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Jours tranquilles à Paris
etat islamique
6 octobre 2018

Nadia Murad, des chaînes de l’Etat islamique au prix Nobel de la paix

Par Allan Kaval - Le Monde

Réduite en esclavage par des djihadistes de l’EI, la jeune yézidie parvint à s’enfuir. Elle est aujourd’hui la porte-parole de sa communauté en exil.

Il y a quatre ans, le village de Kocho, dans la région yézidie de Sinjar, en Irak, se réveillait dans la panique et le fracas des armes. C’était un 3 août et il faisait chaud. Des djihadistes de l’organisation Etat islamique (EI) fondaient sur les villages habités par les membres de cette minorité religieuse non musulmane. Les villageois de Kocho n’ont pas fui. Mais sommés de se convertir à l’islam, ils refusent.

LES JEUNES FILLES ET LES FEMMES SONT RÉDUITES EN ESCLAVAGE, PROMISES À UNE VIE DE TORTURES ET DE VIOLS

Les hommes sont massacrés, leurs cadavres entassés dans des fosses communes. Les jeunes garçons sont enrôlés de force, transformés en bêtes de somme pour les assassins de leurs pères. Les jeunes filles et les femmes sont réduites en esclavage, promises à une vie de tortures et de viols. Nadia Murad était parmi elles. Elle avait 21 ans.

C’est une survivante qui a reçu le prix Nobel de la paix 2018, vendredi 5 octobre. Après avoir remporté sa récompense, la jeune femme a rappelé que « cela n’a pas été facile pour [elle] de parler de ce qui [lui] est arrivé parce que ce n’est pas facile, particulièrement pour les femmes au Moyen-Orient, de dire qu’on a été des esclaves sexuelles ». Le prix Nobel « signifie beaucoup, a-t-elle ajouté. Pas seulement pour moi mais pour toutes ces femmes en Irak et dans le monde entier » qui ont été victimes de violences sexuelles.

Le martyre des yézidis

Après avoir été emmenée de force à Mossoul, la « capitale » irakienne de l’EI, Nadia Murad a été vendue, revendue, violée et torturée, encore et encore. Avec le concours d’une famille musulmane de la ville, elle parvient, comme de trop rares jeunes femmes yézidies, à échapper à ses bourreaux. Elle traverse les lignes de front et trouve refuge au Kurdistan irakien, où des centaines de milliers de yézidis de la région de Sinjar sont déplacées.

Les moins fortunés vivent dans des camps de tentes. Les autres s’installent dans les villes de la région. Mais la grande majorité partage le même et unique espoir, celui d’obtenir un statut de réfugié, afin de se rendre en Europe et de laisser définitivement derrière eux la terre qui les a engloutis.

Certains, toutefois, s’organisent. A Dohuk, une ville kurde située au nord de Mossoul et dans les environs de laquelle de nombreux yézidis sont réfugiés, des militants originaires de Sinjar, jeunes pour la plupart, fondent l’association Yazda en 2014, avec le soutien d’activistes américains. Nadia Murad se rapproche d’eux. Elle devient bientôt, avec le soutien de Yazda, le visage de la communauté.

L’organisation s’illustre par son indépendance. Elle tient tête aux autorités du Kurdistan irakien, qui tentent de limiter ses activités, celles-là même qui étaient censées protéger Sinjar et qui ont abandonné les yézidis à leur sort en août 2014, rendant possibles les horreurs endurées par cette communauté. Loin de faire amende honorable, elles misent sur le martyre des yézidis, eux-mêmes de langue et de culture kurdes, pour attirer la sympathie de la communauté internationale.

Porte-parole des femmes yézidies

Yazda pousse Nadia Murad à devenir la porte-parole des femmes yézidies. Inlassablement, elle fera sienne la mission de rappeler au monde que des milliers d’entre elles restent en captivité, souvent avec leurs enfants.

Comme de nombreux yézidis, Nadia Murad s’installe en Allemagne et commence à intervenir dans les plus grandes instances internationales. En décembre 2015, elle s’exprime devant le Conseil de sécurité des Nations unies (ONU) et exhorte les gouvernements du monde à prêter attention aux souffrances des siens et en particulier au sort des femmes et des enfants yézidis disparus après avoir été enlevés par l’EI. En 2016, elle est nommée ambassadrice de bonne volonté de l’ONU pour la dignité des survivants de la traite des êtres humains. A la fin de 2017, elle reçoit, avec une autre activiste yézidie, Lamia Haji Bachar, le prix Sakharov.

Un an plus tard, la guerre contre l’EI passe pour être gagnée. Les djihadistes ont été chassés de Mossoul, de Rakka, de Sinjar. Du califat, il ne reste que quelques lambeaux de territoire, mais les ravages causés par le groupe djihadiste continuent de travailler les sociétés traumatisées sur lesquelles il a régné, entre l’Irak et la Syrie.

Le président irakien, le Kurde Barham Saleh, élu le 2 octobre, a déclaré que le prix Nobel de la paix était « une fierté pour tous les Irakiens », mais que dans les camps de tentes – où l’hiver est rude et l’été épuisant – les yézidis déplacés rêvent toujours d’Europe.

Dans chaque famille de cette communauté, désormais dispersée aux quatre vents de l’exil, subsiste à jamais le souvenir d’un enfant enlevé et jamais retrouvé, d’un viol, d’une torture, d’une maison en ruine, du cadavre d’un être aimé, d’un pays perdu qu’aucune distinction, aussi prestigieuse soit-elle, ne rendra.

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8 juin 2018

Un réfugié irakien, cadre supposé de l’EI, arrêté et écroué en mars en France

Par Elise Vincent - Le Monde

En juin 2017, il avait obtenu le statut de réfugié politique, ainsi qu’une carte de résident de dix ans. L’Etat lui a retiré ce statut dans la foulée de son incarcération.

C’est un cas rare. Un Irakien réfugié en France depuis plus d’un an a été arrêté, en mars, et mis en examen par des juges antiterroristes, a-t-il été indiqué, au Monde, jeudi 7 juin, de source judiciaire, confirmant une information de TF1/LCI. Agé de 33 ans, l’homme est soupçonné d’avoir été un membre du groupe Etat islamique (EI) mais aussi d’avoir participé à des massacres, chose rarement étayée d’ordinaire.

Après plusieurs mois d’enquête, Ahmed H. a ainsi été arrêté le 6 mars à Lisieux (Calvados) puis mis en examen le 9 mars à Paris, notamment pour « assassinats en relation avec une entreprise terroriste » et pour « crimes de guerre », puis placé en détention provisoire. L’enquête préliminaire à son égard avait été ouverte, en septembre 2017, et confiée à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Une information judiciaire a ensuite été ouverte, le 6 mars.

La façon dont Ahmed H. a rejoint la France est encore obscure. Mais selon nos informations, il est venu par ses propres moyens et n’a pas bénéficié des différents programmes qui permettent à certains exilés d’être relocalisés en France dans le cadre de partenariat avec des pays membres de l’Union européenne, ou réinstallé par l’intermédiaire du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR). Il a obtenu son statut de réfugié en juin 2017 auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Il a ensuite bénéficié d’une carte de résident de dix ans, comme le prévoit la loi.

Poursuivi en Irak

Même s’il n’est pas encore jugé, le déclenchement de l’enquête a engendré le retrait de son statut de réfugié dans la foulée de son incarcération. Selon les premiers éléments de l’enquête, il aurait participé, en juin 2014, au massacre du camp militaire de Speicher, à Tikrit, au nord de Bagdad, en Irak. Des hommes armés avaient alors enlevé des centaines de recrues de l’armée, essentiellement chiites, qu’ils avaient exécutées un par un, tuant jusqu’à 1 700 personnes dans cette ville, occupée par les djihadistes de l’EI de 2014 à 2015. L’homme fait par ailleurs l’objet d’une procédure judiciaire en Irak, où les autorités le soupçonnent d’avoir administré la région de Samarra, au nord de Bagdad, pour le compte de l’organisation djihadiste.

Selon une source proche du dossier, Ahmed H. n’a pas le profil des djihadistes venus en Europe par la route des migrants dans le but de s’infiltrer pour commettre des attentats, comme ce fut le cas pour les attaques du 13 novembre 2015, à Paris et Saint-Denis. Il s’assimile plutôt à un ex-partisan de l’EI qui aurait adhéré à l’organisation terroriste à ses débuts, nourri alors essentiellement de haine anti-chiites.

Depuis 2015, plusieurs dizaines de ressortissants syriens et irakiens se sont vu, comme lui, retirer leur statut de réfugié par l’OFPRA en raison d’accusation graves. Les motifs pour lesquels l’OFPRA peut « exclure » ces réfugiés sont alors de deux sortes : soit il s’agit de « menace grave à la sûreté de l’Etat », soit de soupçons portant sur des « crimes » commis dans un pays étranger. Ces exclusions se font sous le contrôle de la cour nationale du droit d’asile (CNDA). Des possibilités d’action qui proviennent de la loi asile de juillet 2015. Auparavant, le cadre juridique était beaucoup plus flou.

La mise en examen d’Ahmed H. pour crime de guerre, elle, a été possible en raison de la « compétence universelle ». Ce mécanisme juridique en vigueur en France permet de déposer plainte pour des faits graves commis à l’étranger, à condition que la personne visée soit présente sur le sol français.

11 novembre 2017

Syrie : «pas de solution militaire» pour Trump et Poutine

Réunis à Danang (Vietnam) pour un sommet Asie-Pacifique, Donald Trump et Vladimir Poutine, les présidents américain et russe, en ont profité pour publier un communiqué conjoint dans lequel ils déclarent être «d'accord pour dire que le conflit en Syrie n'a pas de solution militaire» et ils confirment leur «détermination à vaincre l'Etat islamique».

«Les présidents ont confirmé leur engagement pour la souveraineté de la Syrie, son indépendance, son unité, son intégrité territoriale et sa nature séculaire», indique encore le communiqué, qui a été publié par le Kremlin. «Les président ont aussi discuté la nécessité de réduire les souffrances humaines en Syrie, et appelé tous les pays membres de l’ONU à augmenter leur contribution pour satisfaire aux besoins humanitaires dans les mois qui viennent.»

Le commandement militaire russe avait récemment accusé les Etats-Unis de «faire seulement semblant» de combattre l’EI en Irak et de gêner la contre-offensive soutenue par la Russie dans l’est de la Syrie.

21 août 2017

Etat islamique : En Sibérie, une attaque revendiquée par l’EI passée sous silence

Par Isabelle Mandraud, Moscou, correspondante Le Monde

Vladimir Poutine ne s’est pas exprimé après une attaque au couteau dans les rues de la ville de Sourgout, qui a fait sept blessés.

La situation en Espagne, cible de deux attentats meurtriers revendiqués par le groupe Etat islamique (EI), continue à dominer les informations en Russie, mais une autre attaque survenue en Sibérie occidentale, dont l’EI s’est aussi attribué la responsabilité, est quasiment passée sous silence. Sourgout a pourtant vécu l’horreur, samedi 19 août en fin de matinée, après qu’un homme a poignardé huit passants de cette ville pétrolière de 350 000 habitants située à 2 100 kilomètres à l’est de Moscou. Sept personnes ont été blessées, dont l’une se trouve toujours entre la vie et la mort.

Quatre heures à peine après ce drame, l’EI diffusait un message via son agence de propagande Amaq revendiquant l’attaque et désignant l’assaillant, tué dans la rue par la police, comme l’un de ses « soldats ». Mais la plupart des Russes n’en ont pas entendu parler. Les médias publics ont relayé brièvement « l’incident », sans même faire référence au groupe djihadiste. Ni l’agence Ria-Novosti, ni Tass, n’en ont fait mention, pas plus que la première chaîne du pays, Perviy Kanal, qui a consacré une poignée de secondes au sujet à des heures de faible écoute – rien dans son JT de samedi soir.

Peu d’éléments sur l’assaillant

Prompt à condamner les actes terroristes en Europe, Vladimir Poutine a vite réagi après l’attentat à la voiture-bélier à Barcelone, en exprimant ses condoléances au roi d’Espagne. « Cette attaque montre une fois de plus la nécessité de regrouper les efforts de toute la communauté internationale dans la lutte sans compromis contre les forces de la terreur », a souligné le président russe dans un communiqué le 17 août. Mais il n’a pas dit un mot sur Sourgout, malgré les images qui ont circulé sur les réseaux sociaux montrant notamment un blessé ensanglanté sur un banc. Dimanche, d’autres vidéos sont apparues sur la mort de l’assaillant, qui portait une fausse ceinture d’explosif, abattu par un policier.

Seul le président français Emmanuel Macron a exprimé sa « solidarité » avec les victimes de Sourgout sur son compte Twitter, dès samedi soir, reprenant au mot le chef du Kremlin : « Le terrorisme frappe partout. La coopération internationale est essentielle pour l’éradiquer ». Son message n’a pas été repris en Russie.

Les réactions paniquées sur Yandex ou Vkontakt, respectivement le moteur russe de recherche et l’équivalent russe de Facebook, ont néanmoins poussé le Comité d’enquête à annoncer, dimanche, qu’il prenait en charge l’enquête à Moscou. « En raison de l’écho [donnée à cette affaire] » a précisé un communiqué d’Alexandre Bastrykine, chef de cette entité judiciaire chargé de toutes les affaires sensibles en Russie.

Très peu d’éléments ont été communiqués par les enquêteurs sur le profil de l’assaillant en dehors de sa date de naissance, 1998, et non 1994 comme cela avait été annoncé précédemment, et l’annonce de perquisitions au domicile du « criminel ». Jusqu’ici, la version officielle s’en est tenue à l’annonce de vérifications sur ses « antécédents psychiatriques ». Des sites proches des services russes ont cependant communiqué le nom de Artur G, originaire du Daghestan, une région du Caucase russe à majorité musulmane.

La Russie, engagée militairement en Syrie au côté de son allié Bachar al-Assad, a déjà été visée par des récents attentats. Le 31 octobre 2015, un charter russe avait explosé au-dessus du Sinaï égyptien avec 224 personnes à son bord, mais il avait fallu trois semaines pour que les autorités russes reconnaissent qu’il s’agissait d’un acte terroriste revendiqué par l’EI. Le 3 avril dernier, la bombe d’un kamikaze dans le métro de Saint-Pétersbourg avait entraîné la mort de 16 personnes. Un obscur groupe « Bataillon de l’imam Chamil », se présentant lié à Al-Qaida, avait revendiqué l’attentat.

5 juin 2017

L'Etat islamique revendique l'attentat de Londres

Le groupe Etat islamique revendique dimanche 4 juin l'attentat de Londres, survenu la veille, qui a fait sept morts et 48 blessés dans une double attaque à la voiture folle et à l'arme blanche. L'EI évoque dans un communiqué publié par son agence de presse Amaq une "cellule dormante" qui a perpétré l'attentat. Les trois assaillants ont été tués par des policiers britanniques, et leur identité pourrait être révélée dans les prochains jours, a indiqué Scotland Yard.

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attentat a revoir

Un Français parmi les victimes de l’attentat de Londres revendiqué par l’EI

L’organisation Etat Islamique a revendiqué l’attaque de samedi, qui a fait 7 morts et 48 blessés ; douze personnes ont été arrêtées.

Moins de vingt-quatre heures après l’attentat de Londres, au cours duquel trois hommes ont projeté une camionnette sur le London Bridge, puis mené des attaques au couteau samedi 3 juin, douze personnes ont été arrêtées à Barking, une banlieue de l’est de la capitale britannique.

L’Etat islamique a revendiqué l’attaque terroriste, dimanche soir, dans un communiqué de son agence de propagande, Amaq. Le bilan, dans la soirée de dimanche était de 7 morts, dont un Français, et 48 blessés. Les trois assaillants, qui portaient de fausses ceintures explosives ont été abattus par la police. Les élections législatives prévues jeudi 8 juin ont été maintenues. Il s’agit du troisième attentat qui frappe le Royaume-Uni en trois mois.

Comment s’est déroulée l’attaque

Les policiers ont été appelés samedi soir à 22 h 08, heure locale (23 h 08, heure française), à la suite de témoignages faisant état d’une camionnette fonçant contre la foule sur le pont. Le véhicule s’est ensuite dirigé vers le marché couvert voisin du Borough Market, à quelques centaines de mètres. Là, les trois assaillants ont quitté le véhicule, armés de couteaux, et se sont précipités dans des bars proches, particulièrement bondés en cette soirée de finale de Ligue des Champions qui était diffusée dans les pubs. Plusieurs personnes ont été poignardées.

Les agresseurs ont été tués dans les huit minutes suivant le premier appel à la police, a précisé dimanche un porte-parole de Scotland Yard. Au total, huit policiers ont tiré au total une cinquantaine de balles pour les neutraliser, un nombre « sans précédent » – sachant que la plupart des policiers britanniques ne sont pas armés et qu’il est rare que les agents utilisent leurs armes à feu – s’expliquant par le fait que les trois assaillants portaient « ce qui ressemblait à des vestes explosives, qui se sont révélées fausses ». Un passant a été blessé par les balles des policiers, mais son pronostic vital n’est pas engagé.

Que sait-on des assaillants

L’attentat a été revendiqué par l’organisation Etat islamique (EI) en fin de soirée, dimanche, mais avant même cette revendication, la première ministre Theresa May avait assuré qu’il était lié à « l’idéologie malfaisante de l’extrémisme islamiste ». Deux témoins ont affirmé à la BBC avoir entendu les assaillants crier : « c’est pour Allah ! » « Ils poignardaient tout le monde en criant : “c’est pour Allah” », a témoigné Gerard, un témoin qui dit avoir vu une jeune femme s’effondrer.

Selon les autorités britanniques, les enquêteurs progressent de manière significative dans l’identification des assaillants, dont l’un des trois avait récemment loué la camionnette qui a servi à faucher des piétons sur le London Bridge. Douze personnes ont été arrêtées, la police vérifiant si d’autres personnes étaient impliquées dans la préparation de l’attentat. D’après la chaîne de télévision Sky News, des policiers lourdement armés se sont rendus au domicile de l’un des trois assaillants.

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Sept morts, dont un Français, 48 blessés dont 21 dans un état « grave »

L’attentat a fait sept morts et blessé 48 personnes, dont 21 sont dans un état « grave », ont précisé les services de santé britanniques. Dimanche soir, le ministre des affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, a annoncé qu’un Français était mort dans l’attaque, sept autres blessés, et un porté disparu.

Une Canadienne fait également partie des victimes, a déclaré le premier ministre Justin Trudeau. Un membre de la police des transports, qui a tenté de s’interposer sans armes face aux assaillants, a été grièvement blessé au visage et à la jambe, mais ses jours ne sont pas en danger.

La troisième attaque en trois mois au Royaume-Uni

Cet attentat est le troisième en moins de trois mois au Royaume-Uni : le 22 mars, à Londres, un homme avait aussi foncé sur la foule sur le pont de Westminster, tuant quatre personnes avant de poignarder à mort un policier. L’assaillant, Khalid Masood, un Britannique converti à l’islam, avait été tué.

Deux mois plus tard, un attentat a fait 22 morts et plus de 100 blessés le 22 mai à Manchester, lorsqu’un jeune Britannique d’origine libyenne s’est fait exploser à la sortie d’un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande. Les deux attaques avaient été revendiquées par l’EI. Après Manchester, Mme May avait relevé à son maximum le niveau d’alerte terroriste au Royaume-Uni, avant de le ramener samedi dernier au niveau « critique », soit celui d’un attentat « hautement probable ». La police a annoncé dans la nuit que « des policiers supplémentaires seront déployés dans la capitale anglaise dans les prochains jours ».

Enquête ouverte en France

La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête pour « tentatives d’assassinat en lien avec une entreprise terroriste », une procédure habituelle en raison de la présence de Français, victimes d’un acte terroriste à l’étranger. Et dimanche, M. Le Drian a annoncé qu’il se rendrait à Londres lundi.

Concert à Manchester

Le concert de soutien aux victimes de l’attentat de Manchester, « One Love Manchester », promis par l’artiste américaine Ariana Grande, dimanche 4 juin, a pris une charge émotionnelle encore plus forte au lendemain de l’attaque commise à Londres.

Il a débuté par une minute de silence. « Manchester, tout va bien se passer », a lancé la chanteuse devant plus de 50 000 fans. Enchaînant les duos avec d’autres artistes, elle a également été accompagnée par un chœur de vingt-quatre élèves de l’école de Parrs Wood dont certains étaient à la Manchester Arena le 22 mai, faisant couler des larmes sur scène et dans le public.

Diffusée en direct sur les réseaux sociaux, la performance, qui a notamment vu Coldplay, the Black Eyed Peas, Justin Bieber, Take That, et Katy Perry se produire sur scène, a provoqué un énorme engouement en ligne. Le produit de la billetterie sera reversé au fonds d’urgence « We Love Manchester » mis en place par la municipalité en partenariat avec la Croix-Rouge britannique pour soutenir les victimes et les familles de l’attentat-suicide.

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1 janvier 2017

Une attaque dans une discothèque d'Istanbul fait au moins 35 morts

Au moins 35 personnes ont été tuées, dimanche 1er janvier, dans une "attaque terroriste" menée par au moins un assaillant déguisé en père Noël, dans une discothèque huppée d'Istanbul (Turquie) où des centaines de Turcs et étrangers célébraient le Nouvel An. Plus de 40 personnes ont par ailleurs été blessées lorsque l'assaillant a ouvert le feu sur la foule qui se trouvait dans la discothèque Reina, située au bord du Bosphore. Cette attaque marque un début d'année 2017 sanglant pour la Turquie, déjà secouée en 2016 par plusieurs attentats meurtriers, attribués soit aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI) soit à la rébellion kurde.

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Au moins trois Français ont été blessés dans l'attentat d'Istanbul. 

Un assaillant armé est entré dans une célèbre discothèque d'Istanbul, en Turquie, pendant les festivités du Nouvel An. L'attaque a fait 39 morts et 69 blessés, dont trois Français, a annoncé Jean-Marc Ayrault dimanche 1er janvier au matin. A 1h15 du matin (23h15 à l'heure de Paris), l'assaillant a surgi devant la boîte de nuit qui se trouve au cœur d'Istanbul et a ouvert le feu, selon le gouverneur de la ville, Vasip Sahin. Une attaque qui vise à "semer le chaos dans le pays", a réagi le président turc, Recep Tayyip Erdogan.• L'attaque a fait au moins 39 morts, dont 15 étrangers, et 69 blessés, d'après le ministre de l'Intérieur Süleyman Soylu. Parmi les blessés, on compte trois Français, a annoncé le ministre des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault.• L'auteur est toujours en fuite. "Une chasse à l'homme est en cours pour retrouver le terroriste", a expliqué Süleyman Soylu à la presse. "La police a lancé des opérations. Nous espérons que l'assaillant sera rapidement capturé." Le ministre semble indiquer qu'il n'y avait qu'un seul assaillant. • Le Reina accueillait 700 personnes venues célébrer le passage à la nouvelle année. Ce club emblématique de la ville est situé à Ortaköy, un quartier du district de Besiktas, sur la rive européenne de la ville.

22 juin 2015

Syrie : les djihadistes ont miné la cité de Palmyre

Les combattants de l’État islamique (EI ou Daech en arabe) ont miné Tadmor (50 000 habitants), une ville du centre de la Syrie dont ils s’étaient emparés en mai, a annoncé, hier, l’Observatoire syrien pour les droits de l’homme. Ils chercheraient ainsi à empêcher une contre offensive de l’armée syrienne, qui avait évacué la ville quasiment sans combattre. « Ils ont posé les mines hier, ils en ont posé aussi autour du théâtre romain, on ne sait pas encore pour quelle raison », a indiqué Rami Abdelrahmane, le directeur de l’OSDH. La cité antique de Palmyre, à laquelle Tadmor est adossée, abrite l’un des plus beaux ensembles architecturaux de l’antiquité romaine.

13 mars 2015

Daesh menace de faire "sauter la Tour Eiffel"

Le porte-parole officiel de l'Etat Islamique Abou Mohammad Al-Adnani a déclaré vouloir faire "sauter la Maison Blanche, Big Ben et la Tour Eiffel" dans un message audio diffusé ce jeudi.

Un message audio enregistré par le porte-parole officiel de l'Etat Islamique Abou Mohammed Al-Adnani d'une durée de 27,52 minutes a été diffusé jeudi 12 mars. Dans celui-ci, il indique vouloir  faire "sauter la Maison Blanche, Big Ben et la Tour Eiffel".

Abou Mohammed Al-Adnani ne s'était pas exprimé depuis deux mois. Il a également listé les villes visées par l'organisation terroriste : Paris, Rome, Jérusalem et Kaboul. Ces menaces ont été relayées par les tweets d'un jihadiste britannique, Abu Abdullah Britani, qui s'est adressé aux Britanniques ainsi qu'aux Français.

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12 mars 2015

Le nouveau bourreau de l’EI parle français

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Des spécialistes du mouvement djihadiste croient avoir reconnu le demi-frère de Mohamed Merah, dans une vidéo d’exécution.

Toujours plus loin dans l’horreur : le groupe djihadiste État islamique (EI ou Daech en arabe) a mis en ligne, tard mardi soir, une nouvelle vidéo de propagande montrant l’exécution d’un captif. La victime, cette fois, est un Israélien d’origine palestinienne : Mohamed Musallam, 19 ans, confesse avoir été un espion du Mossad, le renseignement israélien, chargé d’infiltrer l’EI ; il est ensuite assassiné d’une balle dans la tête. Cette fois, l’exécuteur est un enfant d’une dizaine d’années !

Trois ans après Merah

Un autre fait a immédiatement attiré l’attention : l’homme qui supervise l’exécution s’exprime en français, une première. Il est« originaire de Toulouse », soulignait aussitôt, sur Twitter, l’expert français Romain Caillet, basé à Beyrouth. Selon Wassim Nasr, spécialiste du djihadisme de France 24 , il s’agit de Sabri Essid, demi-frère d’un certain Mohamed Merah ; quant à l’enfant, il pourrait être celui de la sœur de Merah, Souad, partie pour la Syrie avec sa famille en 2014. Le journaliste est entré en contact avec des membres de l’EI, qui auraient attiré son attention sur la coïncidence des dates : la vidéo a été mise en ligne trois ans, exactement, après le début de l’équipée sanglante de Merah, qui avait assassiné trois militaires, puis trois enfants et un enseignant d’une école juive, à Montauban et Toulouse. La police analysait la vidéo, hier, pour établir s’il s’agit bien d’Essid.« Il y a des probabilités que ce soit bien lui », expliquait une source policière à l’ AFP . Essid est une figure connue de l’islam radical à Toulouse. Déjà arrêté en Syrie en 2006, il avait été condamné en France, en 2009, pour appartenance à une filière de recrutement d’al-Qaida en Irak.

27 février 2015

L'Unesco dénonce "une tragédie culturelle" après la destruction de sculptures par l'Etat islamique

Des statues, frises et autres trésors pré-islamiques réduits en miettes. La directrice générale de l'Unesco a demandé, jeudi 26 février, une réunion de crise du Conseil de sécurité des Nations unies après les destructions, par les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), d'importantes pièces conservées au musée de Mossoul, dans le nord de l'Irak.

"Une question de sécurité" pour l'Irak

Une destruction "catastrophique", juge le directeur du Metropolitan Museum de New York : "Une telle brutalité gratuite doit cesser avant que tous les vestiges de l'ancien monde soient anéantis." "Cette attaque est bien plus qu'une tragédie culturelle, c'est également une question de sécurité parce qu'elle alimente le sectarisme, l'extrémisme violent et le conflit en Irak", ajoute la responsable de l'Unesco Irina Bokova après la diffusion d'une vidéo mise en ligne par l'organisation EI.

Dans cette séquence, des militants apparaissent en train de détruire des statues à coups de masse dans le musée de Mossoul, dont les collections renferment des objets inestimables des périodes assyrienne et hellénistique, datant de plusieurs siècles avant l'ère chrétienne. Des experts ont confirmé et déploré ces destructions, qu'ils ont comparées à la démolition des Bouddhas de Bamiyan par les talibans, en Afghanistan, en 2001.

Les antiquités, source-clé du financement des jihadistes

Selon Irina Bokova, certaines des pièces détruites dans la vidéo venaient de l'ancienne cité de Hatra, classée au patrimoine culturel mondial de l'Unesco, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Mossoul. Ces destructions sont, rappelle l'organisation, une violation de la résolution 2 199 adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU, début février, pour tenter d'empêcher le trafic des antiquités volées en Irak et en Syrie, considérées comme une source-clé de financement pour le groupe EI.

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