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Jours tranquilles à Paris
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13 novembre 2017

Naked War : Bettina Rheims a photographié les Femen

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Lorsque la photographe Bettina Rheims rencontre les Femen, ça donne une exposition, « Naked War », et surtout un autre point de vue, artistique et esthétique, sur l'action de ces militantes féministes.

"Délivrez-nous du mâle". "Les seins nourrissent la révolution". "L'avortement est sacré". Des slogans provocateurs sur des corps nus... Et sur les murs d'une galerie d'art du Marais, à Paris. Le message des Femen peut-il infiltrer l'art contemporain ? Pour Bettina Rheims, la réponse est oui. La photographe expose ses clichés d'une vingtaine de militantes du groupe féministe, ces "héroïnes modernes" qu'elle a convaincues, il y a quelques mois, de poser devant son objectif dans son studio parisien.

"Jusque-là, je rencontrais des femmes et j'en faisais des guerrières. Cette fois-ci, j'ai rencontré des guerrières, et j'ai eu envie de leur donner un visage, de les incarner, de souligner leur féminité, explique la portraitiste, qui voit ce projet comme une sorte d'aboutissement. J'ai eu l'impression que tout le travail que je mène depuis quarante ans autour des femmes s'incarnait en elles."

Défier les institutions

Inna Shevchenko, la présidente des Femen, a vite compris l'intérêt d'une telle "expérience" : "Faire entrer ces slogans dans une galerie, un lieu où de tels messages sont rarement présents, c'était une opportunité, un moyen de partager notre propos auprès d'un public moins politisé, peut-être moins féministe. Les droits des femmes doivent s'infiltrer partout, surtout là on ne les voit pas d'habitude." Les Femen n'ont jamais fait l'unanimité - encore récemment, un livre du journaliste Olivier Goujon, Femen : histoire d'une trahison (éd. Max Milo, 384 pages), les critiquait avec virulence.

Mais depuis leur naissance en Ukraine il y a près de dix ans, on s'est habitués à les voir défier les institutions (politiques, religieuses...), dans la rue, les seins barrés de formules chocs. "Pour cette collaboration avec Bettina Rheims, on savait qu'il s'agissait de son regard à elle posé sur nous, mais on a exigé qu'elle nous prenne telles que nous sommes, avec nos propres poses et nos propres slogans, souligne Inna Shevchenko. Cela reste très différent de ce qu'on fait d'habitude, lorsqu'on met en avant le contenu de nos messages, leur sens politique. Là, c'était un travail en studio, avec toute une équipe attentive à l'aspect esthétique de notre action. Ça donne des images plus glamour que d'habitude, et peut-être que certaines de nos militantes ne se sont pas complètement reconnues. Mais moi, je ne vois aucune contradiction entre le fait d'être féminines et le fait d'être des guerrières."

Une exposition qui coïncide avec l'affaire Weinstein

Bettina Rheims l'admet, elle a été troublée par la coïncidence entre l'ouverture de l'exposition et le contexte de libération de la parole des femmes suite à l'affaire Weinstein : "'Délivrez-nous du mâle' , le slogan que porte Sarah Constantin (qui est également une collaboratrice de Grazia, ndlr) sur la photo que j'ai faite d'elle, prend un autre sens, une autre force. C'est incroyable." Les Femen savent qu'elles sont attendues sur le sujet.

"Nous avons nos plans", confirme leur porte-parole, avant de conclure tristement : "Certains se demandent pourquoi les femmes ne prennent la parole que maintenant. Mais elles parlent depuis longtemps ! Ce qui a changé, c'est que la société est désormais prête à les entendre. Notre objectif reste de tirer la sonnette d'alarme sur les nombreux sujets que la société continue d'ignorer." La guerre nue n'est pas finie.

"Bettina Rheims. Naked War", jusqu'au 25 novembre à la galerie Xippas, Paris 3e.

Voir mon reportage en cliquant ICI

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7 novembre 2017

Femen

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31 octobre 2017

Mobilisation féministe contre la venue de Roman Polanski à la Cinémathèque

Par Laurent Carpentier - Le Monde

Une centaine de personnes se sont réunies lundi soir pour protester contre la rétrospective que consacre l’institution au réalisateur poursuivi pour viol sur mineures.

Elles sont arrivées calmement à la nuit tombée, ont déballé leurs pancartes – « Si violer est un art : donnez à Polanski tous les Césars. » « Femmes dans la rue, le patriarcat se pisse dessus. » – et sorti le mégaphone. Des trentenaires pour la plupart, représentatives de cette nouvelle génération de militantes féministes qui a émergé ces dernières années et a trouvé dans la récente affaire Harvey Weinstein l’étincelle qui devrait enfin, espèrent-elles, réveiller les consciences.

À l’appel d’Osez le féminisme, du Collectif féministe contre le viol et de La Barbe, elles sont une petite centaine ce lundi 30 octobre devant la Cinémathèque française à Paris à manifester contre la tenue d’une rétrospective consacrée au réalisateur Roman Polanski, aujourd’hui accusé par cinq femmes – aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, et en Suisse –, d’agressions sexuelles lorsqu’elles étaient mineures dans les années 1970 et 1980.

Une centaine, c’est peu ? « Il y a dix ans, on aurait été trois pelées et deux tondues », sourit satisfaite une vieille militante. Ce soir-là, le réalisateur a été invité à présenter en avant-première son nouveau film, D’après une histoire vraie, tiré du roman de Delphine de Vigan. Malaise dans la file qui, pour accéder à la salle, serpente entre les manifestantes. On n’y cache pas sa solidarité avec les revendications féministes et dans le même temps son admiration pour le cinéaste. « Complices ! Complices ! », crie la petite foule.

Refus de dissocier l’homme et l’artiste

« Il ne s’agit pas de réclamer une quelconque immunité de l’artiste. Mais faut-il condamner une œuvre dont on se demande bien en quoi elle fait l’apologie du sexisme, du viol ou de la pédophilie ? Faudra-t-il aussi brûler les œuvres de tous ceux dont la vie n’a pas toujours été un modèle de vertu ? », s’interroge Wassim Béji, le producteur du film de Polanski.

« Nous ne croyons pas à la dissociation de l’homme et de l’artiste que la Cinémathèque revendique », s’agace l’une des porte-parole du groupe Osons le féminisme. « La Cinémathèque n’a pas pris la mesure de la question. Elle vit dans une bulle à part ; 89 % de ses rétrospectives ont été consacrées à des cinéastes hommes », argumente-t-elle.

Un homme taciturne a beau faire remarquer (avec un « on peut le déplorer » pacifique), que ce n’est que la représentation exacte de l’histoire « machiste » du cinéma, pas sûr qu’il soit audible dans ce contexte. « On ne dit pas d’un boulanger violeur, il fait de bonnes baguettes », a écrit une jeune femme sur une affichette.

Un service de sécurité, mais quelques CRS décontractés. Les organisatrices ont promis à la préfecture de ne pas perturber l’événement lui-même… Pas les Femen. Au moment où Roman Polanski, entouré de gros bras traverse le hall, deux de ces militantes surgissent, soudainement, torse nu et bariolé en criant : « Bras d’honneur pour les violeurs ». Dehors l’ambiance est donnée. L’on gueule et l’on discute.

Mathilde a 35 ans, elle enseigne la littérature à l’université. « Je veux bien que l’on sépare l’œuvre de l’artiste. J’étudie Céline dans mes cours. Là, le problème, c’est que c’est un personnage vivant. Je n’ai rien contre le fait que l’on voie ses films, pas qu’on lui rende aujourd’hui hommage. C’est comme pour Bertrand Cantat. Que les gens achètent ses disques, oui ; que les Inrockuptibles le mettent en “une”, je trouve ça symboliquement hyper-violent. Dans le contexte de l’affaire Weinstein, cette rétrospective de la Cinémathèque est un acte politique : une manière de dire que l’insupportable est supportable. »

Un lieu « fidèle à son indépendance »

Le tableau est d’un contraste saisissant à l’intérieur de la Cinémathèque où quelque 600 personnes installées dans les deux salles pleines s’apprêtent à assister à la projection.

« Depuis 1974, Polanski vit et travaille à Paris, sa ville natale, et sa présence est une source de fierté pour le cinéma français tout entier, déclare en introduction son président, Costa-Gavras. Nous sommes persuadés que les films de Polanski sont plus que jamais indispensables à notre compréhension du monde et du cinéma. Il n’a pas été question une seconde de renoncer à cette rétrospective sous la pression de je ne sais quelle circonstance étrangère à la Cinémathèque comme à Polanski, et des amalgames des plus douteux et les plus injurieux. La Cinémathèque est fidèle à son indépendance à l’égard de tous les pouvoirs et de tous les lobbies, fidèle à ses valeurs et à sa tradition qui est d’être la maison commune des cinéastes. »

Car c’est là ce qui soude et effare du côté de la Cinémathèque : que les manifestantes féministes en appellent à la censure, à l’intervention de l’Etat pour un lieu qui se définit comme celui des audaces, de l’auteurisme, de la parole singulière, celle qui se joue des codes, défie la morale et les frontières, et qui, comme chez Polanski, explore les rivages tortueux de la perversion.

Standing ovation quand le petit homme aux cheveux hirsutes apparaît : « Je suis ravi d’être ici, de montrer tous mes films, des films qui vont rester j’espère, annonce le réalisateur. La Cinémathèque sert à [les] conserver, et c’est possible maintenant pour l’éternité. A l’époque on pouvait les brûler, comme Hitler brûlait les livres. Au tout début, les copies de films, c’était sur du nitrate, ça brûlait vachement bien. Je me rappelle quand j’étais jeune, on faisait des bombes avec ça. Aujourd’hui, c’est tout numérique et pour ça que mes films sont perpétués en dépit de certains zinzins. »

Le mot d’ordre : « Résistance »

Devant le bâtiment construit par Frank Gehry dans le parc de Bercy, les militantes féministes continuent de scander : « Ce que nous voulons ? L’extradition ! » « Les hommes de pouvoir se protègent les uns les autres. Ici, c’est franchement un cas de figure », analyse Anne-Laure, du collectif La Barbe.

« J’avais adoré Le Bal des Vampires quand j’étais petite, raconte cette directrice artistique freelance de 41 ans en ajustant sa barbe postiche, signe de reconnaissance de ce groupuscule d’intervention. J’ai montré récemment le film à ma fille de 13 ans, elle a trouvé ça dégoûtant, plein de sous-entendus, les filles n’y sont représentées que comme des amusements et les mecs y sont des gros débiles queutards. Ma fille avait un regard critique que je n’avais pas du tout à son âge. Il y a un truc qui s’est passé. Les générations qui viennent sont moins soumises à la séduction, à la domination. On les a élevées différemment. »

Béatrice, elle est éditrice. Ce qui lui « fait le plus mal », explique-t-elle, c’est « que cela vienne de la gauche, de gens qu’a priori on estime. Lorsque j’ai vu il y a quelques années le nom d’Agnès Varda – que j’admire – au bas d’une pétition de soutien à Polanski, je ne pouvais pas le croire. »

« Résistance ! », martèlent les féministes. « Résistance ! », répondent sur le même ton les programmateurs de la Cinémathèque qui ont prévu de consacrer en janvier une rétrospective à Jean-Claude Brisseau. Le réalisateur controversé de Noce blanche – condamné en 2005 pour harcèlement sexuel sur deux actrices lors d’auditions pour Choses secrètes et l’année suivante, en appel, pour agression sexuelle sur une troisième actrice –, doit en effet sortir à cette date un nouveau film attendu. Son titre : Que le diable nous emporte.

12 janvier 2017

Femen relaxée...

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La première Femen condamnée pour « exhibition sexuelle » relaxée en appel

Il s’agit de la première décision de relaxe en appel. La militante a toutefois été condamnée à 600 euros d’amende pour avoir dégradé une statue de cire de Vladimir Poutine.

La première militante des Femen à avoir été condamnée en France pour exhibition sexuelle a été relaxée, jeudi 12 janvier en appel de ce délit, mais a, en revanche, été condamnée à 600 euros d’amende pour avoir dégradé une statue de cire du président russe, Vladimir Poutine.

« La jurisprudence se construit », s’est félicitée son avocate, Marie Dosé. A travers cette décision, la justice « autorise » les femmes à « utiliser leur corps comme une arme politique », a-t-elle estimé.

L’avocate envisage toutefois un pourvoi en cassation contre la condamnation pour dégradations. Outre l’amende, la cour d’appel a confirmé la condamnation de Iana Zhdanova à verser au musée Grévin 3 004 euros de dommages et intérêts pour le préjudice matériel et 1 000 euros pour le préjudice moral.

« Surprise, mais dans le bon sens », la jeune Ukrainienne de 28 ans, réfugiée politique, a salué une « victoire » non seulement pour elle, mais « pour toutes les femmes ». Elle avait, lors d’une action seins nus le 5 juin 2014, attaqué à coups de pieu la statue de cire de Vladimir Poutine au musée Grévin à Paris. Elle avait été condamnée le 15 octobre 2014 à 1 500 euros d’amende pour dégradations et exhibition sexuelle, condamnation dont elle a fait appel.

D’autres militantes Femen poursuivies

Si trois Femen avaient déjà été relaxées en première instance à Lille du délit d’exhibition sexuelle pour une action lors de l’arrivée de Dominique Strauss-Kahn au procès de l’affaire dite du Carlton, il s’agit de la première décision de relaxe prononcée par une cour d’appel.

Lors du procès en appel de Iana Zhdanova, l’avocat général avait requis 1 000 euros d’amende pour les dégradations et s’en était remis « à la sagesse de la cour » pour le délit d’exhibition sexuelle.

D’autres militantes Femen sont poursuivies pour exhibition sexuelle. « On s’étonne » que ces poursuites subsistent après ces relaxes, a déclaré l’avocate de plusieurs d’entre elles, qui doivent comparaître le 25 janvier, Valentine Rebérioux.

Eloïse Bouton attend le 15 février la décision de la cour d’appel de Paris, mais d’une autre chambre, après avoir été condamnée en première instance à un mois de prison avec sursis pour une action à la Madeleine. Peine dont la confirmation a été requise par l’accusation, selon son avocat, Tewfik Bouzenoune, qui espère obtenir une relaxe et une « homogénéisation de la jurisprudence ».

16 octobre 2016

Manif pour Tous - les FEMEN s'invitent à la manifestation...

Les militantes FEMEN ont été frappées par certains militants de la ManifPourTous, tirées par les cheveux et traînées à terre avant d'être exfiltrées par le service d'ordre de la manifestation puis par les forces de l'ordre, selon BFM TV. Les militantes ont été arrêtées tandis que les auteurs des violences continuent tranquillement de défiler...

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9 juillet 2016

Les FEMEN à la Gay Pride de Paris le 2 juillet 2016

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13 avril 2016

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28 janvier 2016

Après Rome, Rouhani poursuit son voyage à Paris - Les FEMEN manifestent...

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28 janvier 2016 - Action des militantes des #Femen contre la venue de Hassan #Rohani, Président d'Iran, en France. Une militante, le torse peint aux couleurs du drapeau iranien, simule une pendaison depuis la passerelle Debilly où est accrochée une banderolle "welcome rohani, executionner of freedom" (ndlr. bienvenue Rohani, bourreau de la liberté). @femen_international #photojournalisme

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Le périple marque le frappant rapprochement entre l’Iran et les puissances européennes depuis la levée des sanctions liées au dossier nucléaire

Plus l'image est frappante, plus les Femen font parler d'elles. Alors, comment accueillir de la manière la plus percutante le président iranien, Hassan Rohani, en visite officielle à Paris ? Les Femen ont tranché, ce sera une fausse pendaison du haut d'un pont ! « Bienvenue Rohani, bourreau de la liberté », peut-on lire le long de la passerelle Debilly à Paris, près de la tour Eiffel. « Nous voulions qu'il se sente comme à la maison », explique la leader du mouvement, Inna Shevchenko, sur son compte Twitter. Effet garanti.

Les forces de l'ordre ont mis près d'un quart d'heure avant d'intervenir, mettant fin à la manifestation et interpellant cinq militantes. « Près de 800 personnes subissent la peine de mort chaque année, et des milliers croupissent dans les couloirs de la mort de la prison d'Evin de Téhéran : féministes, homosexuels, poètes, progressistes accusés d'opposition au régime, etc. C'est également le pays qui exécute le plus de mineurs dans le monde », expliquent-elles sur leur compte Facebook.

À l'occasion de cette visite dominée par des accords économiques avec Total et PSA Peugeot Citroën, l'Iran et la France se sont dits prêts à tisser « une relation nouvelle ». « Oublions les rancoeurs », a déclaré Hassan Rohani en appelant à profiter de « l'atmosphère positive » suscitée par la levée des sanctions contre son pays pour donner « un nouvel élan » aux relations bilatérales.

Honneurs militaires

D'autres manifestations ont eu lieu. La plus importante a rassemblé quelque 800 personnes pour une marche à l'appel du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), coalition d'opposants en exil dont les plus connus sont les Moudjahidin du peuple. Les participants ont défilé de la place Denfert-Rochereau jusqu'aux Invalides, où le président iranien avait eu droit en début de journée aux honneurs militaires. « En tant que haut responsable durant les trente-sept années de la dictature religieuse en Iran, Rohani a trempé dans toutes les atrocités de ce régime », a dénoncé Maryam Radjavi, présidente du CNRI.

Près de l'Assemblée nationale, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées jeudi après-midi à l'appel de plusieurs organisations juives. Les protestataires, dont certains arboraient le drapeau israélien, ont déployé une grande banderole montrant le tapis rouge du perron de l'Élysée se transformant en une mare de sang et clamant « Tapis rouge sang pour Rohani, ne mettons pas les droits de l'homme sous le tapis ». Sur une autre banderole, on pouvait lire « En Iran, en 2016, on exécute une personne toutes les huit heures ». Selon Amnesty International, la République islamique est le pays qui exécute le plus de mineurs au monde. Reporters sans frontières a dénoncé un pays devenu « l'une des cinq plus grandes prisons au monde pour les journalistes ».

22 janvier 2016

Femen

11 octobre 2015

Femen

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