Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Jours tranquilles à Paris
benoit hamon
29 janvier 2017

Primaire de la gauche : Manuel Valls OUT !

16122591_171109570043580_2312609511145209856_n

Publicité
26 janvier 2017

La lettre de campagne de Laurent Joffrin

Pour l'honneur

Les couteaux sont restés au vestiaire. On attendait un duel acrimonieux. On a eu un échange convivial. Manuel Valls n’a pas voulu suivre ses partisans dans la dénonciation outrancière. Benoît Hamon, qui voulait montrer sa toute neuve «présidentialité», a joué la compétence technique et refusé d’attaquer son adversaire, se contentant de répondre aux critiques d’un air bonhomme. Chacun veut préserver l’avenir. Mais quel avenir ? Dans ce débat de très bonne tenue, reconnu comme tel par la plupart des commentateurs, un spectre flottait néanmoins : celui de la défaite. Hamon est persuadé que Valls ne pourra pas refaire son retard du premier tour. Valls est convaincu que si Hamon est désigné – c’est l’hypothèse la plus probable – son programme s era démoli dans la suite de la campagne et que le candidat socialiste se battra pour l’identité de la gauche et non pour sa victoire. Chacun pense que l’autre, d’une manière ou d’une autre, tout de suite ou plus tard, perdra.

L’électorat de la primaire, de toute évidence, veut retrouver les frissons de la rupture et l’ambition d’une société nouvelle : Hamon domine. Mais Hamon aura ensuite du mal à expliquer comment son programme peut résister au feu d’un examen exigeant. Il est impossible de trouver les 300 milliards du revenu universel aujourd’hui. Mais comment cela sera-t-il possible dans cinq ou dix ans, surtout, comme il le prévoit lui-même, si la croissance reste faible ? On peut toujours jeter par-dessus les moulins les contraintes budgétaires européennes. Mais prévoit-on de sortir de l’euro ? Et comment un pays comme la France peut-il effacer d’un coup d’éponge une partie substantielle de sa dette ? La Grèce en dépit de sa situation catastrophique n’y est pas parvenue, quoique dirigée par un ancien militant de la gauche radicale. Ce à quoi Hamon pourra légitimement répondre : quel est le projet de société de Valls ? Veut-il vraiment changer les choses ? Ou non ?

Faute de réponses claires à toutes ces questions, la candidature socialiste aura surtout pour fonction de préserver, non les chances de victoire, mais la survie après une défaite respectable. Préoccupation honorable. Mais on rejoint le mot de François 1er après la défaite de Pavie : «tout est perdu, fors l’honneur».

25 janvier 2017

Primaire à gauche

24 janvier 2017

Les points-clés du programme de Benoît Hamon

15803448_1633358100300077_927587398336905216_n

Par Maxime Vaudano, Adrien Sénécat

Le candidat arrivé en tête du premier tour de la primaire propose un cocktail mêlant revenu universel, réformes institutionnelles et mesures environnementales.

C’est la surprise du premier tour : Benoît Hamon est arrivé en tête de la primaire à gauche, dimanche 22 janvier, avec 36,3 % des voix, selon les derniers résultats donnés par le Parti socialiste. L’ancien ministre a réussi son pari d’imposer ses idées au terme d’une campagne éclair. Voici les mesures phares de son programme, qui ont séduit une partie des électeurs de gauche.

Le revenu universel, sa mesure emblématique

C’est l’idée phare de Benoît Hamon : mettre en place un revenu universel d’existence. Le candidat a incontestablement réussi à en faire l’un des principaux sujets de débat de la primaire, contraignant ses adversaires à se positionner sur la question. Et les critiques de ces derniers, sur la forme comme sur le fond, n’ont visiblement pas suffi à décrédibiliser le candidat, même s’il a plusieurs fois modifié les termes de sa proposition dans les derniers jours avant le vote.

Mais que propose-t-il vraiment ? Dans les faits, il n’est pas question d’un « revenu universel » pour tous les Français dans un premier temps. Le candidat compte d’abord mettre en place, dès 2018, un RSA remanié, qui serait augmenté d’environ 10 % pour atteindre 600 euros par mois et serait versé sans condition à tous les ayants droit. Les jeunes de 18 ans à 25 ans (environ 6 millions de personnes) toucheraient quant à eux ce même revenu, sans condition de ressources.

La perspective de mettre en place un véritable revenu universel sans condition de 750 euros pour tous les Français de plus de 18 ans est, quant à elle, renvoyée à un horizon lointain : « A terme », soit après la tenue d’une« grande conférence citoyenne », mais pas forcément avant 2022.

Réformes institutionnelles, environnement, sujets de société… ses principaux thèmes de campagne

Derrière sa mesure phare, on retrouve trois grands thèmes de campagne dans le programme de Benoît Hamon. Sur le plan politique, il fait ainsi la part belle aux réformes institutionnelles. Il veut limiter l’utilisation de l’article 49.3 – qui permet de faire adopter une loi sans vote des parlementaires – aux seuls textes budgétaires et instaurer un « 49.3 citoyen ». Il souhaite également reconnaître le vote blanc, imposer un non-cumul des mandats dans le temps, accorder le droit de vote aux étrangers pour les élections locales, introduire une dose de proportionnelle aux législatives ou encore revenir au septennat non renouvelable.

Deuxième axe de campagne : l’environnement. L’ancien ministre de l’éducation nationale veut développer une fiscalité environnementale, notamment par la TVA. Il veut aussi lutter contre la maltraitance animale, sortir du diesel à l’horizon 2025, réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % et fermer les centrales à risque en fin de vie. Il propose enfin de lutter contre le gaspillage alimentaire et lutter contre les perturbateurs endocriniens, ainsi que les pesticides.

Dernier grand thème développé : les sujets de société. Il veut ainsi créer une police des discriminations, légaliser l’euthanasie active, protéger les lanceurs d’alerte, autoriser la procréation médicalement assistée (PMA) aux femmes seules et aux couples de femmes. Le candidat souhaite également légaliser la consommation de cannabis.

Sur l’économie, une rupture avec le quinquennat Hollande et un certain flou

Deux ans et demi après son éviction du gouvernement, en août 2014, sur fond de désaccords politiques avec François Hollande, Benoît Hamon a porté un projet en rupture avec le quinquennat écoulé. Il veut ainsi abroger la loi travail, dernière grande réforme du mandat. Il propose également de revaloriser le smic de 10 %, encourager la réduction du temps de travail sous les trente-cinq heures, avec un droit « inconditionnel » au temps partiel, ou encore de réformer l’impôt sur le revenu en le fusionnant avec la contribution sociale généralisée (CSG) et en le rendant plus progressif.

Le candidat veut également un moratoire sur le pacte budgétaire européen, qui fixe la règle des 3 % de déficit public à ne pas dépasser. Mais il ne se plie pas à l’exercice du chiffrage de son projet sur le plan économique, contrairement à de nombreux candidats. Le coût et/ou les bénéfices attendus de la plupart de ses mesures ne sont ainsi pas détaillés, et il ne donne pas de cadrage budgétaire global – on ne sait pas, par exemple, s’il souhaite que le budget de l’Etat revienne sous les 3 % de déficit public ou non au cours de son mandat.

La politique internationale, enfin, est un thème peu développé dans son programme, à l’exception par exemple de la reconnaissance de l’Etat palestinien.

23 janvier 2017

Le choc des DEUX GAUCHES

16229332_1629847930653745_1585037906559369216_n

Primaire : Benoît Hamon, arrivé en tête hier soir, affrontera Manuel Valls dimanche prochain. Deux visions opposées et un PS fracturé.

Par   Didier Micoine et Henri Vernet

Il y a déjà deux enseignements à tirer de ce premier tour de la primaire de la gauche, hier. D’abord, la fracture du PS est consommée. A travers Benoît Hamon et Manuel Valls, ce sont deux gauches qui sont face à face. Celle de l’ex-frondeur, marginalisée et même brutalisée à coups de 49.3 par le gouvernement, est arrivée en tête. Valls, dont la stature et l’expérience de Premier ministre faisaient un favori, se retrouve distancé. Et dans la perspective du second tour dimanche, sa position est d’autant plus délicate qu’après le rapide ralliement d’Arnaud Montebourg Hamon va amplifier la dynamique en sa faveur. Sur le papier, l’ancien ministre de l’Education a de bonnes chances de devenir le candidat du PS à la présidentielle. Infligeant une claque cuisante à la gauche de gouvernement… et au quinquennat de François Hollande. La « gauche passéiste » que brocardait volontiers Valls, en opposition à son réformisme social-démocrate, est bien celle qui a le vent en poupe. Peut-être parce qu’elle fait encore rêver ceux qui croient toujours à la gauche, et pas seulement en France, comme on peut le voir en Grande-Bretagne avec les travaillistes de Corbyn.

Mais, justement, le second enseignement de ce premier tour, c’est que ceux qui rêvent de gauche sont aujourd’hui nettement moins nombreux que les quatre millions de Français qui se sont mobilisés en novembre pour choisir le champion de la droite. Avec une participation qui devrait atteindre les 1,5 million de votants, le PS échappe certes à la bérézina, montre qu’il bouge encore. Mais le parti qui mobilisait près de 3 millions d’électeurs à sa primaire de 2011 sort éreinté des cinq années au pouvoir.

Pris en tenaille entre les deux nouveaux géants de la gauche, le phénomène Macron et le toujours tonitruant Mélenchon, le vainqueur de la primaire (qui devra d’abord réussir à rassembler son camp) aura sans doute bien du mal à se qualifier pour le second tour de la présidentielle. Et plus encore à apparaître comme pouvant gagner l’Elysée. D’ailleurs, la question de son ralliement — en clair, de son effacement — en faveur de Macron (si Manuel Valls l’emporte dimanche) ou de Mélenchon (si le vainqueur, comme c’est probable, s’appelle Benoît Hamon) pourrait rapidement se poser.

Une certitude : quelle que soit l’issue de cette présidentielle de mai 2017, le parti fondé en 1971 par François Mitterrand n’échappera pas à une profonde recomposition. L’éloignement si symbolique de François Hollande, d’abord au théâtre puis, hier, au fin fond du désert chilien, n’est-il pas déjà un signe de décomposition ?

aa4

aa5

aa6

Publicité
11 janvier 2017

Benoit Hamon

Publicité
<< < 1 2
Publicité