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Jours tranquilles à Paris
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24 janvier 2016

BREST

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30 octobre 2015

Brest ce matin...

29 novembre 2014

Vandalisme. Les portraits des Femen lacérés au CAP de Brest

La série de Vincent Gouriou consacrée aux activistes féministes a été vandalisée, mercredi au Centre Atlantique de la Photographie, au Quartz. Un acte non revendiqué.

« Les Femen m'avaient prévenu : nous avons beaucoup d'ennemis. Attendez-vous à être critiqué, voire pire... » Le photographe Vincent Gouriou n'a donc pas été très surpris par la mauvaise nouvelle : mercredi après-midi, trois de ses portraits consacrés aux activistes féministes ont été vandalisés, leurs visages lacérés, dans la galerie du Centre Atlantique de la Photographie, au Quartz.

« Ce n'est certes pas un acte gratuit, réagit, devant « cet incident sans précédent et non revendiqué », François-Nicolas L'Hardy, directeur du CAP et commissaire de l'expo La Vague #2, où est présentée, depuis début novembre, la série des Femen: « Les photos endommagées des Femen seront vite remplacées. Nous soutenons sans réserve le travail et l'engagement de Vincent Gouriou. »

Les Femen, qui utilisent leur corps et leur nudité comme arme pacifique, ont contacté le talentueux photographe brestois, remarqué pour ses portraits intimes ou différents, après son exposition au Centquatre à Paris: « Même si je ne me reconnais forcément dans leurs actions, je les rejoints sur leurs messages. Et ça me fait plaisir de les faire passer. En les photographiant, je prends parti, c'est ma façon de les soutenir. Artistiquement, je parle souvent de genre, d'identité sexuelle. Le féminisme en est une inspiration essentielle. »

les-portraits-des-femen-laceres-au-cap

9 septembre 2014

À Brest, l’abri Sadi-Carnot est un lieu de mémoire

Dans la nuit du 8 au 9 septembre 1944, près de 900 personnes ont péri dans l’immense incendie qui a ravagé l’abri qui accueillait Brestois et Allemands durant le siège de Brest.

Au-dessus de la porte, un drapeau rouge et noir se détache du massif mur en pierre. C’est par ici qu’on entre dans l’abri Sadi-Carnot. On est boulevard de la Marine, non loin de l’arsenal de Brest. Dès l’entrée, une lourde porte étanche, rappelant celle que l’on trouve dans les bateaux, intrigue. Rouillée, elle n’a pas dû servir beaucoup.« Les portes étanches ont été installées pendant la guerre froide mais n’ont jamais été utilisées », confirme Alain Daniélou, du service culture de la mairie. C’est lui qui accueille les groupes, désireux de visiter ce lieu rempli d’histoire.

Déluge de feu

Ce jour-là, l’accueil de loisirs de la rive droite (le GPAS) est venu avec trois enfants, âgés de 9 à 14 ans. Difficile pour eux d’imaginer à quoi pouvait servir ce drôle de tunnel, long de 256 mètres.« C’est pour les trains ? » suggère Nellya, la benjamine. Audioguide sur les oreilles, les enfants tentent de comprendre l’impensable. Cette visite a été initiée par leurs animatrices, Laëtitia et Marie, toutes deux férues d’histoire. Pour les deux jeunes filles, ce moment n’a pas le même sens.« On comprend mieux ce qui s’est passé, et comment est né le Brest qu’on connaît aujourd’hui. » Sous les bombes. Le déluge a commencé en 1941. Avant le siège de Brest, entre août et septembre 1944. Les averses de feu succèdent aux averses de feu. Pendant le siège de la ville, 100 000 obus, 30 000 tonnes de bombes s’abattent sur la cité du Ponant. Au point que l’abri devient un vrai lieu de vie. Pour l’occupant, comme pour les civils brestois. À partir d’août 1944, les Allemands réquisitionnent la partie basse de l’abri, côté du boulevard de la Marine aujourd’hui. De l’autre côté de la palissade en bois, les Brestois y accèdent en descendant 154 marches, depuis la place Sadi-Carnot, près de l’actuel musée des Beaux-Arts.

La lourdeur du vide

En 2014, l’abri Sadi-Carnot, devenu lieu de mémoire, est rempli de vide. Seules des traces au sol permettent de matérialiser les chambrées, et les placards. Tandis que des panneaux expliquent les conditions de vie des Brestois sous l’Occupation. La scénographie sobre renforce la solennité du lieu. Difficile d’imaginer la promiscuité dans laquelle ont vécu quelque 400 personnes, dont les notables locaux. Victor Eusen, président de la délégation spéciale, pilote la ville depuis l’abri. Seul luxe, il dispose d’une alcôve, un peu en retrait du lieu de vie principal. Le Père Ricard assure une messe tous les matins depuis l’un des paliers du long escalier qui mène à l’air libre.« Le GPAS est situé rue du père Ricard. Maintenant, on sait qui il était », indique Laëtitia. Ni le Père Ricard ni Victor Eusen ne sortiront vivants de l’abri Sadi-Carnot, emportés comme quelque 900 personnes (1) par un immense incendie. La configuration des lieux ne leur laisse aucune chance. Aujourd’hui, les enfants s’amusent à compter les marches de l’escalier, devenu un piège mortel il y a soixante-dix ans. Article de Renée-Laure EUZEN.

(1) Le nombre de victimes côté français - presque 400 - ne peut-être établi précisément puisque de nombreux restes de corps n’ont pas été identifiés. Côté allemand, une estimation d’environ 500 victimes a été avancée, mais aucune identification n’a été dressée.

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