Jours tranquilles à Paris

Finis les pâtés et les châteaux de sable basiques, apprenez l’art et la manière grâce à Laurent Dagron, artiste professionnel de la sculpture sur sable. Le « Breizh Sable Tour 2007 » premier du nom, vous propose de suivre trois jours d’ateliers, pour découvrir toutes les techniques et réaliser une œuvre collective monumentale avec rien moins que cent tonnes de sable ! A Carnac du 21 au 26 août, thème « Préhistoire et gastronomie »

Ci-dessous sur la plage de Quiberon (photo prise hier soir)

Photo JS - Plage de Quiberon

Photo JS - Plage de Carnac

San Francisco, 1850. Des milliers d'immigrants affluent du monde entier vers la Californie, à l'ouest des États-Unis. Ils rêvent de faire fortune, attirés par la découverte récente d'or. Parmi eux, Oscar Levi Strauss, originaire de Bavière, ne vient pas chercher le précieux métal mais vendre une épaisse toile pour confectionner des tentes. Un jour, il a l'idée de tailler dedans des pantalons. Ils sont si solides et durent si longtemps que les chercheurs d'or les adoptent immédiatement. Et comme ces pantalons ressemblent à ceux portés par les marins de la ville italienne de Gênes, on les appelle des jeans, déformation de «Gênes ». En 1873, Levi Strauss rend ses pantalons encore plus solides grâce à l'idée d'un autre tailleur: il renforce les poches avec des rivets métalliques. Il meurt en 1902, très riche. Il n'a jamais trouvé une seule pépite d'or, mais il a gagné plus d'argent que beaucoup de chercheurs !

Le tissu avec lequel on fabrique les jeans s'appelle de la « toile Denim ». Dans quelle ville française était-il fabriqué? Dans la ville... de Nîmes. Et ce n'est pas une blague! Au XIXe siècle, on y fabriquait un tissu en coton bleu indigo très solide, celui-là même qui était envoyé en Amérique pour fabriquer les jeans.

Le_jean

Nos cousins les singes apparaissent dans d'autres expressions. Lesquelles? « Adroit comme un singe », « malin comme un singe », « laid comme un singe », « faire le singe », « des paroles à faire rougir un singe », « on n'apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces », ainsi que le verbe « singer». qui signifie imiter quelqu'un de façon grotesque pour s'en moquer.

Le facteur Ferdinand Cheval meurt. Il laisse un monument étrange qui lui a demandé "10 000 journées de travail, 93 000 heures, 33 ans d'épreuves". Sur 14 mètres de haut, 25 de long et 14 de large, son palais, composé de galets ramassés au hasard des 30 kilomètres de sa tournée quotidienne, est une réalisation incongrue et onirique. Le "fou qui remplit son jardin avec des pierres" est salué par les surréalistes après sa mort comme l'un de leurs grands prédécesseurs. Il a prouvé que l'art n'est pas l'apanage d'un milieu restreint mais peut s'épanouir partout, pour peu qu'il y ait de l'envie et du rêve.

Avec le Facteur Cheval Exposition au Musée de la Poste, 34 bd de Vaugirard, Paris XVe. 

Jusqu'au 1er septembre

Photos prises au Musée de la Poste

Photo : Mimie à Etretat

Pourquoi ce nombre étrange?

Pourquoi 1,435 m? Parce que la France, comme la plupart des pays d'Europe, a adopté l'écartement utilisé en Grande-Bretagne : 4 pieds et 8 pouces et demi. Soit très exactement 1,435 m. Pourquoi avoir imité les Anglais? Parce que ce sont eux qui, les premiers, ont développé les chemins de fer. Au XIXe siècle, pour sortir le charbon des mines, ils ont eu l'idée de construire des rails et d'y placer des wagonnets, parfois tirés par des chevaux. C'étaient les tout premiers trains. Mais pourquoi donc les Anglais ont-ils choisi cet écartement bizarre de 4 pieds et 8 pouces et demi? Parce que c'était l'écartement utilisé pour les roues des diligences et des chariots. En gardant la même valeur, ils pouvaient adapter les chariots pour en faire des wagons. L'écartement des roues de notre TGV est donc le même que celui des vieilles calèches anglaises...

En France, les voitures roulent à droite mais les trains à gauche. Vrai ou faux?

Vrai. Là aussi, les Français ont imité les Anglais. Sauf en Alsace, où l'on utilise le système allemand et où les trains roulent à droite. Par ailleurs, en Europe, l'écartement des rails n'est pas partout le même: il est de 1,524 m en Russie, de 1,676 m en Espagne et au Portugal. Cela pose quelques problèmes au passage des frontières...

La Chartreuse fut construite en 1382 suite à la bataille d’Auray (1364). Cette dernière oppose les troupes de Charles de Blois à celles de son cousin Jean de Montfort, pour le Duché de Bretagne. Cette bataille coûte la vie à Charles de Blois et met fin à la guerre de succession de Bretagne. Jean IV de Montfort fait alors bâtir l’église de la Chartreuse en mémoire des combattants morts. En 1482, l’ordre des Chartreux fondé par St Bruno, s’y installe, reconstruit l’église , et est chassé en 1791, au début de la Révolution. En 1795, soutenus par les Anglais, des Royalistes qui avaient émigrés en Angleterre après que Louis XVI fut guillotiné, débarquent à Carnac et à Quiberon. Les Chouans s’associent aux émigrés dans le but de rétablir la monarchie. Attaqués par les troupes républicaines du général Hoche, ils sont fusillés et enterrés dans un champ sur la route de Ste Anne d’Auray nommé le « Champ des Martyrs ».

En 1812, le Père Gabriel Deshayes, curé d’Auray, rachète le domaine et y installe les Filles de la Sagesse qui oeuvreront pour l’éducation des sourds et des aveugles. En 1814, il donna l’ordre d’exhumer les cadavres du Champ des Martyrs et de les transporter à l’église de la Chartreuse. La même année, le Duc d’Angoulème décide l’érection du Mausolée qui couvre le caveau où sont déposés les ossements.

La chapelle du Mausolée (1823) est remarquable par sa façade classique et le Mausolée, de style grec, en marbre de Carrare qu’elle referme. Les sculptures et les bas reliefs sont l’œuvre de David d’Angers. Une chasuble faite des lambeaux des costumes des émigrés est le seul élément du site classé Monument Historique.

Le Cloître datant du 17^ème siècle expose 17 tableaux représentant la vie de St Bruno. Ces peintures réalisées par Lhermitais, peintre de Vannes, sont des copies des tableaux de Lesueur, conservés au musée du Louvre. Le 17^ème tableau représentant la mort de St Bruno est considéré comme le chef d’œuvre de la collection. Il est également le seul qui soit daté et signé.

Photos JS