle une
peluche, son petit chien. «Je ne vous raconte pas le tournage… Quand le chien
s’énervait entre les prises… J’ai découvert des choses que je ne soupçonnais
pas!» confie Elmosnino, un brin moqueur, lors de l’interview livrée à Gala.
La gueule
Surprise dès le début du film, Sfar a eu l'idée surréaliste
de mettre en scène un Gainsbourg hanté. Son fantôme, à la fois muse et ennemi,
est interprété par Doug Jones qui porte un masque avec un grand nez et de
grandes oreilles.
Il ne voyait rien sous ce masque encombrant. Il a pourtant dû s’entraîner pour que les roulements de ses yeux correspondent aux répliques. Il a aussi parfois donné des coups aux acteurs, ne maîtrisant pas trop son accoutrement, et ce deuxième corps démesuré.