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Jours tranquilles à Paris
affaire benalla
13 février 2019

Les millions russes d’Alexandre Benalla

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Une nouvelle enquête de Mediapart permet aujourd’hui d’affirmer, preuves à l’appui, qu’Alexandre Benalla a bien été l’architecte, depuis l’Élysée, d’un contrat sécuritaire avec un proche de Poutine, soupçonné de liens mafieux. L’ancien conseiller de Macron a également fait affaire, en décembre dernier, avec un second oligarque russe. Au total, ces contrats s’élèvent à 2,2 millions d’euros. Une partie des fonds a été perçue par Benalla au Maroc.

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8 février 2019

Affaire Benalla

Affaire Benalla : l'homme et la femme interpellés place de la Contrescarpe condamnés à 500 euros d'amende chacun pour violences contre la police

Le couple avait reconnu avoir jeté des projectiles en direction des forces de l'ordre place de la Contrescarpe à Paris.

Georgios D, et Chloé P, le couple de la Contrescarpe, dont l'interpellation violente a été filmée le 1er mai 2018 place de la Contrescarpe dans le 5e arrondissement de Paris, ont été condamnés vendredi 8 février à Paris à 500 euros d'amende chacun pour des violences contre des policiers. Le couple avait reconnu avoir jeté des projectiles en direction des forces de l'ordre, en marge d'un rassemblement. Le parquet avait requis deux mois de prison avec sursis.

8 février 2019

Affaire Benalla : le parquet national financier annonce l'ouverture d'une enquête sur un contrat signé avec un oligarque russe

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Ce contrat est mentionné par Alexandre Benalla et Vincent Crase dans les enregistrements révélés par Mediapart.

Nouveau front judiciaire pour Alexandre Benalla. Une enquête a été ouverte sur le contrat signé entre la société de Vincent Crase, un proche de l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron, avec l'oligarque russe Iskander Makhmudov, a annoncé jeudi 7 février le Parquet national financier à l'AFP. Ce contrat est mentionné par Alexandre Benalla dans les enregistrements révélés par Mediapart.

Selon Mediapart, cette enquête a été ouverte pour "corruption". La signature de ce contrat de sécurité est problématique car elle a été faite au mois de juin, alors qu'Alexandre Benalla travaillait encore à l’Elysée. Un fait qui pose plusieurs questions : l'ancien garde du corps aurait-il pu monnayer sa position auprès du président de la République ? Aurait-il confié des secrets d'Etat à son client ? Iskander Makhmudov est un proche du président russe, Vladimir Poutine. Le PNF a refusé de confirmer le chef de l'enquête.

Un contrat de protection de biens immobiliers en France

Le contrat en question a été signé entre Mars, la société de Vincent Crase, et l'oligarque russe Iskander Makhmoudov, selon Mediapart qui en avait révélé l'existence le 17 décembre. Le site avait alors affirmé que Makhmoudov avait rémunéré Crase 294 000 euros le 28 juin 2018. Le contrat avait été sous-traité à la société Velours, ancien employeur de Benalla. Il "prévoyait la protection des biens immobiliers en France de l'homme d'affaires, et de sa famille à Monaco", précise jeudi le journal en ligne.

Le 21 janvier, Vincent Crase, ex-employé de LREM et ex-gendarme réserviste en fonction à la présidence de la République, avait affirmé devant le Sénat avoir travaillé pour cet oligarque russe une fois parti de l'Elysée, et sans l'aide d'Alexandre Benalla, mis en examen comme lui pour des violences sur des manifestants le 1er mai 2018.

Mais selon Mediapart, les discussions autour du contrat ont commencé "dès l'hiver 2017" et "se sont accélérées en juin" 2018. "L'ex-collaborateur du chef de l'État a rencontré à plusieurs reprises le représentant de l'oligarque en France, l'homme d'affaires Jean-Louis Haguenauer", écrit le site. Auditionné au Sénat, Alexandre Benalla avait nié avoir participé à la négociation et à la conclusion de ce fameux contrat. "La dissimulation par Benalla de son implication laisse aussi planer le soupçon", explique à l'AFP Fabrice Arfi, co-responsable des enquêtes de Mediapart.

8 février 2019

Affaire Benalla : la cheffe de la sécurité du Premier ministre a démissionné, annonce Matignon

Marie-Elodie Poitout a reconnu avoir reçu à son domicile Alexandre Benalla en juillet. Elle avait été entendue par la justice dans le cadre de l'enquête sur les enregistrements Benalla.

Elle quitte son poste. La cheffe du groupe de sécurité (GSPM) de Matignon, Marie-Elodie Poitout, a démissionné afin "d'écarter toute polémique", annonce Matignon, jeudi 7 février. Edouard Philippe tient à saluer "le très grand professionnalisme dont la cheffe du GSPM a fait preuve depuis le premier jour de sa mission à ses côtes jusqu’à la décision de ce jour."

Lors d'un entretien avec le Premier ministre, elle a démenti "être d'une quelconque façon liée à une rencontre entre messieurs Benalla et Crase fin juillet. Toutefois, consciente de la sensibilité de sa fonction et soucieuse d'écarter toute polémique, la cheffe du GSPM a demandé au Premier ministre d'être affectée sur une autre mission au sein du ministère de l'Intérieur", a indiqué le cabinet d'Edouard Philippe.

Des soupçons sur son compagnon

Le 31 janvier, Mediapart avait publié des extraits sonores d'une conversation entre Alexandre Benalla et Vincent Crase en date du 26 juillet, soit quatre jours après leur mise en examen dans l'affaire des violences du 1er-Mai et en violation de leur contrôle judiciaire. Après la publication de l'article de Mediapart, des journalistes ont tenté de vérifier auprès de Matignon l'hypothèse selon laquelle cette conversation a été enregistrée au domicile de Marie-Elodie Poitout.

La cheffe du GSPM a alors expliqué avoir rencontré Alexandre Benalla fin juillet, avec son compagnon Chokri Wakrim, à leur domicile, selon une lettre datée du 1er février du directeur de cabinet de Matignon, Benoît Ribadeau-Dumas, au procureur de la République de Paris Rémi Heitz. Selon Libération, Chokri Wakrim est impliqué dans un sulfureux contrat russe au côté de l'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron.

Dans un bref message à l'AFP, Marie-Elodie Poitout affirme "n'avoir aucun lien avec les enregistrements". "Je maintiens ne jamais avoir vu messieurs Benalla et Crase ensemble ni à mon domicile, ni ailleurs et confirme n'avoir aucun lien avec les enregistrements dont parle la presse. Je n'ai jamais rencontré monsieur Crase", écrit la policière dans un bref message. "Mon rôle a toujours été de protéger le Premier ministre, et sûrement pas de l'exposer. C'est pourquoi j'ai demandé au Premier ministre de quitter mes fonctions de cheffe du GSPM".

7 février 2019

La une de Libération demain vendredi...

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7 février 2019

Perquisition à « Mediapart » : Matignon reconnaît avoir transmis des informations au parquet

Par Simon Piel, Olivier Faye, Alexandre Piquard

Selon les informations du « Monde », le directeur du cabinet du premier ministre Edouard Philippe a communiqué à la justice des éléments émanant de journalistes.

L’Elysée n’est plus seule au cœur du cyclone. Pour la première fois depuis le déclenchement de l’affaire Benalla, en juillet 2018, c’est au tour de Matignon de se retrouver percuté par ce feuilleton à multiples rebondissements.

Mercredi 6 février, le site d’information Mediapart a révélé que la perquisition avortée de ses locaux, deux jours plus tôt, dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « atteinte à la vie privée » et « détention illicite d’appareils ou de dispositifs techniques de nature à permettre la réalisation d’interception de télécommunications ou de conversations » est une conséquence directe d’un signalement des services du chef du gouvernement, Edouard Philippe, auprès du parquet.

Selon nos informations, c’est même sur la base d’un courrier de Benoît Ribadeau-Dumas, directeur de cabinet de M. Philippe, que le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, a décidé d’ouvrir cette enquête.

Publication d’enregistrements gênants

Tout commence le 31 janvier avec la publication par Mediapart d’enregistrements gênants pour M. Benalla, l’ex-chef de cabinet adjoint d’Emmanuel Macron, mis en cause pour des violences contre des manifestants, le 1er mai 2018, place de la Contrescarpe, à Paris. Le site met en ligne des extraits de conversations entre M. Benalla et son ami Vincent Crase, ancien responsable de la sécurité de la République en marche (LRM), inquiété pour les mêmes faits.

Cette bande audio permet d’entendre distinctement les deux hommes échanger, le 26 juillet 2018, en violation de leur contrôle judiciaire, à propos d’un contrat noué par M. Crase avec un homme d’affaires russe, Iskander Makhmudov. Ce dernier est soupçonné d’être lié à la criminalité organisée. Le contrat prévoyait notamment la protection des biens immobiliers en France de l’oligarque, et de sa famille à Monaco.

Selon Mediapart, M. Benalla serait « personnellement impliqué dans ce contrat, y compris dans ses montages financiers ». Dans cet enregistrement, M. Benalla se prévaut par ailleurs du soutien personnel du chef de l’Etat suite aux faits du 1er mai.

Dans la foulée de la publication de cet article, un rédacteur de l’hebdomadaire Valeurs actuelles appelle les services du premier ministre pour les interroger. Le journaliste en question, Louis de Raguenel, ancien membre du cabinet du ministre de l’intérieur Claude Guéant (2011-2012) et auteur, en octobre 2018, d’un entretien avec M. Benalla dans Valeurs actuelles, précise au Monde qu’il voulait notamment « savoir dans quelles circonstances l’enregistrement de Benalla et de Crase avait été fait ».

Un souci de « transparence »

Il souhaitait en particulier connaître le rôle des services de renseignement dans cette affaire ainsi que déterminer si la rencontre entre MM. Benalla et Crase a bien eu lieu au domicile de Marie-Elodie Poitout, cheffe du groupe de sécurité du premier ministre (GSPM). « Je voulais savoir si des services étatiques avaient été mobilisés, explique M. de Raguenel. La bande provient-elle d’une écoute ou d’une sonorisation clandestine ? L’idée n’était aucunement d’enquêter sur les sources de Mediapart, ni de savoir comment le site a eu accès à l’enregistrement. »

Après cet appel de M. de Raguenel, mais aussi d’autres médias, un courrier est adressé par le directeur de cabinet d’Edouard Philippe au procureur de Paris, dans un souci de « transparence », selon l’entourage du premier ministre.

« Plusieurs journalistes nous ont contactés, jeudi et vendredi, pour tenter d’établir un lien entre la cheffe du GSPM, son conjoint, et la rupture du contrôle judiciaire de MM. Benalla et Crase. Matignon a donc procédé à de premières vérifications », écrit M. Ribadeau-Dumas dans ce courrier en date du 1er février, que Le Monde a pu consulter.

Le bras droit de M. Philippe explique avoir « convoqué sans attendre » Marie-Elodie Poitout, cheffe du GSPM. Elle lui aurait alors expliqué avoir « reçu M. Benalla, qu’elle dit connaître depuis 2017, à son domicile, fin juillet, avec un ami commun », Chokri Wakrim, mais assure que M. Crase n’était pas présent. Enfin, M. Ribadeau-Dumas affirme dans cette lettre qu’aucun des protagonistes n’a fait l’objet « d’autorisation de techniques de renseignement », réfutant ainsi l’idée selon laquelle l’enregistrement aurait été réalisé par un service de renseignement.

La brigade criminelle saisie du dossier

Selon Le Parisien, la brigade criminelle, saisie du dossier, a procédé en début de semaine aux premières auditions. Marie-Elodie Poitout a été entendue mardi. Elle aurait confirmé avoir reçu M. Benalla à son domicile à la période indiquée, sans pouvoir préciser le jour, pour lui témoigner son soutien, tout en assurant ne pas avoir réalisé les fameux enregistrements.

Elle aurait en outre affirmé ne pas se souvenir de la présence de M. Crase lors de cette rencontre mais a indiqué que son compagnon était présent. D’après Valeurs actuelles, ce dernier, militaire en activité, aurait été entendu par la direction du renseignement et de la sécurité de la défense pour son éventuelle implication dans le contrat de protection de l’oligarque russe Iskander Makhmudov que M. Benalla est soupçonné d’avoir négocié alors qu’il était encore en poste à l’Elysée.

Selon Libération, Chokri Wakrim, présent au domicile de Mme Poitout, serait impliqué dans l’exécution de ce contrat. Le quotidien assure que M. Wakrim « a été sollicité quelques mois plus tôt par M. Benalla pour travailler sur le fameux contrat russe » puis « était notamment chargé, à Monaco, de la sécurité de la famille de M. Makhmudov ». Contactés, ni Alexandre Benalla, ni Vincent Crase n’ont donné suite aux sollicitations du Monde. M. Wakrim et Mme Poitout n’ont pu être joints.

Reste à savoir pourquoi Matignon a alerté le parquet de la sorte, alors qu’aucune procédure judiciaire n’était ouverte. L’entourage de M. Philippe précise au Monde qu’« il ne s’agit en aucun cas d’un signalement ou d’un article 40 [du code pénal, qui impose aux agents publics le signalement des crimes ou délits dont ils ont connaissance]. Il s’agit simplement de partager en toute transparence avec la justice des éléments de réponse transmis à la presse et qui sont susceptibles de concerner une affaire judiciaire en cours. Qui comprendrait que Matignon réserve à la presse des informations que la justice pourrait estimer utiles ? »

Une célérité qui interroge

Toujours est-il que le parquet de Paris a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire – dont les bases judiciaires font débat, celle-ci ayant été lancée sans qu’aucune plainte ne soit déposée – dans la foulée de l’envoi de ce courrier et de diligenter les premiers actes avec une célérité qui interroge.

Pour la première fois de son histoire, Mediapart a fait face à une tentative de perquisition. Comme il en avait la possibilité, le journal en ligne a refusé cet acte judiciaire. Depuis lundi, une trentaine de sociétés de journalistes ont apporté leur soutien à Mediapart en déclarant notamment que la perquisition qui avait visé le site fondé par Edwy Plenel « constitue une tentative particulièrement inquiétante d’attenter au secret de leurs sources. »

4 février 2019

Affaire Benalla - MEDIAPART

2 février 2019

Alexandre Benalla a "un sentiment d'impunité hallucinant", estime le journaliste Fabrice Arfi

Le journaliste, coauteur d'une nouvelle enquête sur l'ex-chargé de mission à l'Elysée publiée sur Mediapart, était l'invité de "C à vous", jeudi sur France 5.

Il évoque des enregistrements qui sont "le substrat même du sentiment d’impunité". Le journaliste de Mediapart Fabrice Arfi était l'invité de l'émission "C à vous", sur France 5, jeudi 31 janvier. L'occasion, pour le reporter, de revenir sur une nouvelle enquête qu'il a cosignée pour le site, au sujet de l'ancien chargé de mission à l'Elysée Alexandre Benalla.

Dans cette longue enquête, Mediapart révèle des enregistrements sonores d'une rencontre entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, l'ancien chargé de sécurité de La République en marche. Les deux hommes se sont rencontrés le 26 juillet 2018, soit quatre jours après leur mise en examen entre autres pour "violences en réunion". Alexandre Benalla et Vincent Crase ont été filmés en train d'interpeller violemment un couple de manifestants, le 1er mai à Paris. Leur rencontre du 26 juillet est ainsi illégale, car elle enfreint leur contrôle judiciaire.

"Il prend avec légèreté les faits qui lui sont reprochés"

Pour Fabrice Arfi, ces enregistrements sont avant tout révélateurs d'"un sentiment d’impunité hallucinant d’Alexandre Benalla". Ce dernier, selon le journaliste, "prend avec une légèreté confondante les faits qui lui sont reprochés pour le 1er mai". "Les deux hommes vont quand même discuter d’aller discrètement dans les locaux de la République en marche pour faire le ménage, s’il devait y avoir une perquisition de la police", évoque ainsi Fabrice Arfi.

Dans cette discussion avec Vincent Crase, Alexandre Benalla affirme également qu'il a tout le soutien du chef de l'Etat, Emmanuel Macron. Il cite ainsi un texto du président, qui lui aurait écrit : "Tu vas les bouffer. Tu es plus fort qu'eux, c’est pour ça que je t'avais auprès de moi." Interrogé sur ces enregistrements, Fabrice Arfi assure qu'ils remettent clairement en cause la position de l'Elysée. "Le président de la République a dit qu’il n’avait plus eu de relations (avec Alexandre Benalla)", rappelle-t-il. "On voit bien, à la faveur de ce qui est dit là (...) que ce qui en ressort vient percuter les déclarations de l’Elysée."

1 février 2019

Le sparadrap Benalla

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Voilà un feuilleton dont Emmanuel Macron se serait volontiers passé. Alors que le chef de l’Etat a plutôt réussi le lancement du Grand débat (dans lequel il mouille vraiment sa chemise) et, même si la crise des Gilets jaunes n’est pas terminée, qu’il retrouve un peu d’oxygène dans les sondages, les nouvelles révélations sur Alexandre Benalla viennent tout gâcher (ou presque). Les enregistrements dévoilés par Mediapart confirment que l’ancien conseiller de Macron est complètement irresponsable. Et visiblement, il ne se gêne pas pour charger son ancien « patron » qui, tout au moins à le croire, lui aurait même envoyé ce SMS : « Tu vas les bouffer. T’es plus fort qu’eux, c’est pour ça que je t’avais auprès de moi ». Véridique, ou juste de l’esbroufe ? Peu importe, au fond, mais l’effet est forcément ravageur. Macron promet désormais de surveiller ses « petites phrases ». Ce serait effectivement préférable, mais même si c’est bien le cas - et cela reste à prouver -, il devra encore gérer celles qu’il a déjà prononcées et les textos déjà envoyés, connus ou encore à découvrir. Pour reprendre le titre d’un livre devenu fameux, et qui a coûté très cher à François Hollande : « Un président ne devrait pas dire ça »… ni le « textoter ».   Le Parisien        

1 février 2019

Affaire Benalla

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