Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
6 juillet 2017

Fête Nationale - bientôt

IMG_0587

Publicité
5 juillet 2017

Une Nuit blanche contre des temps obscurs

Prévu le 7 octobre, le cru 2017 veut faire de l’art un outil contre le repli identitaire.

Par  Philippe Baverel

Elle aura lieu le samedi 7 octobre. Mais cette année, Nuit blanche sera très rive droite. Ainsi en a décidé l’historienne de l’art, Charlotte Laubard, directrice artistique de l’édition 2017.

Organisée depuis 2002 chaque premier week-end d’octobre par la Ville, qui consacre 1,6 M€ à l’événement (sans compter l’apport du mécénat, de l’ordre d’1 M€), Nuit blanche attire près d’un million de personnes chaque automne. Populaire et festive, cette manifestation gratuite est conçue comme une invitation à découvrir l’art contemporain dans la rue, sur les places ou dans des monuments.

Le quartier de la Chapelle à l’honneur

Autour de la thématique « Faire œuvre commune », Charlotte Laubard, responsable du département des arts visuels à la Haute école d’art et de design de Genève, entend « célébrer le collectif en ces temps de repli sur soi et de crispation identitaire, qu’il s’agisse de collaborations entre artistes ou avec des citoyens, de groupes de recherches transdisciplinaires ou d’initiatives citoyennes ».

Le 7 octobre, les noctambules auront le choix entre deux parcours. Le premier au cœur de Paris, partira du parc des rives de Seine (ex-voie Georges-Pompidou). Sur ces berges, il ira de l’Hôtel de Ville au Pont Neuf. Et rayonnera jusqu’aux Halles et la place de la République. A l’initiative du collectif berlinois Invisible Playground, « les berges seront inondées de lettres qui se composeront en phrases au fil de l’eau », annonce Charlotte Laubard. Sous la canopée des Halles, en collaboration avec la maison des pratiques artistiques amateurs, le conservatoire Mozart et le centre de hip-hop La Place, le chorégraphe Olivier Dubois a carte blanche pour mettre en scène 300 danseurs amateurs (un appel à participation sera bientôt lancé par la Ville). Epicentre du deuxième parcours, le quartier de la Chapelle (avec le 104, la halle Pajol, le jardin d’Eole, des friches SNCF…) accueillera les créations sonores et visuelles des collectifs Mu et La Horde. Quant à savoir pourquoi elle a choisi « le carrefour migratoire de la Chapelle », Charlotte Laubard n’en fait pas mystère : « Je préfère montrer les quartiers populaires, plutôt que le Paris carte postale.» Une décision assumée par Bruno Julliard, premier adjoint chargé de la culture : « Installer l’art dans ces quartiers est un moyen de compréhension de l’autre. »

4 juillet 2017

Le Voyage à Nantes - #LVAN

lvan1

lvan2

LVAN (2)

LVAN (3)

3 juillet 2017

Arles 2017 : Kate Barry, photographe méconnue, images délicates

La photographe britannique Kate Barry, fille de Jane Birkin, disparue prématurément en décembre 2013 à l’âge de 46 ans, laisse derrière elle une œuvre photographique remarquable et pourtant méconnue du grand public. Au-delà des portraits de stars et de mode qui ont constitué le cœur de sa carrière professionnelle et ont participé à sa reconnaissance, elle a mené dans la plus grande discrétion un travail photographique personnel tout en délicatesse et en fragilité, composé essentiellement de paysages, qu’elle savait contempler, dans le silence et la solitude, en retrait. « Ne plus me rapprocher des visages », avait expliqué Kate Barry. « J’avais l’impression d’usurper l’émotion de l’autre, que je n’étais pas à ma place. J’avais envie de faire tout le contraire pour voir ce qui restait de moi. Duo du portrait. Voir où j’existais sans les autres. Des endroits de désertion, des endroits de mémoire. Comme quand tu es petit et que tu t’allonges – un abandon –, plus de paroles, mais des endroits. Je n’arrive pas à croire que les objets ne retiennent rien. J’aime le dialogue entre objets et structures. » De cette pratique, ont été conservés des tirages réalisés sous son contrôle, des planches contacts découpées, des travaux en couleur minimalistes. Diane Dufour et Fannie Escoulen, du Bal à Paris, nous font découvrir à Arles cet aspect insondable du travail de Kate Barry, dans une exposition et un livre associé publié chez Xavier Barral. Aussi, se sont glissés quelques textes, mots, correspondances, ainsi que des morceaux de films réalisés lors d’un voyage à Savannah en 2007 avec Jean Rolin sur les traces d’une auteure qu’elle admirait, Flannery O’Connor. Autant d’indices permettant aujourd’hui de remonter le fil d’une œuvre inachevée. Dans le livre est inscrit l’un des plus beaux messages de Kate Barry, que l’on peut aujourd’hui associer à ces images attentives : « Ce ne sont pas des murs, mais une façade. Pas comme la peau. La façade emporte une trace – je n’en sais rien –, c’est instinctif. Je suis attirée vers un point commun dans tous ces éléments : de grands témoins massifs, des constructions qui se tiennent plus ou moins droites, des silos à bords ronds. Mais je ne pense pas à tout ça quand je fais des trucs – à rien du tout. Dans l’instant, tu fais le vide. Honnêtement, les photos ne prétendent à rien. Je ne suis pas nostalgique. Elles sont comme de grands arbres, mais sans vie, sans printemps. Ça vit autrement, les pierres. »

Kate Barry

Festival des Rencontres de la Photographie d’Arles 2017

Du 3 juillet au 24 septembre 2017

Arles, France

www.rencontres-arles.com

barry1

barry2

barry3

barry4

barry5

barry6

barry7

barry8

barry9

barry10

29 juin 2017

Marina Abramovic

Cette artiste laisse le public lui faire ce qu’il veut pendant 6 heures. Ce qu’un spectateur fait à la fin est complètement fou.

L'artiste-performeuse serbe Marina Abramović réalise en 1974 une performance risquée. Elle se livre entièrement au public pendant six heures. Le principe de cette performance intitulée "Rhythm o" est très simple, mais elle finira de manière bouleversante. 

Dans le studio napolitain Morra, l'artiste se tient debout, figée, dans une pièce. Dans cette même pièce se trouvent 72 objets placés sur une table. Une affiche donne la "consigne" suivante :

"Sur la table il y a 72 objets avec lesquels vous pouvez me faire ce que vous voulez.

Performance.

Je suis un objet.

Je prends la responsabilité de tout ce qui se passera dans ce laps de temps.

Durée : 6 heures (20h - 2h)"

Les objets sont répartis en deux catégories. L'une est composée des "objets de plaisir", l'autre des "objets de destruction". Les objets de plaisir sont complètement inoffensifs, il y a des plumes, des fleurs, des raisins, du parfum, du vin, du pain. Parmi les objets de destruction se trouvent, entre autres, un couteau, des ciseaux, une barre de fer, des lames de rasoir et un pistolet avec une cartouche.

Peu de choses se passent pendant les premières heures. Ce sont surtout des photographes qui l'approchent. Puis, des personnes du public commencent peu à peu à la bousculer, l'embrasser, lui font lever les bras en l'air ou bien lui offrent des fleurs. Mais c'est seulement le calme avant la tempête.

À partir de la troisième heure, les "objets de destruction" sont utilisés. Certains se mettent à la déplacer, l'attachent à une table et enfoncent un couteau entre ses jambes.

On déchire ses vêtements avec des lames de rasoirs et un homme la coupe au niveau du cou avant de boire son sang. Certains l'agressent sexuellement. Mais la torture n'est pas terminée, elle va d'ailleurs s'intensifier.

"Pendant la troisième heure, on a déchiré ses vêtements avec des lames de rasoir. Pendant la quatrième heure, on a commencé à la couper avec. Elle a été agressée sexuellement", raconte le critique d'art américain Thomas McEvilley, qui a assisté à la performance.

Marina Abramović se souvient des deux dernières heures : "Je me suis sentie violée, ils ont arraché mes vêtements, ils m'ont enfoncé des épines de rose dans le ventre, ont pointé un pistolet sur ma tête."

Étonnamment, une fois les six heures écoulées, le "public" ne peut plus la regarder en face. Elle est redevenue un être humain à leurs yeux.

Précisons néanmoins qu'il y a eu différentes réactions lors de la performance. Il y avait en effet un "groupe agresseur" et un "groupe protecteur". Après que quelqu'un lui ont pointé le pistolet sur la tête, une bagarre a eu lieu entre les deux groupes. On peut dire que cette performance a secoué tout le monde.

Dans cette vidéo (en anglais) vous pouvez voir Marina Abramović raconter son expérience :

"Ce travail révèle ce qu'il y a de plus horrible chez les gens. Cela montre à quelle vitesse quelqu'un peut se décider à te blesser lorsqu'il y est autorisé. Cela montre à quel point il est facile de déshumaniser quelqu'un qui ne se défend pas. Cela montre que la majorité des gens 'normaux' peuvent devenir très violents en public si on leur en donne la possibilité." C'est ce que dit l'artiste avec ses propres mots. Et malheureusement, elle a bien raison.

https://www.youtube.com/watch?v=xTBkbseXfOQ

Voir mes précédents billets sur Marina Abramovic

marina1

marina2

marina3

marina4

marina5

marina6

marina7

 

Publicité
27 juin 2017

François Pinault dévoile in situ la «Collection Pinault-Paris»

Branle-bas de combat, ce lundi 26 juin à 11 heures du matin, à la Bourse de Commerce avec son entrée monumentale qui donne sur la rue du Louvre. François Pinault dévoile in situ le projet de réhabilitation de ce bâtiment du patrimoine parisien qui «embrasse quatre siècles de prouesses architecturales et techniques» - de la première colonne isolée de Paris, construite au XVIe siècle, à la première coupole en fonte et fer de grande portée du début du XIXe siècle - dans lequel s'installera, fin 2018, le nouveau musée de la «Collection Pinault -Paris», son nom de travail et, peut-être, son nom de baptême.

C'est l'acte II de ce nouveau chapitre parisien qui mise sur le renouveau du quartier des Halles et la carte culturelle. Ce faisant, François Pinault se place au cœur stratégique du vieux Paris, à portée des touristes et des passants, à quelques pas du Louvre et de la merveilleuse église de Saint-Germain l'Auxerrois, à courte distance du Centre Pompidou qui fête ses 40 ans et du Musée d'Orsay, comme des flots de passagers de ce carrefour vital du métro et du RER pour toute l'Île-de-France et sa jeunesse.

L'acte I remonte déjà à avril 2016 à l'Hôtel de Ville.

Le nouveau musée parisien de la Collection Pinault.

Les acteurs sont les mêmes, en ce lundi matin d'été.

● François Pinault, à peine sorti du triomphe public et commercial de sa double exposition Damien Hirst au Palazzo Grassi et à la Pointe de la Douane à Venise; le collectionneur et homme d'affaires breton est déjà pressé de lancer son projet parisien et de confier à 400 ouvriers dès la mi-juillet les travaux «fast and furious» qui seront conduits tambour battant.

● La Maire de Paris, Anne Hidalgo, décidément très engagée auprès des grands mécènes et entrepreneurs français, après les feux verts accordés à La Samaritaine et au Musée des Arts et Traditions Populaires, les deux derniers projets chers à Bernard Arnault.

● Jean-Jacques Aillagon, le conseiller de François Pinault, qui apporte sa légitimité culturelle d'ex-Président du Centre Pompidou et d'ex-Ministre de la Culture à cette vaste entreprise privée qui se veut muséale.

● Tadao Ando, l'architecte japonais né à Osaka en 1941, qui a pris d'assaut les versants de sa périlleuse ville de Kobe par l'escalade audacieuse de ses constructions antisismiques et qui a transformé l'île de Naoshima en paradis de l'art contemporain ( de Walter de Maria à Monet, de Yayoi Kusama à James Turrell).

● Martin Béthenod, directeur général délégué de «Collection Pinault—Paris» qui fait déjà depuis des mois mille allers et retours entre Venise et Paris pour garantir une unité de ton et une logique contemporaine dans cette petite constellation européenne.

● Et enfin les jeunes Lucie Niney et Thibault Marca, NeM Architectes, pour le réaménagement du bâtiment en musée.

«Le 27 avril dernier, j'annonçais avec Anne Hidalgo ma décision d'ouvrir un nouveau site de présentation de ma collection, à Paris, dans le magnifique édifice de la Bourse de Commerce. Bâtiment emblématique par son histoire qui remonte au XVIe siècle, par son architecture remarquable et par son emplacement unique, au cœur même de Paris, il nécessitait cependant une restauration complète et une transformation d'ampleur pour être adapté à la fonction de musée d'art contemporain. Face à un tel défi, le choix de Tadao Ando s'est imposé comme une évidence», souligne aussitôt François Pinault.

Et de résumer son projet: «L'extérieur du bâtiment et ses éléments classés — façades intérieures, verrières, peintures — seront restaurés dans le respect strict de leur état historique. L'intérieur sera entièrement repensé avec la création d'un élément architectural central, de forme circulaire, qui abrite un espace d'exposition ouvert sous la coupole et qui rythme la circulation depuis un auditorium, au sous-sol, jusqu'aux galeries d'expositions sur les trois niveaux de l'édifice».

«Atmosphère anxiogène»

Est-ce bien nécessaire, un lieu de plus? «Au cours des dernières décennies, la géographie parisienne de l'art contemporain n'a cessé de s'enrichir. On est loin de l'époque — antérieure à l'ouverture du Centre Pompidou, il y a quarante ans — où, à part quelques galeries, rares étaient les lieux ouverts au public qui s'engageaient dans la prospection de la création du temps présent. Aujourd'hui, Paris offre un remarquable panorama de la création contemporaine», analyse Jean-Jacques Aillagon. Outre le Centre Pompidou et le Musée d'Art moderne de la Ville de Paris, ces modernes de plus en plus tournés vers l'art contemporain, ce diplomate cite le Palais de Tokyo, la Galerie du Jeu de Paume, Le Plateau, mais reste plus sélectif sur les fondations privées et n'évoque que «l'ouverture de la Fondation Cartier, en 1984, qui a joué un rôle majeur». La Fondation Vuitton, inaugurée en octobre 2014, a pourtant changé la donne de l'art contemporain et allongé le circuit déjà dense des visites dans la capitale jusqu'au jardin d'Acclimatation.

L'escalier contourne le cylindre de béton et donne accès aux galeries circulaires.

Les projets, surtout quand ils sont ambitieux, sont-ils toniques pour la culture, comme pour la société? «L'Europe connaît actuellement de lourds bouleversements. Dans une atmosphère anxiogène, provoquée par des attentats réitérés ou par le Brexit, les États comme les individus semblent tâtonner pour retrouver leur identité. Défiant ces circonstances, François Pinault a décidé de lancer son nouveau musée à Paris, à la Bourse de Commerce. Ce projet, porteur d'espoir, fait écho au rayonnement de la France dans le domaine de la culture et de l'art dont les Français peuvent être fiers», répond Tadao Ando. Faute d'avoir pu réaliser son projet paquebot de l'Île Seguin, il s'est de plus en plus exprimé à Venise en réhabilitant successivement le Palazzo Grassi et la vaste Pointe de la Douane, puis en incrustant le Teatrino au volume futuriste dans le paysage si dense et si beau de la Cité des Doges.

«Pour répondre à l'objectif, qui était de transformer l'ancienne douane en musée, j'ai proposé une architecture qui instaure un dialogue entre l'ancien et le nouveau. Un cube encastré au cœur du bâtiment en est le symbole, et fait office de galerie principale, de «cour centrale». L'édifice de la Bourse de Commerce est, lui aussi, un monument historique remarquable. En hommage à la mémoire de la ville gravée dans ses murs, j'ai créé un nouvel espace qui s'emboîte à l'intérieur de celui existant, pour revitaliser l'ensemble du volume qui sera dédié à l'art contemporain. Le thème est, là encore, l'architecture comme trait d'union entre le passé, le présent et le futur», explique l'architecte star. Il est étroitement associé au monde de l'art contemporain, à ses codes et à ses désirs les plus fastueux. En témoignent le site de 70.000 m2 du Hansol Museum en Corée du Sud et, notamment, ses espaces conçus comme des bories en pierre sèche pour accueillir les œuvres célestes, toutes de lumière, de l'Américain James Turrell.

Escalier enroulé dans le vide

Un cube de béton à Venise, un cylindre de béton à Paris. «La Bourse de Commerce dispose d'un plan circulaire et se distingue par une rotonde emblématique. Un cylindre en béton, de neuf mètres de haut et trente mètres de diamètre, y sera inséré afin de réorganiser les volumes. Ce geste donnera naissance à un espace d'exposition principal sous la coupole, doté d'une force centripète menant à un auditorium et à un foyer aménagés en sous-sol. Le cylindre contribue à créer une sorte de galerie-couloir entre son mur extérieur et le mur intérieur de la façade dessinée par Blondel. Ce nouvel espace, où s'insèrent les escaliers, desservira aussi bien les deux niveaux de salles d'exposition qui encerclent la rotonde que l'auditorium situé au sous-sol», promet Tadao Ando, très à l'aise dans cet exercice. Il a composé un paysage de landes et de béton pour accéder au Lee Ufan Museum à Naoshima ou camouflé le large parking du public de Château La Coste sous un restaurant paisible comme un temple.

Concrètement, cet énorme cylindre en béton s'ouvrira directement sur l'espace de la coupole, sa double galerie de fenêtres, ses immenses peintures d'histoire et sa haute verrière qui donne sur le ciel de Paris. Un escalier s'enroulera autour de lui pour accéder aux étages, au promenoir et à leurs galeries circulaires dans un geste très minimal qui rappelle son musée de la mémoire à Kobe. Au rez-de-chaussée, s'organiseront des espaces d'exposition latéraux qui permettront de diversifier ou d'affiner le propos général d'un accrochage. Les céramiques du sol font partie du patrimoine de la Bourse de Commerce: elles seront restaurées et réinstallées.

Une fois au cœur de ce cylindre, le visiteur pourra jouir du premier plan des sculptures et des œuvres qui y seront exposées (les maquettes montrent des puits de verre cristallin de l'Américaine Roni Horn, des géants signés de l'artiste allemand Thomas Schütte ou du sculpteur britannique de Los Angeles, Thomas Houseago) et de toute la hauteur sous la coupole. Après la conférence de presse in situ de ce lundi matin, la maquette de la Bourse de Commerce revue par Tadao Ando ira rejoindre l'exposition sur les Architectures japonaises à Paris, 1867-2017 au Pavillon de l'Arsenal (inauguration le 27 juin, ouverture au public le 28 juin).

Peinture, sculpture et vidéo

«Le projet architectural de la Bourse de Commerce consacre à la programmation et à l'accueil du public le plus d'espace possible, les bureaux, espaces techniques ou de réserves étant réduits au minimum, et presque entièrement localisés à l'extérieur du site. Il propose ainsi environ 3000 m2 d'espaces d'expositions, aux surfaces variées (modules de 100 à 600 m2), utilisables de manière autonome ou combinée pour pouvoir, le cas échéant, accueillir des projets nécessitant un déploiement de grande ampleur. Les volumes allant de l'intime au monumental, sont pensés pour accueillir le plus justement possible des œuvres de techniques et de formats divers, de la photographie aux grandes installations en passant par la peinture, la sculpture ou la vidéo», explique Martin Béthenod qui a étudié la logique des flux sur les trois sites vénitiens de la Collection Pinault pour réussir au mieux ce «changement d'échelle». Il s'agit, dit-il, de «renforcer son réseau de sites culturels permanents, tout en préservant l'identité de chacune de ses composantes».

«Une nouvelle étape est franchie dans la mise en œuvre de mon projet culturel. Celui-ci vise à partager ma passion pour l'art de mon temps avec le plus grand nombre. Il a vu le jour à Venise, il y a plus de dix ans, avec l'ouverture de Palazzo Grassi puis de la Pointe de la Douane. Ces deux espaces seront en relation constante avec le site parisien. Comme pour Venise, ma démarche relève d'un engagement personnel auquel j'ai souhaité associer les membres de ma famille, mes enfants, et en particulier François-Henri Pinault. Tous m'accompagnent dans cette aventure qui, je l'espère, permettra à Paris de renforcer sa place unique sur la scène artistique internationale», a conclu François Pinault, enfin aux portes de Paris.

15 juin 2017

Festival Cinéma Aborigène Australie

australie

11 juin 2017

VELO TOUR PARIS

http://velotour.fr/paris/

velo5468

velos

velo214

velo218

velo3198

Photos : Noémie

 

3 juin 2017

Avenue Foch tout ce long week-end

3 juin 2017

C’est Paris-campagne pendant trois jours....

D’aujourd’hui à lundi, l’avenue Foch sera piétonnisée et accueillera 10 000 m2 de verdure, des animaux, des œuvres, des débats... L’occasion de mettre en lumière les enjeux écologiques.

Par  Christine Henry

Bordée d’immeubles cossus, la très huppée avenue Foch (XVI e) prend des airs bucoliques. Moutons mérinos, vaches, veaux, alpagas, chèvres, abeilles, vers à soie… La prestigieuse artère noyée sous un épais tapis de fleurs, à l’ombre de l’Arc de Triomphe, accueillera aujourd’hui, et jusqu’à lundi, Biodiversi’Terre, une promenade éphémère de 600 mètres, entre la place de l’Etoile et l’avenue Raymond-Poincaré.

Cette œuvre végétale de 10 000 m 2 est signée Gad Weil, l’artiste de rue qui a créé Nature Capitale sur les Champs-Elysées en 2010 et métamorphosé la place Vendôme en champ de blé en juillet dernier. « Le projet est né lors de la COP 21 d’une rencontre avec Anne Hidalgo, la maire de Paris, et Serge Orru, son conseiller en charge du développement durable, explique Gad Weil. L’idée était de rendre tangible auprès du grand public la question de la biodiversité qui a été nommée citoyenne d’honneur de la Ville de Paris en 2016. » Hasard du calendrier, cette opération intervient après l’annonce de Donald Trump de retirer les Etats-Unis de l’accord de Paris.

huit mois de préparation et près de 350 personnes mobilisées

Jardins, potagers, ferme pédagogique, labyrinthe de balles de papier, reconstitution d’une agora pour débattre de la biodiversité, champ de lin, reconstitution d’une autoroute A1 bordée de champs, entre l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle et Paris… Six tableaux vivants mettent en scène les enjeux écologiques et la responsabilité de l’homme face à son environnement. De part et d’autre de la chaussée occupée par ces écosystèmes, des animations seront proposées. Et des débats s’enchaîneront tout au long de ces trois jours.

« J’aime les mises en scène immédiates, simples, épurées pour faciliter la compréhension de tous les publics », explique l’artiste qui aime à se définir comme un saltimbanque.

« La Ville de Paris a souhaité s’associer à cet événement car il s’inscrit dans la politique que nous poursuivons depuis maintenant trois ans pour faire de Paris une ville durable et résiliente », explique pour sa part Pénélope Komitès, l’adjointe (PS) de la maire de Paris chargée de la nature qui présentera un nouveau plan de la biodiversité à l’automne.

Cette opération a nécessité huit mois de préparation et mobilisé près de 350 personnes, dont 150 agents de la direction des espaces verts et de l’environnement de la mairie de Paris.

Biodiversi’Terre, d’un coût de 2 M€, a été entièrement financé par des partenaires privés, des entreprises mécènes, des start-up, des filières professionnelles et des collectivités dont la Ville de Paris qui a fourni notamment les 45 000 plantes en provenance de son centre de production de Rungis (Val-de-Marne). « Tout le monde, quel que soit son statut ou sa taille, avance vers un nouveau monde avec discernement », lance Gad Weil. Un million de promeneurs sont attendus par les organisateurs.

La chaussée sera bien sûr interdite à la circulation, mais les véhicules pourront emprunter les contre-allées.

@leparisien_75

Publicité
Publicité