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Jours tranquilles à Paris
30 décembre 2017

Serge Gainsbourg

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1 décembre 2017

Serge Gainsbourg

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23 juillet 2017

Porno tous azimuts

Par Frédéric Joignot

Les « porn studies » s’interrogent sur l’expansion  de l’accès à la pornographie : autre forme de socialisation sexuelle ou nouvelles normes violentes ?

En 2012, le site Web YouPorn reconnaissait 100 millions de pages vues par jour, celui de XVideos en affiche 4,46 milliards par mois – et cela, sans tenir compte des visites depuis les portables. En janvier, dans son documentaire Pornocratie, les nouvelles multinationales du sexe, la réalisatrice Ovidie évoquait « 100 milliards de pages vues par an ».

La pornographie, « la pornoculture », comme l’appelle le sociologue de l’imaginaire Vincenzo Susca, est devenue omniprésente et populaire. En un mot : incontournable.

Le terme de « pornographie » dérive du grec pornographia, associant pornê (prostituée) et graphein (écrire, et plus largement décrire, représenter). Dans son essai Le Sexe et l’effroi, (Gallimard, 1994), l’écrivain Pascal Quignard explique que ce mot ­désignait la peinture d’une prostituée en action par un pornographos, un peintre – Parrhasios d’Ephèse, d’après Pline l’Ancien, fut le plus connu d’entre eux.

« Un ­objet d’étude légitime »

Mais, si on appréciait cette pornographia sur les fresques des maisons de quelques riches Grecs, celle d’aujourd’hui n’a plus le même sens : elle s’est « démocratisée » dans des proportions colossales.

Et plus encore depuis les années 1980, avec l’arrivée des cassettes vidéo et du magnétoscope. Voilà pourquoi la pornographie, comme le rappelle Emilie Landais, doctorante en sciences humaines sur ce thème, « tend progressivement à s’extirper des griffes du jugement ou de l’opinion pour devenir un ­objet d’étude légitime : les “porn studies” ».

C’est en Californie, à l’université Berkeley, que ces premières études ont apparu. Elles ont été inaugurées par Linda Williams, professeure de rhétorique et de cinéma. En 1989, cette admiratrice des études sur la sexualité de Michel Foucault publie Hard Core : pouvoir, plaisir et  « la frénésie du visible » (University of California Press, édition augmentée, 1999, non traduit).

Elle y analyse les règles cinématographiques du genre hard, retrace son histoire et montre comment il participe « au discours contemporain sur la sexualité ». Les années suivantes, avec ses étudiants, elle continue de ­défricher l’univers en expansion du X d’un point de vue critique, historique, esthétique, sociologique, s’intéressant au porno mainstream, gay, sadomasochiste, interracial.

Une approche transdisciplinaire

En 2004, Linda Williams dirige la publication de l’ouvrage collectif Porn Studies (Duke University Press, non traduit). Quinze auteurs y participent : les uns étudient comment la tradition de la pin-up a influencé le X et le succès des mangas explicites pour jeunes femmes au Japon. D’autres questionnent les clichés de la sexualisation selon les origines ethniques et décortiquent l’hypocrisie du rapport du procureur Kenneth Starr sur l’affaire Bill Clinton-Monica Lewinsky [l’ex-stagiaire de la Maison Blanche à l’origine de la procédure en destitution du président démocrate de 1998].

Pour ces chercheurs, l’enjeu est d’inscrire les porn studies au sein des cultural studies anglo-saxonnes, qui développent une approche transdisciplinaire pour étudier des objets culturels mal vus par la recherche universitaire : la télévision, les médias, les arts dits mineurs, la culture populaire, l’érotisme grand public. En lançant ces recherches, les porn studies se positionnent en dehors de ce qu’on a appelé la porn war (ou sex war) qui déchire alors les féministes américaines.

D’un côté, les opposantes résolues à la pornographie, qui réclament son interdiction : la juriste Catharine MacKinnon ou l’essayiste Andrea Dworkin, pour qui cette représentation de la sexualité doit être considérée comme une forme de « discours de haine », d’« insulte » envers les femmes au même titre que les insultes racistes – elles sont blessantes, constituent des formes d’« acte », suivi d’effets.

Pour ­elles, la maltraitance des actrices et l’escalade dans la brutalité sur les plateaux de tournage révèlent la vérité intrinsèquement dégradante du porno.

Face à elles, les féministes « pro-sexe » ou « sex-positives », comme la performeuse Annie Sprinkle, la philosophe Judith Butler ou l’anthropologue Gayle Rubin, dénoncent le puritanisme des opposantes à la pornographie.

Pour Sprinkle, la réponse au porno machiste n’est pas « plus de porno du tout, mais un meilleur porno ». Selon Butler, il nous faut vivre dans une société « respirable », où les minorités sexuelles doivent pouvoir s’exprimer, dans le X y compris. D’après Rubin, les féministes antiporno confondent à dessein les scènes sadomasos avec des viols, alors qu’il s’agit d’actes consentis.

Réaction de « panique morale »

C’est dans ce contexte que s’inscrivent les chercheurs des porn studies, pour qui la problématique n’est plus d’être pour ou contre le porno. « Ils nous invitent à penser au-delà de cette dichotomie », soulignent les sociologues Mathieu Trachman et Florian Vörös dans leur étude « Pornographie », parue dans l’Encyclopédie critique du genre (La Découverte, 2016).

Car la pornographie ne se contente pas d’inspirer les arts ­visuels – cinéma, pop art, photographie, publicité ; elle influence aussi nos comportements, et suggestionne notre imaginaire. Il s’agit de l’étudier avec le plus grand sérieux, de façon transdisciplinaire, pour en comprendre l’impact en profondeur sur nos sociétés.

En 2016, une étude de l’éditeur d’antivirus Bitdefender, menée aux Etats-Unis et dans six pays européens, révélait que 22 % des mineurs fréquentant des sites X ont moins de 10 ans, 36 % entre 10 à 14 ans, 42 % entre 15 à 18 ans. Autrement dit : les digital natives sont nourris de porno. Beaucoup de parents, de politiques, d’associations s’en alarment.

En 2012, la sénatrice (Union des démocrates et indépendants) de Paris Chantal Jouanno a publié un rapport étayé s’inquiétant de « l’hypersexualisation » des filles de 8 à 12 ans. « Nous n’avions pas conscience que les codes de la pornographie ont envahi notre quotidien », écrit-elle.

On comprend alors pourquoi des porn studies neutres, désengagées, sérieuses deviennent si importantes : il faut éviter les réactions irrationnelles devant une telle inflation d’images sexuelles, sans en nier l’influence quotidienne normative. Des chercheurs tels le philosophe Ruwen Ogien ou le sociologue Michel Bozon se demandent, par exemple, si Chantal Jouanno ne cède pas à une réaction de « panique morale », face à des comportements de jeunes gens dont elle ne comprend plus les codes.

Mais, de son côté, Ovidie constate, dans son film-enquête A quoi rêvent les jeunes filles ? (2014) que le cinéma X ­induit chez beaucoup d’adolescentes des normes de performance angoissantes, des obligations sexuelles mal assumées, des injonctions corporelles contraignantes (sexe rasé, seins refaits, etc.). Il était donc grand temps que les porn studies nous aident à réfléchir à cette nouveauté absolue : un monde baigné de pornographie.

12 juillet 2017

Serge Gainsbourg - rue de Verneuil - Street Art

verneuil

9 juillet 2017

Meurtre à l'extincteur

unnamed (8)

Pour éteindre le feu au cul de Marilou

Un soir n'en pouvant plus de jalousie

J'ai couru au couloir de l'hôtel décrocher de son clou

L'extincteur d'incendie

Brandissant le cylindre

D'acier je frappe paf et Marilou se met à geindre

 

De son crâne fendu s'échappe un sang vermeil

Identique au rouge sanglant de l'appareil

Elle a sur le lino

Un dernier soubresaut

Une ultime secousse

J'appuie sur la manette

Le corps de Marilou disparaît sous la mousse.

 

Serge Gainsbourg

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10 juin 2017

Histoire de Melody Nelson

melody nelson

5 mai 2017

Gainsbourg film perso super 8

16 avril 2017

GAINSBOURG EN “TRAV’ HAUT DE GAMME”, RACONTÉ PAR WILLIAM KLEIN

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1984. Cette photo a été prise par William Klein, à la demande de Serge Gainsbourg, pour illustrer la pochette de son album “Love on the Beat”. © William Klein / Polka Galerie.

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Pour la pochette de l’album “Love on the Beat”, Serge Gainsbourg décide de se transformer en femme fatale. L’auteur de cette photo: William Klein. Le photographe raconte son amitié avec le chanteur, disparu il y a vingt-cinq ans. Serge Gainsbourg, Paris,

“Voyez ce cigarillo, avec cette cendre étonnamment longue. C’était son idée, sa façon de donner un équilibre à la photo. Serge Gainsbourg était quelqu’un qui avait un œil, un vrai sens graphique, une sensibilité aux traits, au dessin, héritée de ses années de peinture. Mais il avait aussi le talent d’un publicitaire. Souvenez-vous du slogan de son spectacle au Casino de Paris: ‘140 francs devant, 110 francs derrière’. C’était lui tout craché, exceptionnel!

Pour cette image, dès le départ, il savait exactement ce qu’il voulait. Il adorait façonner son image. Pendant des semaines, il avait cherché à me joindre alors que je tournais un film en Italie. En pleine nuit, on finit par réussir à se parler au téléphone et il me dit: ‘Je suis en perte de vitesse, il faut qu’on organise mon come-back.’ Première nouvelle! Je ne savais pas que Gainsbourg avait besoin d’un come-back! Il préparait alors son seizième album studio, ‘Love on the Beat’, et voulait se déguiser, se travestir.

Alors je lui demande: ‘En fait, tu veux ressembler à une vieille pute décatie?’ Et il me répond: ‘Non, Bill. Je veux être belle. D’ailleurs, j’ai de beaux yeux et un visage fin. Mes oreilles sont certes un peu décollées… mais j’ai quand même une belle bouche!’

Bon, autant vous dire qu’il y avait du travail. Vous vous souvenez de ce à quoi il ressemblait dans ces années-là? On s’est donné rendez-vous à Paris. Il est arrivé dans mon studio avec sa maquilleuse, les lèvres rouges, de faux ongles… On s’est mis à travailler en noir et blanc, en s’inspirant d’une photo de mode assez similaire, avec un mannequin à la cigarette, que j’avais réalisée pour le magazine ‘Vogue’. Je l’ai prévenu qu’on allait devoir retoucher à mort! Mais il était emballé. Il voulait être un trav’ haut de gamme.

Nous nous étions rencontrés sur le tournage de ‘Mr. Freedom’ en 1967. Je lui avais demandé de composer la musique et en voyant les rushs il m’avait dit vouloir absolument jouer dans le film. J’ai donc créé le personnage de M. Drugstore pour lui. Nous nous sommes liés d’amitié ensuite.

Nous avions beaucoup de points communs: tous deux nés en 1928, tous deux fils d’émigrés juifs d’Europe de l’Est (moi de Hongrie, lui de Russie), avec le même genre d’humeur et d’humour… J’adorais sa façon d’être à l’écart des choses, des médias de masse. J’avais d’ailleurs imaginé un film dont il aurait été la star, mais il est mort avant que nous puissions le réaliser. Cela s’appelait ‘Le retour du pétomane’, l’histoire d’un garçon de café plutôt moche et décati qui s’avérait être un pétomane de génie et que tout le monde allait se mettre à aduler… J’imaginais ce scénario comme une sorte de satire du vedettariat.

C’était aussi une charge contre Yves Montand qui, à l’époque, roucoulait beaucoup à la télévision et passait son temps à parler de politique. Tout le monde le prenait au sérieux. Je voulais que Gainsbourg le pétomane devienne en quelque sorte l’anti-Montand, donnant aussi son avis sur tout. En bref, un pétomane politique en contrepoint de l’animal politique qu’était Montand. L’idée lui plaisait beaucoup!

Je trouve que cette prise de vue pour ‘Love on the Beat’ illustre parfaitement son goût pour la provoc’. C’était son personnage, c’était un jeu. Il était très préoccupé par son allure et c’était un grand timide. J’aime cette photo parce qu’elle nous montre un troisième Serge, ni Gainsbourg, ni Gainsbarre… J’ai toujours trouvé, dans sa façon d’être devant les caméras, devant les appareils photo, dans sa manière de se déplacer pour faire vivre son corps devant le public, qu’il y avait là une sorte de tristesse, une douleur très photographique. Ça me bottait! Et son fameux come-back, ça a marché à fond! ‘Love on the Beat’ a été un formidable succès commercial et public. Pour ma part, je l’admirais.”

8 avril 2017

Gainsbourg ou Gainsbarre ?

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3 avril 2017

En mémoire de Gainsbourg

Paris, hier. Lulu et Bambou ont lancé l’association Serge Gainsbourg.

Serge Gainsbourg aurait eu 89 ans hier. Sa dernière compagne, Bambou, leur fils Lulu et quelques amis, dont Anna Karina et Hugues Aufray, lui ont rendu hommage, hier, dans un cabaret parisien à un jet de Gitane du 5 bis, rue de Verneuil, l’hôtel particulier où il vécut jusqu’à sa disparition en 1991. Jane Birkin, qui fait une grande tournée symphonique avec les chansons de Serge, est passée dans l’après-midi mais ne s’est pas attardée.

La journée était organisée par la toute nouvelle association Serge Gainsbourg, dont Lulu est le parrain et Charlotte Gainsbourg la marraine. Elle a été créée par une poignée de passionnés autour de Jean-Pierre Prioul, qui fut le dernier majordome de Gainsbourg, et Patrick Blais, un collectionneur niortais. « L’association a pour vocation d’honorer la mémoire de l’artiste, de faire rayonner son œuvre à travers le monde et de préserver son illustre domicile parisien, explique le vice-président Loïc Picaud, journaliste qui a coécrit une intégrale Gainsbourg en 2011. Une page Facebook puis un site Internet donneront de plus amples informations sur nos activités et les multiples événements liés à Serge Gainsbourg. »

Lulu s’est félicité de la naissance d’une association qui permette de « garder l’image de l’homme et de l’artiste ». Dans un message vidéo, Charlotte lui a souhaité, émue, « longue vie ». E.B. et Y.F.

https://www.pscp.tv/w/a6_pVDU5MTI2MXwxWmtKekVtVnJsZUd2DPKE6j231yNDqQLa3G-IIE4C8mWHIrPCrsm5lsVrk-M=

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